Nom : Irae
Prénom : Alice
Surnom : //
Âge : 17 ans
Profession : Lycéenne
Rapide description physique : Alice est une demoiselle à l'apparence assez particulière. De taille moyenne, très fine, frôlant la maigreur, elle aime les excentricités. Ses cheveux noirs à l'origine sont teintés d'un bleu sombre malgré deux mèches éléctriques bordant son visage ovale bien trop maquillé. Sa peau est très claire et ses yeux sont d'un bleu glacial. Les tenues qu'elle porte ne seraient pas vraiment adaptée à un repas d'affaire: elle arbore constamment des robes bleues ou noires, moulantes sans être sexy pour autant. La jeune fille est dotée d'un corps sans réelles formes, assez proche de celui d'une enfant qui ne se serait pas totalement développée, n'ayant pas encore le droit à... la fameuse poitrine, symbole de la féminité dont elle est, donc, dépourvue. Elle a un piercing à la lèvre et plusieurs tatouages sur le corps: un papillon noir au bas du dos et un autre sur sa cuisse.
Description psychologique : Alice n'a pas peur de dire les choses, son avis, ses opinions, sa rancoeur. Souvent cynique, elle parle néanmoins de manière franche et ne sera pas gêné de dire à quelqu'un qu'elle n'aime pas... et bien... qu'elle ne l'aime pas. Elle peut parfois paraître directe, voire méchante mais cela ne fait que cacher sa véritable personnalité tout comme l'image physique qu'elle donne qui ne reflète pas la réalité. La demoiselle, en effet, se trouve être très sensible et timide. Elle ne parle jamais d'elle-même, préferant traiter de choses futiles, elle n'aime pas dévoiler ce qui la concerne. Elle semble avoir peur qu'on la juge, comme on l'a toujours fait dans le passé. Elle cache sa peur des autres derrière des sarcasmes. Elle s'interesse à ce que les autres font, aimant la compagnie. Elle n'est pas du genre à aller vers les autres, craignant un éventuel rejet. Vous l'avez donc compris, Alice est une fille qui manque totalement d'assurance malgré ses excentricités. Elle ne sourit pas souvent, plus habituée à hausser un sourcil sarcastique. Sans un être solitaire pour autant, elle n'a jamais eu d'amis chers ni de petit ami.
Mortel de : En recherche... Je vais faire ma demande, après cette fiche...
Passé : 1981.
Cela fait six ans que Edouard, médecin et Angelica Irae, femme au foyer, sont mariés. Il s'agit d'un couple heureux, sans histoire, toujours souriant, un couple modèle pour les voisins. Le genre de couple qui semble sortit d'une publicité pour la famille. Depuis environ sept mois, ils songent fortement à faire un enfant: un bébé Irae, tout rose, tout rond, tout mignon. "Notre enfant sera adorable" dit Mme Irae. "Ce sera le plus bel enfant qu'il aura été donné à Dieu de voir" répond M. Irae. Depuis sept mois, un bébé parfait, l'enfant idéal, flotte devant les paupières du couple avant leur sommeil. Fin décembre 1980, tout est prévu. Angelica est dans sa periode d'ovulation. Le bébé naîtra en septembre, il sera vierge. Un signe parfait pour un enfant parfait. Le couple fait l'amour. Tout se passe très bien. L'opération réussit. Madame tombe enceinte. La grossesse se passe bien, neuf mois de bonheur dans une attente patiente du mois de septembre. Le 9 septembre, Mme Irae accouche à domicile, comme prévu. C'est une petite fille, toute rose, toute mignonne... Elle est appellée "Alice" comme la mère d'Edouard. Elle a les cheveux noirs de son papa et les yeux dorés de sa maman. De jolis ballons rose et une jolie chambre aux couleurs pastels l'attendaient déjà. Elle y fut installée, sous le regard heureux de ses parents aimants.
1987.
Mme Irae ramène sa petite Alice chérie à l'école. C'est la rentrée. Elle a six ans maintenant, c'est devenue une jolie petite demoiselle, de longs cheveux ondulés tombent sur ses épaules et ses yeux noisettes brillent au soleil. De merveilleux yeux pour une merveilleuse enfant. Sa mère tient sa petite main fine et fragile dans la sienne, la tête haute, fière de sa petite adorée qui vaut beaucoup mieux que les autres rejetons... Arrivées à l'école primaire, elle lui fait une bise sur le front, remet ses cheveux en place et la laisse entrer dans la cour, seule, et la voir disparaître dans cet amas d'enfants.
De retour à la maison, la mère prépare le déjeuner. Son mari ne rentrera pas manger à midi, elles ne seront que deux. Alice adore les omelettes et sera ravie de s'en voir servir une, après une longue matinée. Angelica est en train de battre les oeufs lorsque... Driiiing! Le téléphone sonne. Souriante, elle décroche le combiné.
-Allô?
-Oui, bonjour, suis-je bien chez les Irae?
-C'est cela même.
-Vous êtes la mère d'Alice Irae?
- .... Oui... Pourquoi cette question?
- Je suis la directrice de l'école Segrain. Je me demandais quelles étaient les raisons de l'absence de votre fille, ce matin, pour la rentrée? Elle n'a pas répondu à l'appel.
- .... Ce doit être une erreur... Je l'ai moi-même accompagnée jusque dans la cour.
- Vous voulez dire qu'elle n'est pas chez vous? .... Nous allons revérifier et vous recontacter. Vous avez raison, ce doit être une erreur, à six ans, on ne fait pas l'école buissonière! Ah ah ah!
- Surtout pas Alice. Elle est une élève modèle. Je vous prie de revérifier, oui. Au revoir.
La mère raccroche. Oser prétendre que sa fille ne se rend pas en cours? Sa merveilleuse, somptueuse, brillantissime Alice. Impossible. Le personnel de cette école est peuplée d'incapable et il y a forcément eut une erreur. Elle reprend la préparation de l'omelette. Driiing. A nouveau le téléphone. Elle décroche.
-Oui?
-Mme Irae, c'est à nouveau la directrice de l'école d'Alice.
-Alors, c'était bien une erreur?
-Je suis désolée de vous annoncer cela de cette manière mais non, madame, elle n'est pas dans l'enceinte de l'établissement, nous avons déjà contactés la police pour la retrouver.
-....
Elle raccroche. La panique commence à monter. Alice! Où pouvait-elle bien être? Elle était persuadée de l'avoir vu entrer dans l'école. Elle était allée rejoindre ses petits camarades. Laissant son omelette sur le feu, Mme Irae se précipita à l'exterieur. Elle arriva à l'école, une heure plus tard (le chemin est long, à pieds) et vit des voitures de police, une ambulance ainsi qu'un atroupement. Que se passait-il? Elle ne mit pas longtemps à le savoir. Un groupe de cinq enfants était en train de pleurer ainsi que la directrice. Cette dernière s'approcha de la dame et balbutia quelques mots:
-Il y a eut un terrible accident... Une chose horrible... Je.... J'en suis navrée.... Ils sont jeunes, inconscients, ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient...
D'autres parents étaient là. La tête baissée. Et il y avait ce petit sac noir. Le même que dans les films. De la taille d'une enfant. De la taille d'Alice. Angelica se précipita vers ce sac et personne ne parvint à l'empêcher de faire glisser la fine fermeture. Un visage apparut. Celui de sa fille. Mais pas tout à fait. Il avait prit une couleur beaucoup plus pâle et les magnifiques cheveux ondulés étaient trempés. Un long cri déchira le calme de ce jour de rentrée des classes.
"Le corps d'une enfant âgée tout juste de six ans a été retrouvé ce matin dans la rivière de Breakdye par la police locale. Elle aurait été poussée par ses camarades lors d'un jeu...."
A la radio locale. On n'entendait plus que cela.
1989.
C'est le jour J. Les médecins viennent d'arriver au domicile des Irae. Ils vont avoir une nouvelle petite fille. Alice va réssuciter. Ils en sont persuadés. Alice allait revivre. Le même bébé naquit alors, avec comme seule différence avec l'ancienne Alice: la couleur des yeux. Le bleu l'avait emporté sur le noisette, au grand désespoir des parents. Elle fut installée dans la même chambre que sa prédecesseuse, au jouet prêt. Tout devait être pareil.
1996.
Alice a sept ans. Tout se passe bien pour elle. Ses parents sont comblés. Elle ne connaît pas l'existence de l'ancienne Alice et ne devra jamais l'apprendre. Elle est forcée de porter des lentilles aux reflets dorés sans vraiment comprendre pourquoi. Elle est heureuse, a de nombreux amis et vit une enfance agréable et simple sous le regard admiratif de ses parents.
1997.
Alice n'a pas de très bonnes notes. Ses parents se mettent à la mépriser pour ce fait. L'ancienne était bien plus brillante, bien plus jolie. Ses cheveux ondulaient au vent tandis que ceux de la nouvelle Alice tombent raides comme des piquets. Une certaine pression commence à se créer. Les Irae veulent retrouver leur parfaite petite fille qui a laissé place à cette demoiselle du même nom, de la même apparence mais bien moins éblouissante.
1998.
Le père meurt. La mère commence des crises d'angoisse. Elle ressort toutes les photos de l'ancienne Alice pour pleurer dessus. Elle ne veut plus de la nouvelle, elle a changée, ne lui ressemble plus, n'a pas les mêmes yeux ni les jolies boucles. Elle l'enferme dans sa chambre durant 3 jours entiers avant de reprendre les esprits. Trois jours sans un repas. Angelica commence un traitement intensif pour soigner ses crises et se calme rapidement. La vie reprend mais différemment. La mère est distante, ne parle plus beaucoup, elle n'a plus aucun excès de colère, certes mais ne semble plus voir sa fille. Alice est morte, elle commence à s'en rendre vraiment compte. La suivante, ou Alice' (prime) diffère de plus en plus du chemin de l'ancienne. Elle a presque dix ans et ne correspond plus à l'enfant morte de sept ans. Elle grandira, elle, elle ne restera pas aussi souriante et innocente que sur la photo qui ornait le cercueil.
2002.
Alice a treize ans. Elle n'est plus vraiment proche de sa mère. C'est une ado banale, avec ses crises d'indépendance inutiles, ses mauvais résultats scolaires dont elle se contrefiche et ses envies de fumer pour épater les garçons. Elle invite deux de ses copines à la maison alors que sa mère s'absente: Judith et Sabrina. Judith ne tient pas en place et propose un jeu: fouiller la maison pour en trouver les trésors cachés. Convaincue que ce jeu ne mènera à rien, Alice accepte. Elle fouille le grenier tandis que Judith s'occupe de la cave. Elle trouve une petit boîte en carton, rangée sur une étagère sur lequel le mot "privé" est écrit au feutre rouge. Curieuse, elle l'ouvre. Des photos. Des photos d'une petite fille au visage d'ange en-dessous duquel est inscrit le nom d'Alice. Elle était mignonne à cet âge-ci, se dit la demoiselle. Elle s'empresse d'appeller son amie pour plus de renseignements sur le lieu de prise des photos. En effet, elles semblent avoir été prises à la montagne, à en juger par le décor. Alice descend. Elle regarde les photos et sourit à son tour. Elle ne les avaient jamais vues, celles-ci. D'ailleurs, elle ne se souvenait plus d'être allée un jour à la montagne.
"J'ignore totalement d'où les photos ont été prises, trop jeune pour me souvenir. Regarde voir si tu n'trouves pas un truc qui le dise..."
Judith continue les fouilles et trouve une petite carte postale sans timbre, des Appalaches. Ce devait être ici. Elle ouvre la bouche, souriante:
"Voilà ce que dit la carte: "Un bisou des Appalaches où nous passons un agréable séjour. Il neige constamment et Alice se débrouille très bien sur des skis. Edouard, Angelica, et la petite. Le 10 janvier 1986.""
"Hein? 1986? T'es sûre de ça... c'est pas plutôt 1996? Ou alors je savais skier avant d'être née!"
Eclats de rires. Alice s'empare de la carte. 10 janvier 1986... C'était parfaitement lisible. Une erreur, se dirent-elles. La fouille reprit. Un nouveau trésor sur Alice fut découverte par Sabrina.
"Oh mais quel joli minoi! C'est ton ancienne carte d'identitée, miss! Alors, quelle taille tu faisais en 19.... Attend euh.... 1984?"
"C'est quoi ces conneries?"
"Je mens pas, ta carte d'identitée a été faite en 1984"
"Passe-ça! Alors... Alice Irae, née le 9 septembre 1981 à 13h54 à ..."
Judith étouffe un rire.
"Waouw, Alice, je savais pas que t'étais si vieille! T'as maintenant, 21 ans! Pfiou, tu ne les fait pas!"
"Ta gueule! C'est pas drôle! Cherchons autre chose! C'est quoi ce bordel?!"
Tout au fond du carton, une page de journal y est déposé. Il est daté de 1987 et la photo d'Alice est au-dessus de l'article. Judith et Sabrina ne rient plus. La jeune Irae s'en empare et commence à le lire.
"C'est un article des avis mortuaires... Cela dit que... " Nous avons le regret de vous faire part qu'Alice Irae, domicilée au 22 Clearstreet, 22222 Boston est décédée le 10 septembre 1987 à l'âge de six ans. Ses obsèques auront lieu le 15 septembre à l'Eglise StMichel. Veuillez vous abstenir de condoléance..."
"Mais... c'est toi?"
"Non, ce n'est pas moi! Tu vois bien que j'suis vivante, idiote!"
La peur brise la voix d'Alice qui s'empare, d'une main tremblante, d'une autre page de ce même journal, un article découpé. Elle le parcourt rapidement du regard.
"Il est dit que je suis morte, noyée."
2007.
Alice a dix-sept ans. Elle n'a plus vu Judith et Sabrina depuis le jour de la découverte de sa soeur. Plus jamais, elle n'a osé ressasser le souvenir de cet évènement. Elle ne vit plus chez sa mère depuis quatre ans, après une crise de sa mère si importante que la demoiselle en sortit couverte d'ecchymoses. En effet, Alice, lui a demandé des explications. L'impossible était arrivé pour Angelica qui hurla à sa fille les louanges de l'ancienne ainsi que le fait qu'elle n'arrivait pas à sa cheville, elle, la nouvelle Alice, nulle en cours, trop maigre, avec des yeux horribles et des cheveux comme des queues de rats. Alice ne l'a plus revue depuis, ni ses amies, ni personne. Elle est passée de famille d'accueil en famille d'accueil pendant deux ans pour s'installer chez les Franot, qui ne la jugent pas. Cette famille compte six autres enfants de parents différents. Depuis quatre ans, Alice traîne dans les rues, en quête de sa véritable identitée, s'est teint les cheveux, s'est fait plusieurs tatouages et piercing, se cache derrière un maquillage voyant et des tenues provocatrices. Elle fume et ne refuse pas plusieurs sortes de drogues lorsqu'on lui en propose mais elle n'a pas assez d'argent pour s'en procurer de par elle-même. Bref, depuis 2002, elle s'est totalement laissé aller, ne faisant plus confiance à personne, et refusant de se regarder dans un miroir pour y voir l'ombre de sa soeur aînée la menacer de son visage blême d'enfant morte. Sa nouvelle apparence lui permet de s'écarter au maximum de la "noyée" qu'elle déteste hautement. Ce cadavre n'a cessé de la tourmenter toute sa jeunesse, d'établir une pression incensée sur son mental d'enfant. Ce cadavre dont elle a héritée du nom. Cette grande soeur en putréfaction. Cette parfaite jumelle, de près de 10 ans plus vieille...
Il y a peu de temps, Alice a apprit que sa mère avait été internée dans un hôpital psychiatrique après une énième tentative de suicide. Elle s'en moque éperdumment. Sa vraie mère est morte en même temps que la "noyée"....
Lien avec d'autres personnages : Aucun
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Lun 5 Mar - 19:42
Ca m'apprendra à ne pas me relire!