une nuit, sur une route

Sakuya scruta attentivement, sans le laisser voir l'inconnu. Aparement, il pouvait voir la petite chose aillée qui le collé sans cesse. Il sourit en appellant son gardien petite chose aillée, ridicule n'est ce pas? Mais il aimé bien, et temps qu'il n'aurait pas son nom, il lui donnerait des surnoms plus ridicule les uns que les autres. Donc, soit le lord avait une hallucination, dans ses cas là, il pourait toujours lui demander si il peut acheter quelque chose puisque le piaf avait jetter se qu'il restait, soit il la voyais bel et bien. Sachant pertinement que lorsqu'on est victimes d'une illusion, soit on la connait et on ne fuit pas, soit on fuit par peur, cela ne pouvait pas être le cas. Quoi que le jeune homme ne semblait pas être prets à fuire, même si un tremblement de terre se déclaré. Il sourit à la première réponse de l'homme et répondit à l'homme avec un sourir malicieux.

"Certes, mais parfois, laisser les autres faire est encore mieux non?"

C'était son métier aprés tout non? Savoir se que les gens désire. . .
Alors que l'homme avait doucement changer d'atitude, il fut surpris de le voir reprendre l'exact position du début. Un robot peu être? Il sourit encore plus lorsqu'il parla de sa cliente.

"Elle?"

Il se tourna vers l'ange

"Moi qui croyait que peu de gens pouvait te voir, c'est loupé^^"

Il repris sa position vers lui, mais fut empéchait d'avancer par la canne de l'autre. Il sourit, et d'un geste de la main, baissa doucement la canne et se rappuya contre le mur.

"Ca aussi, tu pouvait le demander. Je ne vais pas te sauter dessus, bien que l'idée soit tentante, je ne fait pas de bénévola."

Il pris alors une sorte de baguette en bois de sa poche, et fit un chignon. Chignon plutot vite faite, puisque malgré le fait qu'il tienne, quelques mèches rebelle tombait encore sur son visage. Il regarda alors ses yeux, dévoilés car il avait relevé sont chapeau

"Jolis, dommage qu'ils soient cachés par se chapeau"

Il lui sourit encore une fois, cette atitude en faite, était totalement involontaire. Il avait ignoré royalement également l'ange

Alors qu'il venait de reprendre passablement ses esprits et qu'il était donc en mesure de continuer son petit jeu, "l'ange" s'adressa visiblement à lui ! Argh, voila que la stupeur le saisissait de nouveau. Il était sur le point d'exploser. D'exploser de rage mais aussi de curiosité : il fulminait intérieurement de ne pas savoir tout ce que cachait cette créature. Une gardienne ?! Il ne savait même pas de quoi il s'agissait et ignorait jusqu'à leur existance quelques instants auparavant ! C'était trop d'informations à gober en même temps, même pour un insatiable curieux de son espèce.
Grâce à une maîtrise de lui-même proprement étonnante, il se contint, ne pouvant tout de même pas s'empêcher de serrer avec force le pommeau de sa canne. Rien de plus. Il fallait qu'il ne laisse rien trasparaître, il avait fait de ce principe sa règle de vie n°1, sa doctrine. Et que disait donc la jeune fille ? Qu'elle n'était pas sa cliente ? Alors il s'était trompé, royalement trompé. Cependant, il était excusable, qui se serait douté de l'existance de ces êtres ailés, qu'il trouvait à la fois effrayants mais prodigieux ? Personne. Edward ne put s'empêcher d'esquisser un nouveau sourire en coin que la surprise avait une nouvelle fois dissipé. Ecoeurant ? C'était une certitude, elle ne faisait pas partie des débauchés. Il fallait qu'il éclaire son mystère qui ne cessait de s'épaissir de seconde en seconde. D'accord, elle était ailée, mais c'était avant tout une demoiselle. Et lui, un jeune homme de bonne famille, décadant certes, mais il n'avait pas perdu les bonnes manières qu'on lui avait enseignées. Il s'inclina alors galamment, abaissant son chapeau, le remettant l'instant d'après. Il avait éxécuté les politesses d'usage, une chose qu'on ne pouvait pas lui reprocher.

Il haussa les sourcils d'un air détaché, presque blazé (alors qu'il n'en était rien) avant de demander, son sourire en coin sans cesse épinglé aux lèvres :

" Mais quelle est donc cette fanfaronnade ?! "

Il parlait bien évidemment de cette histoire de gardiens. On lui faisait une mauvaise blague ?! Si il était paranoïaque, sa conclusion aurait été vite trouvée. Mais elle ne semblait absolument pas plaisanter sur sa condition de gardienne et paraissait offusquée qu'il ait pu la confondre avec une cliente. Ed aurait pu croire à une hallucination, mais il n'avait rien pris depuis la veille. Et le manque commençait d'ailleurs à se faire légèrement ressentir ...
Son regard passait de l'ange au jeune homme. Du jeune homme à l'ange. Sans jamais tourner la tête. C'était une habitude étrange qu'il prenait souvent, genre caméléon : fixer des personnes différents en détournant simplement le regard. Et son interlocuteur avait le même sourire que lui. Jouait-il aussi ? Tentait-il de le sonder ? Nouveau raz de marée de questions. Il répondit alors :

" Parfois en effet ... Mais dans le doute, je ne fais confiance qu'à mon instinct. "

Ce qui était faux puisqu'il n'agissait jamais par instinct, uniquement par réflexion.
Il abaissa sa canne ? Lui avait-il donné l'autorisation de le faire ? Il était décidément bien audacieux. Et cela lui plaisait. Les gens prévisibles étaient d'un ennui ... et complètement dépourvus d'intérêt quelconque. Autrement dit totalement inintéressants. Edward captait chacun de ses gestes : remise en place de ses cheveux, sans perdre l'ange de vue. C'était un spécimen tout aussi intéressant, dans un autre genre ...
Ses yeux ?! Il était vrai que certaines conquêtes l'avaient complimenté sur son regard. Et il savait en jouer.

" Un chapeau ? Ne te laisse pas entraver par de telles futilités. "

De sourire à nouveau malicieusement. Tiens donc, il allait être très intéressant de sonder, de tester l'ange. Il posa alors son chapeau, qu'il ne quittait qu'en de rares occasions, sur la tête de cette dernière. Comment allait-elle réagir ? Considérer cela comme une familiartié ? Mieux valait y aller doucement, progressivement. Ne pas trop la titiller, pas trop vite. Edward savait se montrer patient lorsqu'il le fallait. C'était la clé de l'observation.

Citation :: "Certes, mais parfois, laisser les autres faire est encore mieux non?"

… Il avait pas encore terminer les propositions suggestives lui? Pfff, qu’il s’étonne pas si un malheur lui arrivait. Heureusement qu’Edward n’avait pas l’air très sérieux. Natsumi avait plutôt l’impression qu’il s’amusait. Que tout cela n’était qu’un jeu pour lui. Et dans un sens, tant mieux. Elle n’avait pas à surveillé sans arrêt les mouvements de ce dernier. Quand son protégé se retourna la gardienne fit une moue un peu boudeuse. C’est vrai qu’elle ne lui avait toujours pas dit son nom. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de l’avoir appelée « elle ». Ça aurait put être pire connaissant Sakuya il aurait très bien put dire « ce truc » ou encore « la folle »…

« Mais c’est vrai que peu de gens peuvent me voir! C’est pas de ma faute si la première personne sur laquelle on tombe est un mortel lui aussi. »

Si Sakuya émettait des doutes par rapport aux paroles que la jeune fille lui avait dit tout à l’heure, ceux-ci devaient bien renforcés… Mais bon, elle le lui prouverait bien tôt ou tard, ils allaient finir par croiser des humains tout à fait normaux un jour.
Plus blasée qu’autre chose Natsumi soupira. Les paroles de Sakuya ne l’étonnaient plus. Frivole? Oui c’était le cas de le dire mais elle allait devoir faire avec. Et encore une fois, pour arranger les choses son protégé l’ignora. Les sourcils froncés, elle le fixa d’un regard un peu haineux. Il fallait qu’elle arrange les choses entre eux et vite si elle ne voulait pas que cette relation se termine en carnage. Parce que la jeune fille avait peur de faire une bêtise et de finir en enfer voyez vous.
Sans qu’elle s’y attende Edward s’inclina devant elle. Bon tout n’était pas perdu. Il existait encore des hommes un tant soit peu cultivés et polis, pas comme certains songea-t-elle en tournant les yeux vers son protégé. Mais peut être n’était ce qu’un jeu encore une fois, ce qui fut le plus plausible. Il désirait une explication. Rien de surprenant. Mais cela confirmait au moins que lui aussi n’avait pas connaissance des êtres ailés. Elle allait devoir tout ré expliquer? Un soupire émana encore d’elle, mais avant qu’elle puisse lui expliquer l’inconnu s’était déjà retourné vers Sakuya. Quelque peu ennuyée de leur conversation qui tournait en rond elle n’écouta pas grand-chose, se contentant de regarder le ciel. Les étoiles étaient magnifiques, il n’y avait aucun moyen de le contredire. Certaines étaient d’un éclat éblouissant, comme si elles semblaient le faire exprès pour qu’on les remarque.
La jeune fille ne put rêvasser très longtemps. Quelque chose était tombé sur sa tête et lui cachait la vue. Elle réagit très rapidement et se retourna vers les deux garçons. Rapidement elle comprit que ce qui se trouvait sur sa tête n’était autre que le chapeau qui gênait Sakuya. Elle ne put s’empêchée d’afficher un sourire sur ses lèvres aussi fines qu’elle parlait fort. Il était téméraire ce jeune homme, pas de doute. N’importe qui se serait enfuit devant elle mais pas lui. Elle semblait même l’intéressé de par ses ailes. Ah oui! Il fallait encore qu’elle lui explique ce qu’étaient les gardiens… Bon, apparemment c’était à son tour de parler.

« Tu me le donne? Comme c’est gentil.
Mais veux tu vraiment savoir ce que sont les gardiens? C’est une TRES longue histoire. »

Si elle venait d’accentué le « très » ce n’était pas pour s’amuser non, mais simplement pour tenter Edward à dire non. Parce qu’elle n’avait franchement pas envie de tout recommencer.

Il se décala légerement pour laisser le bras de l'inconnu poser le chapeau sur la tête de la gardienne, mais il garda tout de même un oeil sur lui, il ne voulait pas non plus être mélé à une bagare. Il le regardit fixé une personne, puis l'autre. Il sourit encore

"Ton instinct. . . pourtant beaucoup auré pris la fuite en la voyant non?"

Il sourit, il s'amuser un peu. Il les regarda alors tout les deux discuter. Aparement, il connaissait autant que lui l'existence des boules de plumes et il ne voulait pas entendre encore une fis ça, merci bien, mais bon, voila quoi. Alors qu'il nele regardait plus, Sakuya tendis la mains ers l'homme furtivement, lui pris doucement le visage, et lui tourna la tête vers lui

"Oui, vraiment magnifique. Et non, je ne m'embarrasse pas de futilité comme tu peut le constater."

Il lui sourit doucement et éposa un baiser trés furtife sur les lèvres pour le lui prouvait. Puis avec un clin d'oeil et un sourire charmeur. Voila qui prouvait une fois pour toute qu'il ne reculait devant rien, et que la honte n'était pas pour lui, il se détacha légerement et se mit juste un peu plus loin, regardant toujours l'inconnu dans les yeux

Ca en était rageant ! Il était sur le point de lui faire avouer ce qu’était cette histoire de gardiens, qui il étaient, d’où ils venaient et la foule d’autres questions du même acabit qui le submergeaient. Mais non ! Apparemment ni la gardienne, ni le jeune homme ne semblaient ravis d’entendre à nouveau une histoire qu’ils connaissaient (malheureusement pour Ed) tous deux. Il était pourtant si proche du but ... Tant pis. Si il insistait, cela deviendrait sans doute louche. Il était curieux, mais préférait amener indirectement, les personnes à avouer ce qu’il désirait savoir. Ou à leur faire reconnaître ces informations d’elles-mêmes. La curiosité était une vilain défaut, on lui avait souvent rebattu les oreilles avec ce diction qu’il jugeait des plus idiots : une des plus grandes inepties jamais prononcées selon lui. Si les hommes n’étaient pas curieux, auraient-ils conçu les merveilles dont ils étaient les auteurs. Sans doute pas. Néanmoins cette phrase avait laissé quelques séquelles chez Edward : il était curieux, certes, mais le cachait. De ce fait, les personnes qu’il côtoyait se méfiaient moins de lui et lâchaient certaines choses qu’elles n’auraient jamais reconnues connaissant sa véritable nature. Il abandonnerait donc temporairement l’idée de connaître les réponses à ses questions. La valse des interrogations se poursuivrait ... pendant un moment seulement. L’idée de 'savoir' n’était jamais bien loin, toujours présente à son esprit. Mais il saurait, peu importait quand, ni comment, mais il saurait, à un moment ou à un autre.
Lui donner son chapeau ? Pourquoi pas. Après tout cela faisait partie du jeu. Il n’aurait vraiment pas été crédible si il le lui avait reprit. Et puis, les chapeaux c’est comme tout, ça se rachète. Mais ... non. Il se contenta de repasser furtivement derrière elle, de lui reprendre en un geste rapide le précieux chapeau, le remit sur sa tête avant de répondre malicieusement :

" Ne vous a-t-on jamais dit qu’il ne fallait pas faire confiance aux inconnus mademoiselle ? "

Il aimait bien ce statut d'inconnu, pour une raison qu'il n'aurait su expliquer. Etrange qu’il la vouvoie alors qu’il tutoyait Sakuya. Peut-être que ses ailes lui imposaient le respect. Après tout n’était-elle pas un être supérieur ? Et même si il s’efforçait de prendre cet air détaché pour masquer son étonnement, ne la craignait-il pas ? Sans doute, mais si ne le reconnaissait pas. Il préférait sans doute ne pas se poser la question de ce qu’elle lui inspirait. Cela lui ferait aboutir à une conclusion à laquelle il n’était pas habituée et qui ne respectait pas le schéma établi d’ordinaire : Lui proie, et elle prédateur. Qui savait ce dont elle était capable ? Sûrement pas Edward, qui ignorait tout d’elle.
Argh voila que le jeune homme le questionnait sur son destin ... Un mensonge allant sans doute en entraîner un autre. Et il allait s’embourber dans ses propres paroles, pas totalement fausses, mais tout de même ...

" Il faut croire que je ne fais pas partie de cette catégorie de personnes … "

En fait si, il n’était pas spécialement courageux et si il ne s’était pas avéré être aussi curieux, il aurait sans doute pris ses jambes à son cou, croyant à une hallucination due à la consommation de drogue. Mais il était resté. Et il ne regrettait pas du tout, sinon il n’aurait vu cette créature extraordinaire, désormais objet de toutes ses interrogations.
Telle ne fut pas sa surprise lorsque le jeune homme passa sa main sur son visage. Non pas qu’il ne l’en pensait pas capable, mais en présence de sa gardienne, il s’attendait à un peu plus de retenue. Effectivement, il ne s’arrêtait pas à des obstacles si facilement franchissables ... Si facilement qu’il l’embrassa ! Très furtivement, aussi légèrement qu’une caresse. Il n’avait vraiment pas froid aux yeux. Peut-être jouait-il aussi ? Peut-être n’était-ce qu’un jeu pour lui aussi ? Edward aurait voulu remporter la victoire, aller plus loin. Uniquement dans la perspective du jeu, du jeu qui rythmait sa vie. Edward n'avait jamais été très porté vers les hommes. Mais il allait remporter cette manche : simple orgueil. Alors il retourna son baiser à Sakuya, peut-être avec plus de fougue, mais très légèrement avant de répondre :

" Fin du jeu. J'ai gagné. "

Et de sourire à nouveau malicieusement, d'un air satidsfait. Il n'irait pas plus loin. Il ne pouvait pas. Sa gardienne était présente et elle n’avait pas l’air ravie de la profession qu’exerçait le jeune homme. Alors si Edward l’y incitait ... sa tâche n’allait pas s’avérer des plus aisées. Il avait déclaré la partie qu'il avait débutée terminée. Après tout, il était libre d'y mettre fin quand il le souhaitait, c'était lui qui l'avait enclenchée. Il était le maître du jeu. Il avait pris la décision de la stopper sûrement aussi parce qu'il ne voulait pas la perdre et qu'il avait malheureusement en face de lui un adversaire redoutable.

Quel rapport y’avait il entre l’instinct d’Edward et le fait qu’il n’est pas fuit devant elle? Pas grand chose non? La gardienne préféra ne rien demander ou dire, cela ne lui apporterait rien. Ou alors une vanne encore une fois. Comme répartie elle se contenta de fixer un point vague mais attendit tout de même la réponse d’Edward. Il ne faisait pas partit de cette catégorie de personnes…Décidément elle ne comprenait vraiment rien aux deux personnages. Bah, c’était pas si important, ils n’étaient franchement pas très intéressants. Ils auraient été musiciens cela aurait été différent.
Et voilà que Sakuya embrassait leur inconnu. Oui, Natsu avait décider de l’appeler comme ça. Pas très original certes, mais facile à retenir. Excédée elle se contenta de soupirer. Rien de plus en effet. A quoi bon? Comme déjà dit précédemment Sakuya ne ferait pas attention à ses reproches. Alors qu’elle fixait son protégé avec l’air d’une maîtresse mécontente qui lui allait plutôt bien pour tout avouer, Edward reprit son chapeau. C’était pas très gentil. Il lui plaisait à elle ce chapeau. Il lui rappelait une vieille série qu’elle adorait. Mais bon, de toute façon cela n’allait pas vraiment avec ses vêtements blancs. Car aujourd’hui la jeune gardienne avait décider de n’être vêtue que de cette couleur, histoire de surprendre encore plus son futur protégé… Mais bon cela n’avait pas marcher comme elle le souhaitait.
A la réplique qui se voulait mystérieuse Natsumi émit un rire léger. S’il entendait par là qu’il aurait été capable de la tuer c’était peine perdue. Et bien oui, vous le savez la boule de plume, comme dirait Sakuya était déjà décédée.

« Bien sûr que si. Mais je ne craint plus rien maintenant. Je ne risque pas de mourir. »

Si Edward désirait tirer des informations de façon furtives, Natsumi était la meilleure cobaye. Enfin sans exagérations bien évidemment. Elle était d’une nature ouverte depuis sa mort et donc parlait sans gène si on l’invitait à faire de tel. Et voilà qu’Edward retourna son baiser à Sakuya. Le visage de la jeune fille laissa paraître un dégoût assez visible. Non, elle n’était pas homophobe, loin de là même. Mais voir son protégé, la personne que l’on allait surveillé durant un moment embrasser une autre personne du même sexe est gênant. Après s’être écarté Edward avait ajouté un truc en rapport avec le jeu. Natsumi n’avait pas vraiment fait attention. Lors de cet acte elle avait légèrement détourné sa tête. Comme pour les laisser tranquilles. Devait elle d’ailleurs les laisser? S’en aller faire un tour, voir ne pas revenir? L’envie lui tenaillait l’estomac. Sakuya ne serait pas fraîchement triste de son départ… Inconsciemment ses ailes se mirent à bouger et son corps se souleva de quelques centimètres. Seulement elle ne pouvait pas abandonné Sakuya. Si elle le faisait elle irait droit en enfer, sans aucun détour possible. Si bien qu’elle retomba immédiatement sur le sol. L’enfer. Cette seule pensée la faisait frissonner et l’empêchait de s’en aller loin d’ici.

[arf, pas d'inspi, bon, on va faire avec]

Il regarda encore un peu le jeu de Edward, avec sa gardienne. Un sourire toujours amusé au coin des lèvres. Cet homme était vraiment intrigant. Il semblait vouloir ne montrer aucune expression, et considéré cette scène comme une sorte de pièce de théâtre, voir même un jeu. Il souriait toujours lorsqu’il regarda le ciel. Apparemment, cela faisait un moment qu’il était là, car la lune avait depuis longtemps, dépassé son point le plus haut. Le jour se pointerai donc dans quelques heures, et il fallait qu’il se change tout de même. Saku ne se présenterait pas dans un état pareil. Quoi que . . . Il fallait juste rajouter quelque petit truc et ça serai parfait. Mais il fallait quant même qu’il rentre chez lui, juste comme ça, par un simple besoin. Mais pour l’instant, il était occupé avec l’inconnu, qui lui était occupé avec la boule de plumes. Et voilà qu’il lui reprenait le chapeau qu’il lui avait passé un peu avant. Pas si gentleman que ça enfin de compte. Alors qu’il rajustait un minimum sa tenue il sentit un mouvement derrière lui, il se retourna et vis que l’oiseau voulait partir, puisqu’elle venait de décoller de quelques centimètres du sol. Mourir dans d’atroce souffrance pour avoir ces ailles. Ouais pourquoi pas, c’était à réfléchir. Lorsqu’elle se reposa, elle eu comme un très léger frisson. Elle avait froid, les morts pouvaient avoir froid ? De toutes façon quelle importance. Elle allait vite se rendre compte que ce n’était pas lui son protégé, et qu’il devait bien y avoir un autre Sakuya, avec le même nom de famille dans cette ville.

Puis, lorsqu’il reporta son attention sur l’inconnu, il fut surpris de sentir des lèvres contre les siennes. Le baiser était plus insistant que le sien, mais tout aussi furtif. Il déclara alors la fin de son jeu. Donc, pour lui tout était bien un jeu. Et bien entendus, on ne le refait pas, Sakuya allez encore entrer dedans. Il aperçut furtivement le dégoût de Natsumi, mais il s’en fichait, il fallait qu’elle si habitue si elle contait le suivre réellement. Alors, comme il avait l’habitude de faire, et que ses clients appréciaient plutôt, il glissa vers Edward, attrapa doucement le haut de sa chemise, et commença à la défaire, tout en l’embrassant pour ne pas lui laisser le temps de réagir. Le baiser était plus passionner, et cela se sentait qu’il n’était pas du tout dégoûté à l’idée de l’embrassé. Cela dura à peine quelque seconde, Sakuya le savait, le temps pour ses mains expertes de détacher les quelques premières attaches d’une chemise, et de ne pas laisser le temps à l’autre de réagir. Pour conclure donc, il venait de l’embrasser sans la moindre retenu, et lui avait à moitié ouvert son haut. Il se détacha de lui avec un sourire plus que satisfait.

"Juste pour vérifier quelque chose."

Il se rapprocha de lui, et lui murmura à l’oreille.

"Maintenant, fin du jeu."

Il s’écarta, en passant, effleura de nouveau ses lèvres et se tourna, comme pour partir.

Même si il ne voyait pas grand chose dans la nuit, Edward sentit que la jeune gardienne ne semblait pas ravie qu'il lui ait repris son chapeau. Tant pis, ce qui était fait était fait. Définitivement. Il détestait revenir sur quelque chose. Elle rit ensuite à l'entente de sa phrase. Cela étonna grandement Edward. Etait-ce son sourire qui la faisait rire ? Ou alors son attitude parfaitement désinvolte ? Son jeu avec Sakuya ? Non, assurément la dernière proposition était à exclure tant elle semblait dégoutée par leurs attitudes à tous deux. Et si il y avait quelque chose de dérisoire ici, c'était bien la position que semblait adopter la gardienne vis à vis de la mort. Comment pouvait-elle traiter un tel sujet avec autant de légèreté ? Une question de plus à rajouter dans le dossier 'gardien' qui était pourtant déjà bien fourni. La mort effrayait Ed : Pour lui elle équivalait à la fin de cette recherche continuelle des plaisirs et de toutes nouvelles observations. Alors si il y avait bien quelque chose qu'il ne prenait pas à la légère dans sa vie pourtant frivole, c'était bien la mort. Alors si elle ne risquait pas de mourir, l'était-elle déjà ?! Non impossible. Dans l'esprit cartésien du jeune homme, on ne revenait pas du pays des morts. Mais qu'en savait-il au juste ? Absolument rien. Voila la triste réalité. Enfin, après ce qu'il venait de voir, c'était bien possible.

Son sourire s'élargit davantage encore lorsqu'elle dit qu'elle ne craignait plus rien. Il allait tenter de la sonder. Il aurait été très intéressant de lui faire peur, afin de voir si rien, vraiment rien ne l'effrayait. Ce serait son nouveau jeu, son nouveau but. Si il y parvenait, il s'auto-déclarerait vainqueur et en tirerait une satisfaction personnelle immense. Comme lorsque vous accomplissez l'impossible. C'était précisément ce qu'il allait essayer de faire. Il se plaça donc derrière Natsumi de sa démarche alerte, légère, passant sa canne au dessus de la tête de la gardienne et la plaçant au niveau de son buste. Elle était désormais coincée entre lui et sa canne, dans l'incapacité de bouger. Elle pouvait toujours s'envoler, mais il doutait fortement qu'elle ait recours à cette solution qu'il considérait comme lâche. L'emprisonnant toujours et le même sourire en coin immanquablement suspendu aux lèvres, il plaça ses lèvres près de son oreille en lui murmurant dans un souffle, très calmement, de sa voix de velours :

" Bouh. Je ne vous fais pas peur n'est-ce pas ? "

Et il souriait toujours aussi malicieusement. Il espérait au moins l'avoir surprise. Il allait faire durer le plaisir encore un instant. Juste un instant, jubilant intérieurement. Après quelques minutes supplémentaires, il se décida enfin à retirer sa canne, libérant Natsumi de son emprise. Il émit un léger rire, apparemment très fier de sa manoeuvre. Eternel jeu. L'emporterait-il cette fois-ci ? Rien n'était moins sûr : le défi qu'il s'était lancé à lui même était difficilement réalisable. Mais il y croyait, intimement convaincu de son succès. Peut-être pour ne pas laisser le doute l'envahir. Si ce dernier survenait, tout était perdu. Alors il s'auto-persuadait de sa réussite.
En plus d'être compliqué, son défi était double : Non seulement, il voulait la faire, ne serait-ce que légèrement frémir, mais en plus il avait remarqué qu'elle avait falli s'envoler ! Et là, pour le coup, il avait eu peur. Peur de perdre cette occasion unique de l'observer. Un échec cuisant. Il ne pouvait pas la laisser filer. Elle était bien trop intéressante.

Puis, il s'en retourna vers Sakuya, gardant toujours un oeil rivé sur Natsumi. Aucun des deux ne devait s'enfuir. En tout cas, pas tant qu'il serait présent. Il passait de l'un à l'autre, sans jamais les perdre de vue. Sakuya semblait toujours sourire : il lui sembla qu'ils se ressemblaient un peu tous les deux, dans leur attitude nonchalante, désinvolte, et dans leur existences respectives de débauche.
Telle ne fut pas sa surprise lorsqu'il l'embrassa à nouveau, déboutonnant même à moitié sa chemise. Edward sous le coup de la surprise se trouvait dans l'incapacité totale de s'extraire de cette étreinte. De toute évidence, ce geste était réalisé par un expert en la matière. Et quelle provocation ! Clin d'oeil à la première chose qu'Ed avait fait en l'apercevant : vérifier quelque chose. Et de nouveau 'fin du jeu'. Non ! Il était le seul à pouvoir en décider ! Un tel affront lui ordonnait de remettre la partie, d'enchérir une nouvelle fois, de rempiler sur ses provocations. Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait revenir sur sa décision. Il n'aurait plus été crédible. Et revenir sur quelque chose était contraire à ces 'principes' si on était en mesure de leur octroyer cette appellation. Il sembla s'éloigner. Il lui fallait le retenir. Ce qu'il tenta de faire en l'apostrophant :

" D'habitude c'est moi seul qui fixe les règles. "

Le mot était lâché. Il venait de mettre les choses au point, même si il savait pertinemment que Sakuya n'en ferait qu'à sa guise. Heureusement d'ailleurs. Edward n'aimait pas les gens trop influençables, trop vite soumis. Voila pourquoi il avait prononcé sa dernière phrase d'un ton mi-autoritaire mais teinté de malice.

[ je vous préviens, ce post va être tout pourri… ]

Et voilà qu’il recommençait. Cette phrase Natsumi sentait qu’elle allait la penser bien plus qu’une dizaine de fois. Mais il allait beaucoup plus loin maintenant. Jusqu’à déboutonner la chemise d’Edward. S’il voulait qu’elle parte il n’avait qu’à le lui dire. Bien sûr elle ne le ferait pas. Devoir oblige. Mais elle se serait peut être écartée de quelques mètres. Histoire de les laisser régler leurs « affaires ». Durant ces quelques instants elle tourna la tête des deux côtés et observa les alentours. D’après la position de la lune tout indiquait que le soleil n’allait pas tarder à refaire son entrée, inlassable qu’il était. Ils n’étaient que tous les trois. A part peut être un chat ou deux. Pour compliquer le tout il n’aurait manquer qu’un mortel ou gardien de plus… Heureusement ce ne fut pas le cas. Les dernières paroles de Sakuya échappèrent à Natsumi, ce n’était pas plus mal dans un sens, sinon celle-ci se serait énervée. Ce qu’ils étaient en train de faire tous les deux était loin d’être un jeu à ses yeux. Revenant vers les deux mortels elle aperçut l’air contrarié d’Edward sur son visage. Lui seul fixait les règles? Les règles de quoi? Mieux valait qu’elle ne le sache pas. Si c’était un jeu cochon elle préférait tout ignorer. Elle resta donc silencieuse jusqu’à ce que l’homme au chapeau se retrouve derrière elle, sa canne bloquée contre son ventre, ne pouvant plus bougée.

Elle était surprise bien évidemment, que lui voulait il? Il avait bien vu qu’elle ne portait ni sac, ni bijoux. Mais elle n’est pas totalement idiote. Elle comprit qu’il voulait la testée. Voir si elle n’avait vraiment aucune raison d’être effrayée. Elle décida donc de faire comme si de rien n’était, abordant une expression qui se voulait ennuyée, voir pas du tout inquiète. Elle écarta tout de même sa tête lorsqu’il prit la parole, son visage près de son oreille.

« Non, je vous l’ai dit je ne crains rien. Mais pourriez vous vous écartez? Votre souffle me chatouille. »

Il resta tout de même immobile quelques minutes avant de la lâchée, émettant un petit rire de fierté. Encore une fois exaspérée, elle prit la parole, et tenta de vexer l’homme face à elle et Sakuya.

« Si ça vous amuse vous ne voulez pas le faire à d’autres personnes? »

Il n'avait pas bouger lorsqu'il était passé devant la boule de plume. Il faisait ce qu'il voulait en faite, et aparement, elle ne semblait pas être impressioné par l'homme. Elle ne semblait être impressionné, non, plutôt dégouté que par une seule chose en se moment. le fait que Sakuya soit ce qui est. Et c'est avec un simple "bouh" qu'il compté lui faire peur. Si il avait mieux calculé, il aurait compris qu'il y avait d'autre moyen plus. . . . intéréssant pour lui faire peur. Il n'avait même pas remarquait qu'elle avait, encore, tourné la tête devant son geste osé. Elle devait s'imaginait tout un tas de truc plus bizard les uns que les autres, se qui le fit sourire.

Alors qu'il commencait à partir vers chez lui, l'inconnu l'interpella. Il s'arréta et se retourna doucement. Il retrace direct vers lui, se placant à peine à quelque milimètre, lui murmurant à l'oreil.

"Je n'ai pas l'habitude de suivre les habitudes"

Tiens, il aimait bien cette phrase. bref. Il s'écarta legerement et le regarda dans les yeux

"Pourquoi me retenait vous? Le jeu est terminé non? Certain oiseau ne vive que la nuit vous savez^^ "

Il parlait de lui, bien entendus, mais bon, il voulait aussi comprendre pourquoi il le retenait ainsi, pensant que ça allez être long, il s'assit dos à un mur, dans une position plus que désinvolte. . .

Retentissant échec. Défaite cuisante. Elle n'avait été pas même ébranlée par son geste, sa pseudo-démonstration d'affection. Rien, rien du tout. Pas même un frisson. Le néant, niet, nada. La seule et unique raison pour laquelle il ne l'avait pas libérée plus tôt était qu'il attendait justement une quelconque réaction. Et au lieu de ça, il se prenait une réplique cinglante dans la figure. Il n'était pas idiot, loin de là, il n'allait donc pas réenchérir. Ce qui équivaudrait à se prendre une baffe et tendre la joue pour en recevoir une nouvelle. Non, hors de question. Actuellement, il hésitait entre se terrer au plus profond d'un trou, se miniaturiser pour adopter la taille d'un insecte ou se frapper la tête contre le mur le plus proche. Que de perspectives alléchantes ! Edward était un lâche : le courage très peu pour lui. Et la détermination ... seulement pour certaines choses. En temps normal, il aurait pris ses jambes à son cou si quelque chose avait mal tourné. Lâcheté, il ne s'en cachait aucunement. Mais là, fuir aurait été ridicule. Il ne pouvait pas, comme entravé par des principes inutiles. Il serait passé pour le dernier des crétins. Ironie du sort n'est-ce pas ? Lui qui avait retenu Natsumi quelques instants auparavant, c'était à son tour d'être retenu, par des choses impalpables certes, mais tout de même. Qui aurait pris la fuite pour quelques paroles ? Personne, assurément, à moins de se vexer pour des broutilles. Ce n'était pas son cas. Il était vexé, vexé comme un pou, mais pour d'autres raisons. Ce n'étaient pas ses paroles qui le mettaient hors de lui. C'était son échec. Il ne lui en voulait pas. Il se haïssait mortellement d'avoir été si naïf, si candide. Si crétin, somme toute. Comment avait-il pu penser l'espace d'une seconde qu'une fille qui revenait apparemment d'entre les morts aurait pu avoir peur de son petit tour de passe-passe ? Comment avait-il pu ?! Le 'bouh' n'avait pas pour effet de l'effrayer : ce qui aurait du la faire frémir, c'était simplement sa proximité dérangeante et son pastiche d'amour. Quel imbécile. La fin de la nuit ne lui réussissait guère. La prochaine fois, il faudrait qu'il pense à arrêter ses démonstrations plus tôt. Il ne tenait aucunement à subir à nouveau un échec de cette ampleur. D'autant plus qu'il avait presque oublié la saveur de la défaite. A la manière des grands sportifs qui triomphent toujours. Il enchaînent les victoires, les alignent, et un jour, pour d'obscures raisons, il chutent. Et cela n'en est que plus brutal, que plus douloureux. Il en était de même pour le jeune anglais. La réussite, la réussite. Et là. L'échec. Il ne pouvait en rester là, reprends-toi Ed et relève la tête. Ce qu'il tenta de faire. Vainement ? Peut-être. Mais il ne pouvait se satisfaire de cette position de proie. De toute manière que risquait-il ? De son point de vue, il était déjà au plus bas, alors ... Quitte à s'enfoncer autant le faire bien. Il n'avait plus rien à perdre : si elle lui retournait une vanne cinglante, tant pis, le goût de l'échec souillait encore sa bouche. Et si ce n'était pas le cas, et bien, il serait un (tout petit peu) moins profond dans sa médiocrité :

" Sachez, très chère demoiselle, qu'il ne s'agit là nullement d'un amusement. Votre vie me semble bien triste. Ne plus éprouver la peur, la crainte ... ne plus sentir vos entrailles se nouer à chaque bruit suspect et les poils de vos bras se hérisser lorsque souffle la brise nocturne. Vos pupilles même ne se dilatent plus au son du murmure insidieux d'un inconnu dans une ruelle mal famée. "

Son sourire avait disparu. Il possédait cette étonnante faculté à passer radicalement d'un état à un autre. Ici, les circonstances de la défaite l'avaient aidé, certes. Il avait prononcé ces paroles, de sa voix grave, de velours, avec le plus grand sérieux du monde. Et c'était bien la première fois qu'il l'était depuis le début de la soirée. Néanmoins, elle n'étaient qu'à moitié vraies puisque cela constituait toujours un amusement pour lui. Comme à chaque fois et pour toute chose. Et elle ne faisait pas exception à la règle. Puis il reprit, serrant fermement le pommeau de sa canne, aucun sourire sur ses lèvres, mais une lueur de défi luisant dans ses yeux insondables :

" J'aurais simplement voulu voir resplendir à nouveau cette lueur dans vos yeux. "

A moitié vrai, à moitié faux. Elle pouvait être insensible aux démonstrations de galanterie de la gent masculine. C'était fort probable. Mais il semblait parler avec une telle sincérité ... Edward ne cherchait pas à lui faire la cour : sa phrase n'était pas à prendre comme un compliment ou une flatterie. Il éprouvait presque une sorte de compassion pour elle : cela devait être d'un tel ennui ... L'ennui se trouvait justement être le pire ennemi d'Edward.
Passage de l'un à l'autre. Incessante valse. Sakuya à présent. Il n'avait pas l'habitude de suivre les conventions ? Intéressant ... A vrai dire cela ne l'étonnait guère. Cette phrase concordait parfaitement avec l'idée qu'Edward s'était faite du jeune homme. Il le regardait à nouveau dans les yeux. Un message à lui faire passer peut-être ? Le sourire en coin refit son apparition sur le visage diaphane d'Ed :

" ll l'est. Je ne pense pas avoir à me justifier. Pour aucun motif. Je vous ai retenu, très bien. Quelle importance ? Il ne vivent que la nuit ? Je croyais pourtant que vous vous plaisiez à briser les convenances. Mais soit. Il serait fort regrettable qu'un importun empêche ces oiseaux de n'en faire qu'à leur guise, au risque de ne plus les revoir les nuits suivantes. "

L'importun dans l'histoire c'était bien évidemment lui. De l'auto-dérision ?! Du jamais vu ! Il était au fond du trou, alors ... Cela montrait clairement que l'échec le faisait agir étrangement. Il ne fallait en aucun cas que cela se reproduise.

Sa vie était triste. Non, Natsumi ne la trouvait pas triste. Elle avait certes, perdu quelques émotions mais elle allait bien. Elle était encore capable de ressentir de la colère, de la tristesse, et de l’amour. Elle n’avait plus la crainte de se faire frappée tous les soirs simplement. Durant la longue tirade que fit Edward, la gardienne se contenta de le regarder sans bouger. Ce qu’il venait de lui dire ne l’avait ni mise en colère, ni fait rire. Cela l’avait rendue un peu triste pour tout avouer. Mais elle ne laissa rien paraître. Pleurer devant son protégé orgueilleux comme un coq? Et puis quoi d’autre…

« Je ne ressens plus la peur, mais je connais tout de même l’inquiétude, la tristesse l’amour ou bien encore la colère. Je ne suis plus humaine mais il me reste encore des sentiments.
Quand a vouloir apercevoir cette lueur dans mes yeux comme vous dites, il ne faut vraiment pas être net pour cela. »

Quand Sakuya commença à rentrer chez lui, Natsumi ne le comprit pas de suite. Le temps que l’information monte à son cerveau et qu’elle décide de le suivre, Edward l’avait déjà interpellé Son jeune protégé était donc revenu sur ses pas.

Citation :: "Je n'ai pas l'habitude de suivre les habitudes"

Ça la jeune fille l’avait bien remarqué. Rien que son pseudo métier le laissait penser. Si ce point était négatif,autant le reconnaître, il devait y’en avoir des positifs. Et chose plutôt étonnante elle avait réussi a en trouver une. Son imprévisibilité. Si cela gênait certaines personnes, elle aimait plutôt ça. Bon, parfois c’était un peu déroutant certes, notamment son baiser avec Edward. Mais elle ne connaissait le garçon que depuis un peu moins d’une heure. Petit à petit elle allait le découvrir et peut être, sûrement même, apercevoir les qualités dont il était doté. Tout est surprenant dans la vie, il suffit d’attendre.
Bref, revenons à notre sujet. Les propose d’Edward sur les importuns, la jeune fille ne les comprit pas. Elle n’était pas stupide non, c’était plutôt l’homme au chapeau qui était compliqué. Mais de toute façon elle s’en fichait. C’était à Sakuya qu’il s’adressait et cela la soulagea. Elle n’avait pas à trouver une réplique bien spirituelle pour répondre à ses paroles incomprises. Mais son pauvre protégé oui.

Sakuya était l'homme le plus heureux. Alors qu'il était toujours assis par terre à les regarder se chamailler, il lui sembla que Sakuya avait enfin réussi à lui faire perdre ses moyens. En tout cas, tout semblait montrer sa victoire. Le sourire que l'anglais aimé afficher avait disparue. Il parlait d'une voix ferme, qui jusqu'à maintenant n'était que rempli d'un amusement pronfond. Ses doigt venait de crisper le pommeau de sa canne. Il sortit une longue réplique, alors que jusqu'à présent, il ne c'était casiment contenté de simple phrase. Sakuya, lui, affichait un sourire de satisfaction. Il se leva rapidement alors que sa gardienne lui répondait, et se placa juste derrière lui, comme il avait fait avec l'ange, murmurant dans son oreille

"Bouh^^ "

"Ce n'est pas parce que on ne ressent plus la peur, que le vie doit être ennuyeuse, je ne m'ennuie pas moi. . "

Son souffle caressait doucement l'oreille de Edward. Et dans sa voix, pointer une once d'amusement, mélanger avec le ton charmeur habituel.

Une fois la chose faite, il retourna contre son mur, mais resta debout. Son sourire s'élargie encore, si ç'était possible, lorsque le lord le regarda, replacant ainsi son sourire sur ses lèvres. Malgré le fait qu'il fasse encore nuit, il faisait de plus en plus chaud, où alors c'était tout simplement une envie comme une autre, car Sauya détacha légerement son haut, pour le laisser tombait négligement sur le haut de ses bras. Il avait ainsi les épaules découverte, son torse à moitié à vu, mais ne s'en soucier guère. Il répondit à Ed de sa voix charmeuse, totalement involontairement

"Je préférait le tutoiment" Commenca t'il avec un sourire sur les lèvres

"Pourquoi m'identifer à un oiseau? Cette phrase ne s'appilquer pas forcément sur ma personne, pourquoi faite vous référence à cela? Voulez vous m'emprisonez comme vous avez tenté de le faire avec un autre oiseau?"

Il parlait bien entendus de Natsumi. Il continua cependant, toujours le sourire aux lèvres

"Personnelement, je n'en vois pas d'inconveniant pour quelques temps"

Et voila que son métier reprennait rapidement la pas sur ces propos. Il relava quelques instants son haut, pour remettre une mèche qui s'égarait, mais elle, ainsi que le haut, retombèrent aussitot.

O joie, ô bonheur incommensurable ! Edward n'avait pas essuyé de deuxième échec : il remontait la pente petit à petit, pas à pas. Doucement mais sûrement. Ce qui eut pour effet de faire revenir son légendaire et devenu culte [xD] sourire en coin. Que les paroles de Natsumi contredisent les siennes, il s'en fichait pas mal. Des faits, non des mots, comme le disait si bien l'adage. Ce qui l'avait fait sourire étaient précisément les derniers mots de la gardienne. Il n'était pas net ? Très bien, il le prenait comme un compliment. C'était toujours mieux qu''enflure' ou bien 'enfoiré'. Et puis il n'avait pas une assez haute estime de lui même pour se considérer comme 'quelqu'un de bien'. Ce que précisément il n'était pas d'ailleurs. A croire que ces mots avaient effacé la défaite précédente d'un seul coup. En réalité, c'était loin d'être le cas, mais il fallait en donner l'illusion. Après tout les gens ne se fient qu'à ce qu'ils voient non ? Seulement aux apparences. Du moins, il le pensait pour ne prêter d'attention lui-même qu'aux apparences. Elles constituaient en effet la base de ses observations. Il rétorqua alors malicieusement, comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé,et une lueur audacieuse dans le regard :

" Je n'ai jamais prétendu l'être ... Et d'ailleurs peut-être ne le suis-je pas ... Est-ce là ce que vous pensez ? "

Sa réponse eut pour effet d'élargir encore davantage son sourire. Il se plaisait à être décrit par des gens. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde si on ne le pensait pas 'très net'. D'une part, cela renforçait son aura de mystère et son statut d'inconnu et d'autre part si le monde était peuplé uniquement de gens 'nets', il serait d'une platitude exaspérante. Cette seule pensée le désespérait. Et puis, tout était relatif : on ne pouvait juger de la valeur d'une personne qu'en la confrontant à un individu moins vertueux. Ou inversement.
Passage à Sakuya, petit manège qu'il espérait voir se poursuivre le plus longtemps possible, car il était diablement intéressant. Et amusant, évidemment. Il posa donc son regard sur le jeune homme, assis à terre. Il arborait un sourire que le jeune anglais aurait qualifié de triomphant. Il était assez bien placé pour le savoir car il l'affichait en de nombreuses occasions. Sauf en cas d'échec, il l'avait malheureusement prouvé, il y avait de cela quelques instants. Et ce sourire dérangeait Edward. Il était tout à fait légitime que le jeune homme veuille gagner. Qui ne le désirerait pas ? Le problème, c'était qu'il souhaitait ardemment l'emporter lui aussi. Et dans un jeu, il n'y a toujours qu'un gagnant. Et ce serait lui, Edward Kinsale.
Et voilà qu'à présent il se plaçait derrière lui. En temps normal, cette proximité aurait fait frémir Edward. Comme il pensait qu'elle aurait fait frémir la jeune gardienne. En effet il avait la fâcheuse tendance à appliquer aux autres ses propres réactions, ce qui n'avait pas marché tout à l'heure et qui lui avait causé du tort. Mais il s'agissait de son propre tour et il y était donc préparé. Il n'eut donc aucune réaction notable, hormis la persistance de son sourire malicieux qui semblait avoir repris sa place sur le visage de l'anglais. Il se contenta alors de répondre, lui aussi dans un murmure, laissant échapper un léger rire :

" Ce genre de stratagème ne marche qu'une fois. Apprends à développer tes propres ruses ... "

L'audace dont il faisait une nouvelle fois preuve lui plaisait, encore un clin d'oeil à ses actes passés. Et lui non plus ne s'ennuyait pas, bien au contraire. A la suite du 'bouh', les paroles de Sakuya éveillèrent une foule de questions dans l'esprit d'Ed. Il enchaîna alors rapidement, sur un ton égal :

" Voudrais-tu dire par là que tu n'éprouves plus la sensation de peur toi non plus ? "

Et il retourna contre son mur. Si il répondait positivement, il lui lançait implicitement un nouveau défi. Le même que face à Natsumi. Et il essairait de le relever : cela lui permettrait d'effacer son précédent affront. Un échec remplacé par une victoire. Quel meilleur moyen de passer l'éponge ? D'autant plus qu'un mortel lui semblait plus facilement effrayable qu'une gardienne. Puis il détacha son haut. Idée saugrenue ? Pas totalement lorsque l'on commençait à cerner le jeune homme. Il avait du charme, il le savait, et en jouait. Quoi de plus normal ? Edward souriait toujours et ne se forçait même plus pour éviter de montrer combien il était vexé. Cela le rassura:

" C'était pourtant ce que j'avais cru comprendre. Il faut croire que je me suis trompé, cela arrive même aux meilleurs ...
Détrompe-toi, je ne cherchais à l'emprisonner ... Je considererais plutôt cela comme une douce torture ... Et puis n'est-ce pas là le rôle d'un prédateur ? Faire sans cesse de nouvelles proies ... Dois-je le prendre comme une invitation ? "

Lui non plus n'y aurait pas vu trop d'inconvénients. Mais le jour se lèverait bientôt et il pensait avoir causé déjà pas mal de torts à la gardienne. Si il la cherchait trop, elle finirait sans doute par fuir avec son protégé, ce qu'il voulait absolument éviter. Par prédateur, il ne se désignait pas. Il en avait simplement fait une généralité. A Sakuya de l'analyser comme il le souhaitait ... Ce dernier poursuivait d'ailleurs son petit jeu qui laissait, du moins en apparence, Edward de marbre. Hors de question de trahir son principe n°1 : laisser apparaître ses émotions, si émotions il y avait bien évidemment.

Encore un bouh. Mais cette fois ci il ne venait pas d’Edward et n’était pas réservé à Natsumi. C’était tout l’inverse en réalité. Sakuya s’était amusé à reproduire exactement la même chose que l’anglais venait de lui faire. Était ce pour la défendre? La jeune femme en douta fortement. Lui, la défendre à elle? Jamais personne ne verrait ça de sa vie. Ou alors seulement en rêve. Mais qui pourrait bien rêver d’eux? Natsumi ne connaissait personne ici. A part Sakuya. Quand à lui, toutes les personnes dont il n’ignorait pas l’existence ne connaissaient pas celle de Natsumi. Et Edward les oublierait dès qu’ils se seraient quittés. Ce que Natsumi espéra le plus rapidement possible. Même les gardiens ont le droit de dormir!
Ah! Mais quel nul! Sakuya jouait encore au charmeur et avait laissé tomber son haut sur ses épaules. Il préférait le tutoyer. Ben voyons… Une petite moue sur le visage Natsumi aurait bien voulu lui lancer une phrase cinglante comme. « Enlève le complètement pendant que tu y es… » Mais son protégé en aurait été bien capable. Elle préféra donc ne rien dire encore une fois, se contentant de soupirer faiblement. Que pouvait elle faire d’autre? Heureusement ce petit jeu ne dura pas longtemps. Car Sakuya se mit à parler d’oiseaux. Mais ça les amusaient d’exprimer des choses qu’elle ne comprenait pas? Oiseaux par ci, ne pas faire ou quelque chose comme ça par là… Elle ne comprenait pas. Si elle avait écouter tout à l’heure peut être ne serait elle pas dans cette position. Oh et puis, elle n’avait rien à dire là. Elle s’en fichait alors. Elle préféra ignorer les avances plus que suggestives de Sakuya envers Edward. Il verrait celui là une fois qu’ils rentreraient!

Citation :: " Ce genre de stratagème ne marche qu'une fois. Apprends à développer tes propres ruses ... "

Bien fait songea la jeune fille. Ce n’était pas très gentil de sa part, surtout envers son protégé, mais avec un peu de chance il deviendrait plus sage… Mouais, il ne faut pas trop rêver. Sakuya se contenterait de sourire et recommencer voilà tout. Après la jeune fille n’écouta plus. Un bruit plus qu’étrange survint pas loin d’eux. Voyant Edward et Sakuya en pleine conversation elle décida de s’éloigner quelques instants. Pas longtemps pour que Sakuya n’espère pas ne plus la revoir, mais juste assez pour savoir ce qui se tramait dans le coin. Elle voleta vers leur gauche et avant qu’elle n’ai put atteindre les cinq mètres un chat sortit d’un espace sombre.
*ouf!*
Elle revint donc sur ses pas, sans plus s’attarder. Edward avait finit de parler. Il se tourna alors vers elle. Il n’avait jamais prétendu l’être? Encore heureux… Parce qu’il ne l’étais pas. Mais elle ne comprit pas sa question. Elle venait de lui dire clairement qu’elle ne le trouvait pas net non? C’est-à-dire qu’elle n’avait pas confiance. N’était-ce pas assez clair? Elle répondit alors tout simplement, espérant avoir correctement comprit l’interrogation du jeune homme.

« Oui, c’est bien ce que je pense. »

Pas net ? L’anglais n’était pas net ? Ben qu’est ce qu’il devrait dire lui alors. Il le trouvait normal. Ou en tout cas, dans sa définition à lui de la normalité. C’est à dire, généralement le contraire de ce que la plupart des gens pense. Il regardait de nouveau les deux discuter ensemble. Il ne c’était plus du tout préoccupé de Natsumi, car le nouvel inconnu était plus intéressant pour lui, car il savait pertinemment que le piaf la suivrait, donc il essayait au mieux de l’éviter, au pire de faire comme si elle n’était pas là. Il s’occuperait d’elle plus tard.

Apparemment, elle pensait que Edward n’était pas net. Logique, puisqu’elle semblait être très « terre à terre » si on pouvait dire ça comme ça. Il l’avait vu également partir un peu sur le côté. Elle semblait s’ennuyer profondément. Elle n’avait cas pas restait après tout. Elle était libre, non ?

Edward semblait intéressé autant par l’ange que par lui, en effet, il passait de l’un à l’autre sans arrêts. Il semblait vouloir absolument gagner ce « jeu » dans lequel il les avait impliqués. Sakuya était rentré dedans, tout simplement pour voir comment le jeune homme se débrouillait. Mais il n’en avait rien à faire de gagner ou perdre, l’important pour lui, était de faire mouche à chaque fois. Pour l’instant, il y arrivait plutôt bien. C’est pour ça que, quant il lui parla de ruses, il sourit encore plus, mais il y répondrait plus tard, car déjà, une nouvelle question sortait de sa bouche, et apparemment, il ne trouvait pas autre chose à faire que de déblatérer sur l’oiseau. Il commençait à mieux comprendre le jeu de l’anglais. Prédateur et proie. Il rigola doucement à cette idée. Certain de ses clients aimait bien aussi ce petit jeu . . .

Il attendit quelques secondes, en le regardant dans les yeux. Puis, il se redressa et alla vers lui, doucement, d’une démarche féminine. A cet instant, si on ne le connaissait pas, on aurait vraiment pu penser que c’était une femme, qui se trouvé dans cette ruelle.

Il s’avança encore un peu, et lui prit la main, avant de lui faire un baise main, sans toucher la peau, il savait que c’était comme ça que ça se faisait. Malgré sa situation peu commune, il avait assez lu étend jeune pour avoir un minimum de manière.

"Ruse ? Mais de quelle ruse parlez-vous ? Je n’ai pas besoin de ruse dans ma vie . . . "

Il se redressa, un sourire mystérieux sur les lèvres. Puis, il se rapprocha de lui, très rapidement, sa bouche se retrouva juste à côtés de son oreille, et il murmura d’une voix à en faire frissonner, et qui avait fait frissonner, plus d’un, ou une.

"Vivre dans la peur ne permet pas de vivre. Tu t’imagine si on devait se retourner à chaque bruit, chaque inconnu, où serai le plaisir . . . "

Il se recula légèrement, très légèrement après avoir souffler doucement dans le cou de l’homme.

Puis, il mit son visage à quelques millimètres du siens, plongeant ses yeux parme dans le noir absolu de ceux du jeune homme.

"Qui sait . . . Peut être que oui. . ou peut être que non."

Il resta ainsi, attendant ça réaction.

Voila que la gardienne s'en allait. Non ! Etait-ce le fait qu'il ne soit "pas net" qui l'avait faite partir ?! Argh, il s'en voulait atrocement, il n'aurait jamais du insister sur ce point si il était la cause de son départ. Se traitant intérieurement de tous les noms, mais n'en laissant rien paraître, il fallait qu'il trouve un moyen de la rattraper. Il ne pouvait pas la laisser filer, pas de cette manière là. Il s'apprêtait à réagir lorsqu'elle revint. Peut-être ne pouvait-elle pas s'éloigner de son protégé trop longtemps, peut-être le pensait-elle en danger en compagnie d'Edward ? Toujours était-il qu'elle avait fait son come back, pour le plus grand plaisir du jeune anglais, et aussi pour son plus grand soulagement. La perdre de vue d'une manière aussi idiote aurait été pur gâchis.
Tiens, elle n'y allait pas avec des pincettes. C'était ce qu'elle pensait, il en avait désormais la certitude. Et cela eut pour seul effet de lui faire conserver son sourire en coin, qui persistait. Certains se seraient sentis vexés, mais pas Edward. D'autres choses bien plus insignifiantes en apparence le blessaient bien davantage. Là, il prenait même plutôt ses paroles pour un compliment ! Il n'était pas masochiste, loin de là. Sa doctrine à lui c'était même complètement le contraire : l'hédonisme, sans sombrer dans le trop vulgaire. Souriant toujours il désirait en savoir plus sur sa pensée profonde. Même si elle était une une sorte d'ange, il était possible qu'elle n'ait pas une vision aussi édulcorée du monde comme il aurait pu le penser. Et c'était ce qu'il allait essayer de voir, par une simple question :

" N'avez vous jamais songé que votre définition de la parfaite existence à mener pouvait être erronée ? "

Voir si elle partageait sa vision du monde et de la vie, à savoir neutre sans bien, ni mal. Sans doute que non si elle émettait un tel jugement sur sa personne. Mais savait-on jamais ... Il aurait été naïf de croire qu'elle possédait une perception aussi simpliste. Durant ses années d'observation, il avait appris à ne pas s'arrêter aux premières impressions, parfois trompeuses.

Sakuya se rapprocha à nouveau de lui, d'une démarche qui possédait la grâce et la légèreté de celle d'une femme. Si il avait été drogué ou dans un état second, c'est d'ailleurs sûrement ainsi qu'il l'aurait perçu, la pénombre ne jouant pas en sa faveur. Un baise-main ?! Tiens donc, il n'en avait encore jamais reçu et pour cause, c'était habituellement lui qui les donnait et seulement aux femmes, comme le voulait la coutume. Pas besoin de ruses ? Alors cela était ... dans son naturel ? Edward se trouvait lui aussi, être un gentleman, et avoir connaissance des règles établies de la galanterie. Mais il lui arrivait parfois de ne pas agir uniquement par respect des convenances, mais par ruse, souvent afin d'accomplir des intentions bien moins louables :

" N'en était-ce pas une à l'instant même ? D'ordinaire c'est aux femmes que l'on adresse un baise-main ... "

Disant ceci, il fixa Natsumi. Même gardienne, il restait avant tout une jeune fille. Le jeune homme avait de bien étranges manières. Etranges, mais pas déplaisantes le moins du monde. Voila qu'il se rapprochait encore davantage de lui pour lui murmurer quelques mots au creux de l'oreille. Son but était-il le même que lorsqu'Edward avait procédé de manière presque similaire avec Natsumi ? Lui faire peur ? Ou du moins le faire frissoner ? Bingo, il avait (malheureusement réussi) : sa voix parvint à faire frissoner Ed, imperceptiblement. La proximité ne le dérangeait guère, il n'y était que trop habitué. C'était cette voix ... Son frisson aurait sans doute été plus remarqué et remarquable, si Ed n'avait pas réalisé ce nouveau 'stratagème', déjà avant Sakuya. Ce n'était pas exactement le même, mais celui qu'il avait employé avec Natsumi y ressemblait fortement. Alors il y était déjà, plus ou moins préparé. Le seul imprévu était sa voix, élément qui avait fait aboutir les actes du jeune homme à son but présumé. De même son souffle n'était pas planifié. Cela fit sourire Edward. De l'audace, de l'audace, toujours de l'audace. Il n'en fallait pas davantage pour le satisfaire. Il répondit alors, lui aussi dans un murmure :

" Néanmoins, la peur donne toute son importance à la vie. Sans craindre de mourir à chaque instant, l'existence perd absolument tout de qui la rend excitante ... "

Son visage encore plus rapproché du sien, il formula des paroles qui firent enrager intérieurement Edward. Une réponse que diantre ! Or ce qu'il venait de dire n'en constituait pas une ! Le jeune homme avait ses yeux rivés dans les siens et Ed décida d'en faire tout autant. Il lui fallait se battre à armes égales, non ? Des yeux parme ? Tiens, c'était une couleur peu commune. Les siens étaient noirs. Rien de très particulier, si ils n'étaient pas aussi profonds et insondables. Se défilant un instant, il leva les yeux au ciel. Un nuage venait de passer devant la Lune. Le jour ne tarderait sans doute pas à se lever. Pour son plus grand malheur : adieu péripéties nocturnes. Il lui faudrait attendre la nuit suivante. Il s'écarta alors, adressant un ultime regard à Sakuya. Tout sourire avait fui son visage et ce fut d'une voix grave, inhabituelle qu'il dit :

" Le Soleil ne va pas tarder à se lever ... "

Rien de plus. Il s'en retourna alors juste derrière Sakuya, furtivement, et au passage lui glissa ces quelques mots que lui seul pouvait entendre, souriant à nouveau :

" En l'absence d'une réponse, je choisis celle qui me convient. Je prends ça pour un oui. Au plaisir de te revoir, lors de ton 'inviatation' ... "

Il passa ensuite à Natsumi, retirant son chapeau et s'inclinant respectueusement, lui murmurant un : "Mademoiselle ..." mi-sérieux, mi-audacieux, tout en reproduisant le geste de Sakuya : un baise-main. Même si il n'aimait pas particulièrement reprendre les 'ruses' de ses adversaires. A son tour de lui adresser des clins d'oeil, une fois n'était pas coutume. Il commençait à l'éloigner mais se retourna une fraction de seconde, adressant un regard à Sakuya. Plus que le regard, il arborait un sourire triomphant. De son point de vue, il avait eu le dernier mot. Jeu, set et match, Edward Kinsale.

Ah mais c’est pas vrai… Il aimait vraiment les mots compliqués! Natsumi se demanda sur le moment si Edward n’était pas du genre à lire le dictionnaire chaque jour en entier. Bien sûr elle savait ce que voulait dire erroné. Ne la prenez pas trop pour une idiote, mais elle n’avait pas m’habitude de l’employé tous les jours dans son vocabulaire. Bref plus que son lexique se fut le sens de sa question qui l’étonna. Tout ce qu’elle venait de déclarer était qu’elle ne le trouvait pas digne de confiance. En quoi cela a-t-il un rapport avec sa définition de la parfaite existence? Surtout que sur ce point là la jeune femme ne possédait pas grand avis.
L’existence. Aucune existence ne peut être parfaite. Même l’homme le plus riche au monde ne pouvait avoir une existence parfaite. Il pouvait acheter tout ce qu’il désirait de matériel, mais avez-vous déjà penser qu’il ait put se faire rejeter par la femme qu’il aimait? Sa vie ne pouvait donc pas être idéale dans ce cas. La jeune gardienne se contenta d’un simple haussement d’épaules et d’un « Non, jamais.» comme réplique. Elle n’avait pas spécialement le besoin d’en rajouter des tonnes, surtout si c’était pour dériver sur un autre sujet.

Sakuya et lui reprirent alors leur conversation. Plutôt ennuyeuse il n’y avait aucun doute possible pour elle. Qu’elle importance de savoir qu’elle vision du « jeu » les gens ont. Ou bien s’il on aime avoir peur et comment. Il y existait tellement de sujets bien plus attrayant! Comme le racisme dans la société, ou bien l’éducation. Et oui, Natsumi ne s’intéressait pas seulement aux fringues. Surprenant non? Elle écoutait tout de même d’une oreille. Un peu distraire certes, mais écoutait quand même. Et voilà que l’inconnu la regardait alors qu’il était en pleine « conversation » avec Sakuya. Etait-ce en rapport avec la phrase qu’il venait de dire? La jeune fille leva les yeux au ciel dont la couleur s’ était éclairci tout en réfléchissant. Ah oui! Les révérences. Hum… non, ce n’était pas cela elle en était convaincue. Les baises-main! Voilà. C’est aux femmes qu’ils sont réservés. Non mais ça veut dire quoi ça? Était-ce du machisme ou de la galanterie? En apercevant le regard d’Edward la gardienne songea plutôt à la première option. Et ne put s’empêchée de féliciter son protégé intérieurement.
Encore des paroles et voilà qu’Edward décida de s’en aller. Pas trop tôt fut l’avis de la jeune fille. Elle le vit parler à Sakuya mais ne put rien entendre ce qui l’agaça quelques peu. Elle ne pouvait pas compter sur ce dernier pour lui dire ses propos. C’était rêver en grand. Tant pis. Elle le saurait tôt ou tard de toute façon. Quand il lui adressa son « mademoiselle » elle ne dit rien. Elle n’avait aucune envie de revoir cet énergumène qui lui inspirait de la méfiance. Le laissant s’éloigner elle se retourna alors vers Sakuya.

« Bon, c’est où chez toi? C’est pas que j’ai envie de voir à quoi ça ressemble, mais presque. »

D’ordinaire ? Aux femmes ? Il n’avait donc pas compris que le jeune androgyne ne se buttait pas à l’ordinaire. Il en était la preuve même non, qu’homme et femme sont pareils.

"Je pensait que vous aviez compris que l’ordinaire ne fait plus partit de ma vie. Non ? Hommes, femmes, quelles importances. . . ."

Puis, lorsque l’homme aux cheveux violet murmura au creux de l’oreille, un sourire naquit sur ses lèvres. La proximité qu’il avait eu avec Edward lui avait fait ressenti le frisson de ce dernier. Il était faible, mais il était présent, et cela l’enchanter. Il n’avait pas totalement fait exprès, ne se contrôlant pas dans ces cas là, mais il savait pertinemment l’effet que ça produisait. Exprès ? Pas exprès, il ne le savait pas vraiment, mais il avait réussi, c’était le plus important.

La peur de mourir ? Il avait connu la mort jeune, et il avait rapidement compris que de vivre en ayant peur de mourir un jour ne servait à rien. Alors il vivait, tranquillement, sans se prendre la tête, mais il savait que la mort pouvait venir n’importe quant, même devant chez soi . . .

Il chassa rapidement ces pensés de son esprit.

L’anglais regarda en l’air. Le soleil n’allait pas tarder à se lever ? Oui, effectivement, Sakuya ne lui donnait qu’une heure environs pour qu’il les éblouisse de ses premiers rayons.

"Oui, bientôt . . . "

Il regarda Ed partir. Il remarqua d’ailleurs qu’il ne connaissait même pas le nom du jeune homme. Dommage d’ailleurs. Il l’aimait vraiment beaucoup. Il était on ne peu plus mignon, et ressemblait un peu à Sakuya, dans son attitude envers les autres. La prochaine rencontre serait encore plus intéressante. Mais, il fallait qu’il y ait cette rencontre. Aussi, lorsqu’il le vit partir, il eut une idée . . . Digne de lui on pourrait dire. Il alla rapidement à sa suite, et d’un geste furtif, lui prit son précieux chapeau. Il allait le rendre à l’ange, puisque celui ci lui avait donné, et c’était un prétexte comme un autre non ? Il mit le chapeau sur sa tête et s’inclina devant Edward.

"Aux plaisirs."

Puis il retourna prés de Natsumi, qui semblait lui parler. Il dit d’une vois assez forte pour être entendus de Edward.

"Et bien. J’habite sur la grande rue du quartier des prostitués. Au numéro 16 . . . "

Une invitation ? Peut être, qui sait. Il partit alors dans une petite ruelle, ne voulant pas que Edward le rattrape, et disparue rapidement dans le labyrinthe des rues, ne s’occupant pas de sa gardienne, sachant que Edward n’arriverait pas à le retrouvait ici. Il se rendait chez lui.