une nuit, sur une route

Il faisait nuit. Une nuit claire, sans aucun nuage aux alentours. La lune, ainsi que les étoiles, se reflétaient sur les quelques flaque d’eau qui restait de la pluie précédente. Le long de cette route marchait un homme, ou peut être pas. Il était de taille moyenne, et marchait d’un pas féminin et délicat. Dans cette nuit éclairé, la lumière astral se reflétait dans ses long cheveux parme, l’illuminant comme une sainte vierge. Mais cette apparence là ne ce vois que de loin. Si on s’approche plus prés, on découvre un homme au allures androgyne qu’il fait tout pour mettre en avant. A cette heure là, il portait un kimono rouge, ouvert à moitié sur le devant, court, montrant des jambes aux allures féminine. Ses cheveux était attaché dans un chignon volontairement négligé, lui donnant un aspect rebelle mais fragile.

Il marchait le long de cette route, s’arrêtant de temps en temps, pour voir si une voiture ne traîner pas dans le coin. Après tout, c’était ça son métier, attendre qu’une voiture s’arrête et l’emmène dans l’hôtel le plus proche.

Cela faisait à présent deux semaines que Natsumi n’avait pas de mortel à protégé. Maintenant qu’Aaron n’avait plus aucun problème il était temps pour elle de le quitter. Mais elle commençait déjà à sérieusement s’ennuyée. Dieu lui avait simplement donné le nom de son futur petit protégé, c’était à elle de le trouver. Et, c’est sur cette pensée que la jeune gardienne râlait dans sa barbe.

« Sakuya, Sakuya… Comment veut il que je le trouve dans une ville aussi grande? Je suis pas l’annuaire moi! »

Et oui, on peut être mort sans pour autant s’arrêter de dire des idioties. Pour se calmer un peu la jeune fille décida de se promener. Cela faisait un quart d’heure qu’elle marchait et pourtant elle n’avait croisé que des humains. Aucun mortel ou gardien pour pouvoir discuter quelques instants…
Il faisait nuit, mais cela ne dérangeait pas Natsumi. Le seul moment de la journée qu’elle détestait était le coucher du soleil. Pourquoi? Parce que c’est à ce moment là qu’elle est morte. Enfin nous n’allons pas faire un résumé de sa vie maintenant quand même. Elle marchait à pas lents, ou s’élevait un peu dans les airs quand l’envie lui prenait tout en observant la lune. celle-ci ne tarderait pas a devenir pleine, cela ne faisait aucun doute. L’espace d’un instant elle s’arrêta, pour pouvoir mieux l’observée et une silhouette passa devant elle. Un jeune homme ou jeune femme, elle n’aurait sut le dire car la lumière qu’offrait l’astre de la nuit était trop faible pour apercevoir tous les détails.

La jeune fille avait quitté la lune des yeux et fixait le dos de cet inconnu à présent. Une envie folle de le suivre la saisit, et ne trouvant aucune raison contraire elle le fit.
Plusieurs mètres se déroulèrent ainsi. ils marchaient. Lui devant, elle à quelques mètres derrière. Trois grand maximum. Tout en le fixant toujours une question lui vint à l’esprit. Et si c’était lui? Si c’était lui Sakuya? Sinon pour quelle raison aurait elle envie de suivre cette silhouette?

Alors qu’il marchait tranquillement, il passa devant une personne sans la voire. Ce qui n’était pas vraiment dans ses habitudes, puisque, sachant où il se trouvait, cette personne pouvait être un potentiel client. Il avait là tête en l’air se soir, il se sentait affreusement seul. Ce n’était pas forcément une bonne chose, il se mettait à trop penser, et trop penser signifiait qu’il irait prendre rapidement une quelconque drogue pour fuir se monde. Alors qu’il continuer à marcher, cherchant dans ses poches de l’argent pour pouvoir acheter son délivreur, il sentit un regard sur lui. Il n’y prêta pas attention, beaucoup de personne porter un regard sur lui, et puis, il sentait que cette personne n’était pas là en tant que client, sinon, elle l’aurait déjà abordait.

Mais alors qu’il continué sa route, la personne ne le quitta pas, et il en déduisit qu’elle le suivait. Il soupira, encore un ou une enquiquineur de première qui avait que ça à faire de son temps. Il s’arrêta alors, tournant dans une petite ruelle sombre, et s’appuyant contre le mur, en attendant la personne.

Grâce au ciel ce petit spectacle ne dura pas longtemps. Rapidement Sakuya se posa contre un mur. La jeune fille n’eut pas le temps de réagir et continua de marcher jusqu’à ce qu’elle arrive à sa hauteur. Une fois qu’elle s’en rendit compte elle tourna lentement sur elle-même d’un quart de tour pour faire face au jeune garçon. Elle ne dit pas un mot, ne fit pas un geste. Si cela se trouvait la personne face à elle n’était qu’un humain parmi tant d’autres. C’était sûrement le cas d’ailleurs. Quelle chance avait elle de tomber sur son protégé en pleine nuit, dans une ruelle sombre au bout d’une semaine de recherches? Pas très grande, voir infime… Surtout que de plus près elle pouvait mieux voir le visage de cet inconnu. Elle se demanda si c’était un homme ou une femme. Une question que nombre de gens devaient se poser en apercevant Sakuya. Mais malgré les traits féminins et la tenue du cette personne Natsumi se laissa croire qu’il s’agissait bien d’un garçon. Quelque chose, qu’elle ne pouvait expliquer, ne la trompait pas. Enfin ce n’était pas lui voilà tout, et il devait surement attendre quelqu’un pour s’être arrêté juste à ce moment.
Alors pour elle-même elle soupira et dit à voix haute.

« Ma pauvre petite Natsu il ne peut pas te voir arrête de rêver.. Il serait déjà partit en courant s’il avait vu tes ailes. »

[ désolée c’est pas top ^^]

Sakuya garda son visage de marbre lorsqu’il vit la personne en face de lui. Il remarqua rapidement ses ailles. Il aimait bien ces ailles, se promener avec des ailles dans le dos était tout de même très louche, mais justement, c’est ces ça qui lui plaisait. Apparemment cette personne se fichait du regard des autres. Bien. Mais que lui voulait elle ? Elle le vit le détailler, un rictus se mit sur ses lèvres. Beaucoup de gens aimait le détailler. Généralement il demander si c’était un homme ou une femme. Mais celle là ne lui demanda pas, elle ne fit que le regarder.

Elle pris alors la parole, et un sourire pas forcément gentil apparue sur son visage, il était mêler de moquerie, avec une pointe de méchanceté. Il pris la parole d’une voix clair.

"Dites moi, ce n’est pas carnaval si je ne me trompe pas. Pourquoi afficher ces ailles en pleine rue ? Et pourquoi me suivait vous depuis toute à l’heure ? Cliente ?"

Natsumi aperçu ensuite le sourire malsain de Sakuya et pour tout dire cela l’ effraya quelque peu. Il pouvait la voir alors ? Toujours surprise la jeune fille resta sur se gardes et fixa son interlocuteur avec méfiance. Un sourire comme ça mêlé avec un un regard moqueur, n’importe qui l’aurait prit pour un assassin. Ironie du sort Natsmu pensa juste à ce moment là *heureusement que je suis déjà morte*
C’est alors qu’il prit la parole. Oui de toute évidence il pouvait la voir. Elle en conclu donc qu’il s’agissait d’un mortel. Enfin il ne fallait pas avoir eut un bac+4 pour le comprendre. S’il ne portait pas d’ailes, il ne pouvait être qu’un simple mortel. Carnaval, afficher… La colère monta rapidement au nez de l’adolescente qui vira au rouge. Et elle ne se retint pas de dire franchement ce qu’elle pensait. Car il est vrai que Natsumi s’emporte très facilement. Sur ce coup là, Sakuya avait fait une erreur.

« Tu me prends pour une idiote? Je sais très bien qu’on est pas en plein carnaval. Et d’ailleurs je pourrais te poser la même question jeune homme. C‘est quoi cette tenue?»

Et bien oui, à présent elle en était sûre et certaine, la personne face à elle était un garçon. Sa voix ne le trompait pas, ni sa pomme d’Adam à vrai dire…Enfin ses paroles n’étaient pas finies, elle avait encore quelque chose à dire la ptite Natsumi, et oui!

« Et puis je ne m’affiche pas vous êtes très rares sur terre à pouvoir m’apercevoir. Tu crois que si j’avais vraiment le choix je garderais ces aile sur mon dos ? »

Mais en entendant la dernière question elle perdit tous ses moyens. Cliente? Que voulait il entendre par là? Il fallu quelques secondes pour qu’elle comprenne. Il se trouvait dans une ruelle sombre, avec une tenue qui ne couvrait pas tout son corps… Ce garçon se prostituait.

« Oh berk c’est dégoûtant! Bien sûr que non je ne suis pas une cliente. Je suis une gardienne moi! »

La jeune fille avait beau avoir vieilli de deux ans depuis sa mort elle gardait toujours la même mentalité qu’à cette époque. C’est-à-dire l’âge d’une jeune fille de 16 ans…

Sakuya jubilait intérieurement, à peine avait il échanger deux phrase qu’elle se mettait déjà à lui crier dessus. Il devait avoir un don pour faire enrager ses adversaire, c’était. . plaisant.

Son sourire ne quitta pas son visage, même pas d’un millimètre. Il l‘écouta parler avec attention, rigolant de temps en temps doucement, se moquant ouvertement d’elle lorsqu’elle lui dit de se regardait par exemple, ou bien et surtout lorsqu’elle fit une grimace de dégoût en évoquant son métier. Il ne bougea pas, et répondit avec un le même sourire dans la voix que celui de son visage.

"Une idiote ? Non voyons, je ne me le permettrait pas"

Avec toute l’ironie qu’il pouvait mettre il continua

"Cette tenue ? Elle n’est pas jolie ? Pourtant j’ai mis un moment avant de la trouver. Je trouve que sa fait un dégrader pas mal avec mes cheveux."

Il continuer de sourire

"Peut sur terre à te voir ? Allons, il ne faut pas faire un tel complexe d’infériorité, tu ne passe pas inaperçue avec tes ailles. Greffer apparemment puisque tu ne peu pas les enlever.

Dommage que tu ne sois pas une cliente, tu n’est pas totalement moche pour une fille."

Alala, qu’est ce qu’il fallait pas dire pour énérvé, il aimait ça à un point. . .

Lorsqu’elle prononça le mot gardienne, il ne perdit pas la face, mais intérieurement, il avait palit.

"Gardienne dit tu ? Et tu n’est pas à ton post ? tu vas te faire engueuler par tes patrons^^"

Il n’en fallu pas plus pour que Natsumi comprenne à qui elle avait à faire. Sakuya était de toute évidence un jeune homme sûr de lui, un peu trop peut être, qui trouvait du plaisir à humilier les gens. Une fois que le jeune fille se fit à cette idée le même sourire que celui de son interlocuteur s’imprima sur son visage. Pour tout dire elle n’ était pas la plus nulle à ce jeu là. Il allait voir à qui il avait osé se moquer celui là. Enfin ce serait peut être plus dur que prévu car sa première réponse la fit bouillir intérieurement.

*reste calme, reste calme…*

Elle se contenta d’ignorer cette répartie, sinon elle aurait été bien capable de lui donner une claque. Pas très convenable pour un gardien n’est-ce pas? Ensuite vint la réplique de sa tenue. Un dégradé? Rouge et violet ne sont pas des couleurs qui iraient parfaitement ensemble d’après Natsumi.

« Si tu voulais vraiment faire un dégradé tu aurais du prendre un kimono mauve ou bien bleu parce que le rouge ça ne fait pas vraiment « dégradé » avec du violet. »

Quel idiot celui là! Comme si elle pouvait faire un complexe d’infériorité.. Non mais vraiment il la prenait pour qui? … Non! Ne répondez pas, il vaut mieux qu’elle ne le sache pas. Pas tellement moche? C’était un compliment ça ou une moquerie? Natsumi préféra ignorer cette phrase également, il le valait mieux d toute évidence.

« Je vois que tu ne comprends rien U_U’… Enfin on ne peut pas te demander la lune; de toute évidence tu n’as pas l’air d’être un garçon très futé. Alors dans un élan d’extrême bonté je vais t’expliquer:
Effectivement mes ailes sont greffées dans mon dos. Et non je ne fais pas un complexe d’infériorité en disant cela. C’est la pure vérité. Très peu d’humains sont capable de me voir. On appelle ceux-ci des mortels et tu en fais parti. En tant que gardienne mon devoir n’est pas de surveiller un centre commercial mais d’aider un mortel à mieux gérer sa vie. Et si tu te pose la question non je ne suis pas la seule. Nous sommes des milliers à être gardien. »

Après cette explication plutôt laborieuse Natsumi ne savait toujours pas le nom du garçon. Il fallait qu’elle s’assure que ce dernier ne soit pas Sakuya. Alors elle le lui demanda tout simplement.

« Mais au fait, dis moi. Tu ne t’appellerais pas Sakuya Mitsushi par hasard? »

* pitié dis moi non …*

Sakuya bailla ouvertement. Alala, la pauvre, elle ne comprenait pas qu’il s’en moquait totalement.

"Je sais que sa vas pas très bien ensemble, mais justement c’est ce qui le rend beau^^. je suis pas beau avec ça moi?"

Il éclata d'un rire froid

"Plein de gens avec des ailles dans le dos ? Plutôt marrant, faudrait voir que je me reconvertisse moi."

Il ne savait pas très bien si il voulait la mettre en colère, mais elle aurait beaucoup de mal. Son masque n’indiquerait aucune de ses émotions là.

"Alors si je répète, plein de personne se prenant pour des oiseaux se ballade en ville pour aider des gens qui en ont peut être pas envie. Ouais, faudrait vraiment que je me reconvertisse.. . ."

Il sourit lorsqu’elle lui demanda son nom. Effectivement c’était lui, mais il n’avais pas envie de se collé la déplumer longtemps. Il fouilla rapidement dans une poche, trouva un bout, du tabac et des feuilles. Il en avait marre d’elle, il allait s’évader. Sans la regarder il parla

"Et si c’était moi, tu ferait quoi ?"

Lorsqu’il bailla Natsumi failli partir tellement il l’énervée. Pfff ce que certains pouvaient être idiots … Mais il existait des gens bien pire que lui. Cette seule pensée la faisait se tenir droite et la tête haute, même si elle s’en doutait fortement. Alors qu’elle était sur le point de se retournée il prit la parole. Si c’était encore pour se moquer là elle ne pourrait pas promettre de ne pas bouger. Oui elle savait que la violence engendrait la violence mais parfois il faut bien l’avouer cela vous soulageait…A sa question elle répondit froidement et rapidement un simple petit mot suivi d‘une explication sans explications. Oui, je sais ce n‘est pas très cohérent tout ça...

« Non, t’es moche .. »

Son éclat de rire en revanche lui passa largement au dessus de la tête. Elle s’en préoccupait comme de sa première chaussette… Elle préférait écouter plus attentivement ce qu’il avait à lui dire. Bien évidemment comme elle s’en était doutée il ne la croyait pas. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, si elle avait été à sa place elle aussi aurait eut dut mal à l’accepter. Et puis il lui suffisait de penser à la réaction d’Aaron quand elle le lui apprit… Elle répondit lassement, sans émotions dans la voix, comme quelqu’un qui serait fatigué d’une autre personne. Ce qui était son cas en fait.

« Tu ne peux pas te convertir. A moins que tu ne meurs dans d’atroces souffrances….
…………………….
Oui c’est ça. »

Elle ne trouvait pas très utile d’essayer de convaincre son interlocuteur du fait qu’elle ne se prenait pas pour un oiseau. De toute façon il disait ça pour se moquer. Si ça pouvait l’amusé…

Voilà qu’en plus il fumait… Et bien super… La pauvre Natsumi avait toucher le jackpot comme on dit. Et pour comble de malheur il lui répondit par une autre question…

*Au secours sortez moi de là! *

« Je t’ai posé une question, la moindre des choses est d’y répondre clairement.
Dis moi si c’est toi et je te dirais ce que je ferais en conséquence. »

Il s’ennuyer du plus profond de son être. Ce n’était même plus drôle a force de la voir s’enrager. Il fit le faussement choquer lorsqu’elle lui dit qu’il était moche

"Moche ses vrai ? Alala, quel horreur, mais clients vont donc tous fuir. Dommage, ma soirée et fichue alors. . . "

Il s’alluma son joins et le porta à sa bouche. Il fallait qu’il parte et vite. Il la regarda dire qu’il fallait mourir dans d’atroce souffrance. Intérieurement il la plaignit un peu, elle était donc morte dans d’atroces souffrances, mais il ne laissa rien paraître.

"Je vois, bas c’est des chose qui arrive non ? Qui ses, un jour peut être moi aussi je ferrais le piaf."

Il avait pas mal charger sa cigarette, il ne tarderait pas à en ressentir les effets.

"Ben oui, c’est moi, mais appelle moi Saku^^"

Il lui sourit, et maintenant ?

[ je t’ennuie tant que ça ? :’( ]

A la réponse plus qu’excessive de Sakuya Natsumi ne répondit rien. Elle se contenta de détourner légèrement la tête vers lui en lui lançant un regard plein de mépris. Il se prenait pour le centre du monde celui là et s’en délectait apparemment. Et bien il allait voir ce « monsieur je suis le meilleur »… il allait vite déchanter.
Quand elle lui avait proposer de mourir dans d’atroces souffrances Il répondit simplement que cela pouvait arriver, comme si ce n’était qu’une chose parmi tant d’autres, sans trop d’importance. Bien évidemment elle se sentit blessée mais n’en montra rien. Pas la peine de dévoiler une faiblesse de plus devant ce mortel. Si jamais il devenait gardien lui aussi Natsumi plaignait d’ors et déjà ses futurs protégés. Oui elle aussi n’était pas facile a vivre c’est vrai, mais la comparaison avec Sakuya n’était pas à faire.

Elle observa alors ses gestes et comprit vite qu’il en s’agissait pas d’une simple cigarette mais d’un joint. La phrase « oh non pas encore! » lui vint à l’esprit. Elle avait aider Aaron avec ce problème mais ce ne fut pas une mince affaire. Et elle allait devoir recommencer… Enfin ça elle le saurait dans quelques secondes.
Car en effet Sakuya venait de lui avouer que oui, c’était bien son nom. Une profonde détresse envahit la jeune fille. Elle l’avait trouver. Elle avait trouver la personne qu’elle allait devoir soutenir dans son parcours, et c’était malheureusement tombé sur lui. Malgré cela sa dernière phrase la surprit il lui avait dit de l’appelé Saku.. De toute évidence l’effet de la drogue faisait son effet.. Bon maintenant il ne restait qu’une seule chose à faire. Expliquer la situation au jeune prostitué.

« Et bien Sakuya, j’ai peut être une mauvaise nouvelle pour toi. Enfin non, pas peut être, sûrement. Tu est mon protégé. Je vais devoir rester avec toi et t’aider jusqu’à c que tu ailles mieux. »

La réaction du garçon inquiétait Natsumi. Elle ne savait pas s’il allait s’énerver; se moquer encor ou bien être méchant… Mais cette inquiétude ne restera pas longtemps, car Sakuya allait lui répondre.

[mais non^^]

Sakuya était toujours appuyé contre le mur. Il regarda Natsumi qui avait légerement pali lorsqu'il lui dit que c'était un truc comme un autre de mourir ainsi. Une pensée furtive traversa son esprit. Elle était bien jeune pour mourir dans d'atroce souffrance.

Il la regardait toujours avec une lueur amusé dans le regard, et lorsqu'il avait dit son nom, il remarqua sa légère panique et sourit un peu plus. Pourquoi elle paniquer, il ne le savait pas, et s'en fichait royalement, car sa soirée était bel et bien fichue.

La réponse vint pourtant rapidement, et elle lui expliqua tout un tas de truc qu'il ne comprit qu'à moitié, il commencait serieusement à partir. Mais il se forca à rester cohérent encore quelques minute, un mauvais sourire aux lèvres, il répondit d'une voix froide et amusé

"Mon dieu! Je vais devoir me coltiner le piaf un moment. Désolé bel oiseaux, mais sa doit être un autre Sakuya, comme tu peux le constater, je vais parfaitement bien. J'ai un métier stable et blablabla et blablabla, je vais pas te sortir toute la tirade, j'ai d'autre chose à faire."

Sur ces mots, il s'éfondra à moitié sur la sol, prenant soutient du mur. Il se retrouva donc dos au mur, une jambe tendu et une autre plié, sa main tenant sa cigarette reposant sur ce même genoux. Il la regarda dans bas, en rigolant doucement

"Eh petite, tu devrais pas rester là. A moins ce que tu aime voir se spéctacle mais si c'est le cas, va falloir payer."

Il rigola en tirant une autre latte

"Et puis, ya plein de vilain monsieur qui rode dans le coin, faut faire attention à toi, surtout dans de pareil ruelle. Je serai obliger de me lever, d'user de mon charme pour que l'autre abrutit te lache, et peu être essayer d'avoir au moins un client."

Il resta deux minutes dans ses pensé et sourit d'un sourir malsain

"Ah, ben tout n'est peux être pas perdu aprés tout"

Décidemment les sourires malsains et Sakuya ça ne faisait qu’un. Encore une fois le garçon prit son air de psychopathe et attendit un peu avant de répondre. Une réponse qui étonna Natsumi encore plus. Pas les premières phrases c’est sûr mais le coup du métier stable elle n’en revenait pas. Alors il aimait faire ça? Se vendre comme de la viande au plus offrent? Quelle horreur! Il fallait vraiment ne pas être net pour aimer faire ça. La jeune gardienne se contenta de soulever un sourcil et de répondre comme un professeur d’école primaire.

« J’ai bien peur de te confirmer que oui, c’est bien toi. Sinon je n’aurais pas eut envie de te suivre crois moi…ET non tu ne vas pas parfaitement bien, prostitué est tout sauf un métier stable et je ne serais pas là sinon.»

Juste après avoir finit son explication le garçon s’effondra. Apparemment ce n’était pas sa première dose de drogue depuis ce matin. Surtout qu’il était aux alentours de minuit. Malgré l’antipathie qu’éprouvait Natsumi pour son protégé elle s’approcha de lui pour l’aider. Mais voilà qu’il recommençait. Il ne s’arrêtait donc jamais? Tout en répondant la jeune gardienne saisit la cloê et l’envoya paître un peu plus loin dans la rue lugubre. On pouvait ressentir bien plus d’inquietude dans sa voix que de colère.

« Ça t’arrive d’arrêter tes conneries parfois? Ca ne m’amuse pas de te voir dans cet état. »

Il continuait de sortir des bêtises alors qu’il allait mal. Sakuya était un dur à cuire, y a pas de doute mais dans le mauvais sens du terme.

« Je te l’ai dit baka personne ne peut me voir sauf toi et quelques autres. Celui qui craint le plus ici c’est toi. »

Excédée elle finit par lâcher.

« Bon maintenant ça suffit. Tu vas me dire où tu habite et je vais te déposer chez toi. »

Sakuya lui cria un peu aprés lorsqu'elle lui enleva sa clope. Elle se prenait pour qui celle là?

"Non mais ça vas pas ma parole? Tu sais combien sa coute se que tu viens de lancer?

Ben oui, mon métier est stable, je gagne bien ma vie moi. Que demander de plus hein? Et puis, il se sont peut être tromper là haut, ces dernière années, j'ai remarquer qu'ils arrétaient pas de se tromper."

Il pensait bien entendus à la mort de Mélodie, partit trop tot à son goût. Il lui répondit d'un air sinique

"Moi sa m'amuse de me voir dans cet état!

Je ne craint pas moi, je ne touche à personne si on ne me paye pas, je fait pas du bénévola non plus hein

Et puis, si tu veut savoir où j''habite, ta cas lui demander à elle tiens, elle le sait parfaitement puisque ses chez elle"

Il designa un espace dans le vide, aparement, il avait juste de légere halucination et voyait trés bien Mélodie. Il lui parla, mais avait pris une voix douce, totalement différente de celle qu'il utiliser avec Natsumi

"T'a vu encore dans quelle galère je me suis mis. Je suis désolé"

« Non et je m’en fiche éperdument. »

Le prix d’une clope ou d’une drogue quelle quelle soit n’intéressait pas vraiment la jeune fille. Elle n’aimait pas ça, trouvait les gens qui s’en servaient idiots et n’avait pas la moindre envie d’essayer. Sakuya semblait être très accro à ce machin, cela n’allait pas être de tout repos de lui faire quitter cette très mauvaise habitude. Mais il faut toujours garder espoir n’est-ce pas? Elle y arriverait point final. Peu importe le temps que cela prendrait.

« Pour l’instant peut être. Mais quand tu auras trente ans personne ne voudra faire tu sais quoi avec toi. Ils préféreront des jeunes tu ne crois pas? »

Natsumi n’était plus du tout énervée malgré les phrases de Sakuya toujours aussi cinglantes Ce n’était plus de la colère qu’elle éprouvait pour le jeune garçon mais de la peine. Sa vie ne devait et ne doit sûrement pas être facile tous les jours. C’est surtout lorsqu’il accusa le tout puissant de se trompé souvent qu’elle le comprit. Il avait remarqué qu’il se trompait souvent ces dernières années. Qu’entendait-il par là? Une fois qu’il irait mieux Natsumi le lui demanderait peut être.

« Oooooh! Alors tu es un maso? »

Elle venait de prononcer cette phrase avec étonnement et amusement comme le ferais une petite fille de huit - neuf ans un peu trop mature pour son âge. Si elle avait dit cela ainsi c’était bien évidemment pour montrer la bêtise de la réponse de Sakuya. Qui peut bien aimer se retrouver dans un état semblable? Personne, pas même lui.

« Tu ne fais pas de bénévolat, c’est tout à ton honneur mon bichon. Mais tu sais il existe des gens qu’on appelle violeurs et ils ne te payent pas en général! »

Si le début de sa réplique était rempli de douceur bien qu’un peu ironique ce ne fut pas le cas de la dernière phrase. Elle était effarée de l’insouciance de Sakuya. On entendait partout aux informations des enfants disparus, des cas de séquestration et lui s’en fichait comme de sa première dent de lait.

Citation :: « Et puis, si tu veux savoir où j'habite, t’as cas lui demander à elle tiens, elle le sait parfaitement puisque c’est chez elle »

Lorsqu’il lui parla de quelqu’un d’autre natsumi tourna la tête mais ne vit personne. Il divaguait? Pourtant non. Il n’en avait pas l’air. De qui ou de quoi parlait il? Et voilà qu’il se mettait à parler à cet espace vide qu’il venait de lui montrer.
Une galère ça il pouvait le dire. Il était même bien plus que dans une simple galère d’après natsumi.

« Il n’y a personne à part nous ici.. Qu’est-ce que tu racontes? »

Il l'écouta pas vraiment parler. Il regarder toujours dans ce vide, semblant fixé quelque chose où quelqu'un, alors qu'il n'y avait absolument rien. Il répondait dans le vide, parlant à une autre personne visiblement

"Qu'est ce que t'en pense toi? Tu croit qu'il voudront plus de moi à 30 ans? Je sais ce que tu dit, mais bon, je pense ouvoir encore attiré pas mal de monde. Comme toi avant n'est ce pas?"

Il sourit dans le vide, toujours

"Rooo, ta vu comment elle me parle le piaf? Elle à pas compris la pauvre. Pas grave, l'est encore jeune. Le pire, c'est qu'elle te vois même pas. C'est jeune de nos jours. Bon, c'est pas tout, mais vu que ma soirée est fichue, je vais me balader, comme ça au moins, elle me suivra peut être plus"

Il tenta de se lever mais retomba immédiatement

"Ouais, je suis bien là enfin de compte"

[ Au passage merci à Sakuya d'avoir accepté =) ]

Edward se balladait dans les rues, endroit des plus balals et anodins. Mais aussi, et c'était la principale raison de sa présence en ces lieux, endroit où il avait le plus de chances de rencontrer du monde. Des personnes de tous âges, de tous milieux sociaux, de toutes les catégories possibles et imaginables. Si il était allé dans un musée, ses cibles auraient été toutes trouvées : des personnes plutôt agées, adeptes d'arts ou de jeunes intellectuels venus admirer les oeuvres surement dans le cadre d'une étude menée pour leur école. La rue était toute différente : tout le monde était obligé d'y passer. Et lui il se donnait à coeur joie de les observer, tous humains qu'ils étaient.
Son chapeau haut de forme sur le crâne, comme d'ordinaire, il déambulait, d'une démarche alerte. En apparence, il semblait se ficher totalement de tout ce qui pouvait se passer autour de lui. En apparence seulement. Car, en réalité, c'était exactement le contraire qui se produisait. Il prêtait attention à chaque petit détail, à n'importe quoi, à n'importe qui. A ce chien qui trottinait au côté de son maître, à cette petite fille qui pleurait auprès de sa mère pour obtenir la poupée blonde de la vitrine ou encore au viellard qui implorait les passants de lui donner une pièce. Mais personne ne semblait le remarquer et pour cause : il était des plus discrets, se déplaçant avec légéreté, rien, sauf peut-être son accoutrement (cane et chapeau) ne pouvait attirer le regard sur lui. Et c'était exactement ce qu'il cherchait. La discrétion avant toute chose. Le fait que personne ne fasse attention à lui démontrait une chose : Edward était un excellent comédien : Extérieurement, il paraissait totalement déconnecté de ce qui pouvait se dérouler autour de lui. Avec cet ait détaché qu'il s'efforçait de garder, qui aurait pu se douter qu'il n'était en réalité qu'un monstre de curiosité ? Pas beaucoup de gens. Capable d'en duper plus d'un. Mais tout le monde n'était pas si crédule, et il était des personnes qui, à son grand damn, voyaient clair dans son petit jeu.
Une péripétie de rue attira particulièrement une attention : un conflit entre une jeune fille (d'autant plus intéressant xD) et un jeune homme. Peut-être leur première rencontre. D'après ce qu'il avait pu observer, une relation naissait grâce ou à cause d'un conflit. Il y avait des chances pour que ce soit le cas.

Discrètement, il s'adossa au mur le plus proche. Pas assez près pour que l'on croit à une indiscrétion, pas assez loin pour ne pas entendre leurs paroles. Position stratégique du jeune homme. Il abaissa son chapeau haut de forme sur ses yeux noir de jais, replia une jambe contre le mur et ouvrit davantage ses oreilles afin de comprendre les raisons du conflit qui opposait les deux personnes.
Pour Edward il y avait deux catégories de personnes : les prédateurs et les proies. Les individus de son espèce tenaient le premier rôle selon lui. Restait à savoir qui était le prédateur, qui était la proie entre le garçon et la fille. Voila tout l'enjeu de son observation. Le prédateur avait davantage de chances de l'emporter, mais il avait vu des proies s'en sortir, notamment par la fuite. Certes, cette méthode n'était pas des plus courageuses. Mais le courage est parfois d'une grande bêtise : Pourquoi se faire éventrer alors qu'on peut prendre ses jambes à son cou et avoir une chance, même infime, de réechapper d'une situation critique ? Voila quelque chose qu'il ne comprendrait sans doute jamais. Lui n'était pas un courageux.
Certains indices visuels trahissaient la catégorie à laquelle appartenaient les personnes. Voici ce qu'il avait retenu de ses observations méticuleuses : Les proies avaient souvent les pupilles dilatées et la respiration saccadée. Et ce qui distrayait le plus Edward lorsque ceci se produisait, c’était que les victimes n’avaient aucune idée de ce la manière dont elles allaient s'en sortir. Il se plaisait à imaginer ce qui pouvaient se tramer dans leurs têtes, pendant qu'elles se remuaient les méninges à tenter de trouver un échappatoire. A la manière, du marionnettiste qui dirige ses pantins dans l’ombre, il n’était jamais démasqué, rarement surpris dans ses déductions. Encore une question de mystère sans doute, voila pourquoi il y prenait tant de goût. Les prédateurs avaient quant à eux, une assurance à toute épreuve. Se tenant droits, sans doute pour avoir l'impression illusoire de dominer la situation. Situation qui pouvait à tout moment se retourner contre eux d'ailleurs.

C'est donc le dos collé à son mur qu'il essayait de deviner le pourquoi du comment de la querelle des deux individus, espérant ne pas se faire remarquer, ou alors le plus tard possible ...

Sakuya continuait de parler dans le vide et Natsumi fut de plus en plus inquiète. C’est fou ce que les ravages de la drogue étaient capable de faire. Bon, elle n’était pas ignorante non plus. Elle aussi avait été à l’école et elle aussi avait eut droit à ses interminables heures sur les différents types de stupéfiants, sur l’alcool et leurs conséquences. Les changements d’humeur et surtout les hallucinations. Mais pour ces dernières elle n’avait entendu parler que de monstres, d’animaux… jamais de personnes vivante ou imaginaires. Car, oui la petite gardienne aux ailes blanches n’avait jamais toucher à l’alcool de sa vie. Bon un peu tout de même mais jamais au point d’aller vomir sur ses voisins. Quand à la drogue. Elle n’y avait jamais songé. Cela ne l’intéressait pas. Seuls les gens bêtes au point de noyer leur chagrins dedans étaient capable de s’en procurer. Alors vous comprendrez qu’elle était un peu dépassée sur ce coup là.

« Sakuya il n’y a personne en face de toi! Il n’y a que n… »

Alors qu’elle allait terminer sa phrase avec un « nous ici » elle se stoppa diligemment. Elle sentit comme une présence et se retourna. Ben oui, lorsque l’on est gardien nos sens sont développés, c‘est l‘une des rares choses positives de ce statut. Mais seulement elle ne vit personne. Il faisait bien trop sombre. Elle hésita à s’approcher de l’endroit où se trouvait Edward mais se ravisa et demeura aux côtés de Sakuya. De toute façon comme dit précédemment peu d’humains sont capables de la voir, alors si jamais quelqu’un se trouvait là bas il y avait de forte chances qu’il ou elle ne la voit pas. Sur ce, la fille aux cheveux roses reporta son attention sur son protégé qui continuait de débiner un flot de paroles.

S’il espérait ne plus la voir s’était fichu. Il avait bien deux ans au minimum à l’avoir sur son dos. Quoi qu’on pouvait dire ça d’elle aussi vu le caractère du garçon U_U. Lorsqu’il tenta de se relevé le jeune prostitué retomba immédiatement au sol. Quel cas désespéré vraiment… Bon elle ne pouvait pas le porter en volant de peur d’être remarqués. Surtout que cette présence qui la gênait était toujours présente. Voir un mec complètement « ailleurs » se mettre à léviter n’était pas la chose la plus courante au monde, loin de là. Ne restait donc qu’une solution. L’aider à tenir debout sans que cela n’est l’air bizarre..

« Aller Sakuya, dis moi où tu habites. On ne peut pas rester ici indéfiniment. Surtout que j’ai l’impression que l’on nous observe. »

[de rien^^ mais rapelle toi, c'est la nuit, dans un quartier pas trés fréquentable si tu vois se que je veut dire. . . ^^' donc il n'y à pas trop trop de monde]

Sakuya continuer à parler à la Mélodie qu'il voyait. Il était conscient de son état, et que se qu'il voyait n'était qu'une pure illusion, mais il s'en moquait royalement. Pour lui, tout se qui compté était de revoir Mélodie. Même si cette Mélodie là était tout à fait illusoire.

Mais tout en parlant avec "elle" il écouter Natsumi, dont il ne connaissait toujours pas le nom d'ailleurs. Cette fois, c'est à l'ange qu'il parla

"Mais oui y'a que nous. Mais nous, c'est beaucoup si tu veut mon avis. Tu vois, mon look ma parmis pas mal de chose, entre autre de savoir si on m'observe. Et ya un type qui c'est arrété là bas, attend, bouge pas"

Il se leva dificilement, mais cette fois, resta sur ses jambes, en s'aidant du mur juste à côtés. Il marcha alors tout aussi dificilement dans la direction de l'inconnu, une fois arriver à sa hauteur, il se mit juste à côtés de lui. Ses long cheveux parme était détacher, se qui accentué sa féminité.

"Que fait tu içi mon chou? C'est pas un quartier fréquentable à cette heure si, à moins que tu soit ici pour cette raison?"

Il lui fit un sourir charmeur. On ne le refaisait pas, surtout sous l'effet de la drogue.

[ Ok, désolée, c'est vrai que j'en avais pas trop tenu compte dans le premier post, je ferai plus attention maintenant ^^]

La nuit continuait d'étendre son voile sombre sur la ville. Edward aimait bien la nuit, en vérité il l'appréciait uniquement pour les activités qu'elle procurait xD Tout était bien plus mystérieux une fois la nuit tombée : on ne pouvait jamais être certain de ce qui se tramait, ni de ce qui se disait. Les ombres vaporeuses se mêlaient aux silhouettes indistinctes des personnes. Le mystère de la nuit attirait Ed. Mais tout médaille possédait son revers. Ce mystère qu'il affectionnait tant ne lui permettait pas d'exploiter sa curiosité au maximum : En effet, si il n'était pas arrivé lorsque la nuit était encore claire, il n'aurait pas distingué les deux jeunes gens. Ou mal. Il n'aurait deviné leur sexe que grâce à leur voix. La prénombre nocturne s'avérait donc être un avantatage, accentuant sa discrétion, mais aussi un redoutable handicap.
Le jeune homme poursuivait son écoute poussée de leur discussion. Le peu de personnes présentes dans ce quartier lui permettait d'entendre distinctement ce qui se disait. Mais, nouveau désagrément, il se faisait plus remarquer que dans un quartier surpeuplé, étant un des rares à courir les rues à cette heure, en cet endroit. Et il fallait croire que cela l'avait trahi. Son petit jeu de "Qui sera repéré le premier" n'avait pas marché bien longtemps, puisque celui qu'il avait décrété être le jeune homme, grâce à sa voix, s'était avancé vers lui, d'une démarche chancelante. Il l'aurait classé dans la catégorie prédateur, mais n'était pas vraiment sûre de sa prédiction. Il avait de l'assurance à revendre certes, mais la jeune fille se défendait plutôt bien ... Encore une situation inédite qu'il n'avait encore jamais eu l'occasion d'exploiter.

D'abord désemparé d'avoir été démasqué, il se reprit rapidement. Pas question de demeurer en proie à cette situation d'infériorité. Lui parler lui permettrait peut-être d'en appendre davantage sur son interlocuteur. Edward l'avait d'abord classé appartenant au genre masculin. Mais maintenant que l'individu s'était rapproché de lui, il n'était plus sûr de rien. Ce dernier arborait un kimono et de longs cheveux parmes parcouraient ses épaules. Argh, la connaissance d'une personne débutait bien mal si il n'était même pas capable de déterminer son sexe. Il lui fallait le découvrir, sa curiosité le lui ordonnait. Edward se saisit de sa cane de dandy sur laquelle il s'appuyait, plus par classe que par nécessité. Puis, il la pointa sur le jeune homme avant d'écarter un brin son kimono avec. Un simple moyen de vérifier ... un petit détail : il était dépourvu de poitrine. Ed avait eu raison. Il esquissa un léger sourire, teinté de malice avant de murmurer à voix basse :

" C'est bien ce que je pensais ... "

Et il reposa sa cane, reprenant la même position que l'instant précédent. Non, Edward n'était pas un pervers accompli. Simplement un curieux. Un curieux maladif. Il avait eu une réponse à son interrogation et en était parfaitement satisfait.
Son interlocuteur lui adressa un sourire qu'il aurait pu qualifier de ... charmeur ? Il était vrai que le jeune homme était plutôt séduisant. A en croire ses paroles il s'agissait d'un garçon aux moeurs légères ... Toute réponse engendrait une nouvelle question. Cercle vicieux incessant : Mais alors que faisait la fille avec lui ?! Une cliente ? Une proche ? La dernière solution lui paraissait peu probable, pas à un tel moment de la journée. Dans la pénombre, il était trop loin pour avoir discerné ses ailes, qui pourtant ne seraient pas passées inaperçues en plein jour. De ce fait, sa question restait en suspens.
Son sourire malicieux toujours peint sur ses lèvres et le fixant de ses prunelles sombres, il ajouta :

" Qui sait ? Peut-être y a t-il des chances pour que tu sois plus proche de la vérité que tu ne le penses ... "

Lui donner une réponse précise, concise, et surtout très claire n'aurait pas été drôle du tout. Pourquoi tout dire ? Non, il s'avérait bien plus amusant de conserver cette part mystère. Et puis il ne mentait pas. Seulement à moitié.
Le plus intéressant restait à venir : la réaction de la jeune fille. Allait-elle prendre part à la discussion ? S'y opposer ? Vouloir décamper avec le jeune homme ? Une foule de questions se bousculaient dans son esprit. Ne pas y trouver de réponse tout de suite constituait pour Edward une véritable torture mentale qui ne prendrait fin que lorsqu'elle se déciderait à agir.

Rien qu’avec son look il pouvait savoir si quelqu’un l’observait? Ce n’était franchement pas courant. Natsumi elle, aurait pus s’habillée en tailleur, en gothique ou quoi que ce soit d’autre cela n’aurait rien changé… En même temps, elle n’avait jamais eut à jouer de son physique comme le fait Sakuya non plus. Pour lui son apparence devait être la chose la plus importe qui soit, ou en tout cas l’une des plus importantes,et la jeune fille le comprenait. Mais elle allait devoir changer ça justement, et lui éviter de continuer cette vie horrible qu’il supporte depuis autant de temps. Quand il lui dit de ne pas bouger elle ne l’écouta pas et le suivit tout de même. On est minutieux dans son travail ou on ne l’est pas. Si elle s’était contentée de restée à sa place elle aurait été une mauvaise gardienne. Mais elle ne voulait pas non plus que Sakuya l’entende marcher…Mais oui! Ses ailes! Fallait bien qu’elle servent de temps en temps. La jeune fille lévita à une dizaine de centimètres du sol et suivit donc Sakuya dans son dos.
Celui-ci s’arrêta rapidement à quelques pas de là, et comme son instinct le lui avait soufflé il y avait bien quelqu’un. Seulement, ce qui énerva la jeune gardienne c’est qu’elle ne voyait toujours pas le visage de cet inconnu. Ce dernier avait bien calculer l’endroit où il serait le mieux pour observer et ne pas être observé. C’est alors que Sakuya prit la parole.
Mais c’est pas vrai! Il n’en ratait pas une celui là U_U… Edward pouvait être le descendant de Jack l’éventreur que ça ne le dérangerait pas… Natsumi pencha alors sa tête au niveau de celle de Sakuya et lui souffla doucement afin que leur interlocuteur ne l‘entende pas, et croyant qu’Edward ne pouvait pas la voir.

« Sakuya partons vite d’ici. Il est peut être dangereux. »

Mais avant que son protégé ne lui réponde le mystérieux personnage saisit une canne et la pointa sur Sakuya. D’abord surprise elle fit une moue plutôt affligée.

*Mon dieu, tout le monde cherche à se la jouée dans ce quartier, c’est une mode?*

Mais alors il commença à écarter le kimono de Sakuya. Par pure réflexe d’adolescente qu’elle était elle émit un « Eh ! » énervé et un peu dégoûté. Heureusement l’inconnu reposa bien vite son instrument qui lui donnait un tant soit peu de classe. Se rendant compte de sa gaffe elle espéra que Sakuya était encore assez conscient pour trouver une bonne excuse à cette onomatopée sortie de nulle part.
C’était ce qu’il pensait. Il voulait vérifier si Sakuya était bien un garçon? Sûrement après tout que cela pouvait il être d’autre? Tout en levant son sourcil droit Natsumi continuait de les observer. Elle attendait la suite, prête à défendre son protégé dès qu’il le faudrait. Et oui, c’est dur le boulot de gardien. La fille aux cheveux roses, qui avait laisser tombé un peu de sa méfiance le reprit immédiatement aux derniers propos de l’inconnu. A croire que tous les gens qui traînaient dans la rue la nuit étaient des obsédés sexuels et des nymphomanes… Dans quoi était elle tombée ? Enfin, plutôt que de se lamenter sur son sort la jeune fille continuait d’observer les deux garçons avec méfiance et espérait que Sakuya n’était pas trop idiot pour ne pas l’écoutée et rentrer chez lui.

[natsu, je te rapelle que une personne qui ne vois pas un gardien, ne peut pas l'entendre non plus. Je me trompe?]

Sakuya soupira, il en avait marre que l'oiseau le suive partout. Il tourna alors la tête du côté de Natsumi, il fit un geste de la main, dans sa direction, comme pour chasser une mouche. Bien qu'il soit sous l'effet de la drogue, il se souvenait que peu de monde pouvait La voir, donc, si il était sur un coup, pas la peine qu'il le prenne pour un fou.

C'est alors que l'étranger fit un geste qui surpris en premier lieu, puis qui le fit sourire tant cela était audacieux. Il se laissa donc faire, sans bouger. L'homme écarta son kimono, qui était pourtant déjà bien écarté, surement pour répondre à cette question que tout le monde se posait. Fille ou garcon? Aparement, l'homme obtint sa réponse, puisque Sakuya pu lire un sourire sur ses lèvres. Il prit de sa voix clair avec un sourire

"Tu sais, il suffisait de demander gentiment et je t'aurais répondu."

Il lui sourit encore une fois à sa manière. Puis, la réponse du jeune homme l'intrigua. Que voulait il dire par là? Il se raprocha un peu plus et reprit sa voix douce

"A oui? Et si tu m'expliquait se que tu veut vraiment on pourrait surement s'entendre."

Il sembla à Edward avoir entendu un bruit étrange, il en était persuadé. Ses mois d’observation des individus lui avaient conféré une ouie plus sensible que la moyenne. Mais un bruit qu’il n’aurait su définir. A mi chemin entre l’offuscation et l’effroi. Il semblait provenir … tiens de la jeune fille dont il attendait la réaction avec tant d’impatience. Et bien il l’avait eue. Cette dernière fit persister avec davantage d’insistance le sourire en coin qu’il arborait depuis son arrivée. La soirée promettait d’être follement amusante, il en avait l’intime conviction.

Plus encore que son cri, ce qui l’étonna le plus fut sa capacité à léviter. Réflexion rapide, simple, mais néanmoins très pertinente : Si elle volait cela signifiait qu’elle avait des ailes. Il ne les avait pas aperçues auparavant pour la bonne et simple raison qu’il faisait sombre dans cette ruelle mal éclairée, et qu’il se trouvait trop loin d’elle. Mais maintenant qu’elle s’était rapprochée, il les distinguait avec bien plus de précision. Quel genre de clientes avait-il ?! Edward était estomaqué, cela dépassait absolument tout ce qu’il avait pu voir durant sa courte vie. Peut-être était-ce lui qui était totalement ignorant. Il ne s’en serait pas étonné le moins du monde. Ayant été cloîtré au sein d’un manoir avec une douzaine de personnes seulement pendant 17 années de sa vie, il était parfaitement en mesure de penser que le problème venait de lui. D’autant plus que les rares personnes qui circulaient dans la rue n’avaient pas l’air d’y prêter attention. Ses yeux noirs, insondables, s’écarquillèrent, comme pour apprécier davantage le spectacle qui s’offrait à lui et en retenir chaque détail, chaque aspect. Il resta de même un instant la bouche entrouverte, comme un poisson qu’on aurait sorti de l’eau. Il prit rapidement conscience que son étonnement était trop visible.
Ed n’était pas un garçon qui menait sa vie en fonction des nombreux principes que son précepteur s’était efforcé de lui rentrer dans le crâne. Il connaissait les bonnes manières, mais cela s’arrêtait là. Mais il y avait un principe sur lequel il fondait son comportement depuis un bon moment déjà : ne jamais dévoiler ses émotions ou ses sentiments, aussi forts et importants soient-ils. Cela le mettrait en péril, n’ayons pas peur des mots. A trop réagir à tout et n’importe quoi, les gens qui l’entouraient actuellement finiraient par le connaître. Et il n’y tenait absolument pas. C’était la dernière chose au monde qu’il désirait. Edward couvait un peur immense, presque phobique, celle d’être connu, que l’on lise en lui comme dans un livre ouvert. Il souhaitait plus que tout rester un mystère, plus ou moins dévoilé pour les gens qu’il côtoyait. Cela l’amusait affreusement. Alors pour éviter que sa surprise soit trop évidente, il se contenta de se racler discrètement et de manière presque inaudible la gorge et d’abaisser son chapeau haut de forme sur ses yeux noir de jais. Ces derniers risquaient fortement de le trahir.
Puis, estimant que la surprise était, ne serait-ce qu’un tout petit peu passée, et qu’il était en état de parler, il articula, toujours dans un souffle et d’une voix qu’il espérait à peu près normale en guise de réponse au jeune homme :

" Je préférais vérifier de ma propre initiative. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. "

Une nouvelle fois pour essayer d’encaisser le coup, il tenta de prêter une attention démesurée aux paroles de Sakuya. Ce qu’il voulait ? Non, il n’était pas venu là uniquement pour prendre du bon temps. Mais ça, il se refusait à le lui dire explicitement. C’était trop simple, bien trop simple. Il lui fallait reprendre une attitude normale, comme celle qu’il avait adoptée auparavant. Il en était venu à la conclusion que ce serait sans doute le meilleur moyen pour masquer sa surprise et reprendre ses esprits. Il observait son interlocuteur par dessous son chapeau, encore baissé : non, il ne paraissait pas plus étonné que ça d’avoir une sorte d’ange derrière lui. Ed s’efforça de conserver tant bien que mal ce léger sourire en coin qui lui donnait cet air détaché, tout en répondant :

" Si je te le disais, je pense que ça déplairait fortement à ta cliente. "

Sur ces derniers mots, il avait désigné la jeune fille d’un signe de la tête. Il évitait tout de même de croiser son regard et de la regarder en face, comme il le faisait pourtant d’habitude : il risquait d’avoir un hoquet de stupeur ou toute autre manifestation qui dévoilerait ce qu’il se tuait à cacher depuis tout à l’heure.
Tiens, c’était au tour du jeune homme de se montrer astucieux : il se rapprochait à présent. Toujours ce même sourire aux lèvres, il tendit sa cane devant lui, comme pour maintenir la distance, en relevant son chapeau à l’aide de son index. Un jeu, tout ceci n’était ni plus ni moins qu’un jeu. Et il était décidé à l’emporter.

[ Ah zut c’est vrai… Mais j’ai pas envie de refaire mon message XD … ]

Il se prenait pour qui celui là? Pas un mot. Tout juste s’il s’était donné la peine de lever la main. Et encore on avait l’impression qu’il chassait un insecte. Mais Natsumi était tout sauf un insecte. Blessée dans sa fierté, parce que malgré tout elle en avait, elle ravala un « groupmf » qui ne voulait pas dire grand-chose. Sauf peut être pour un peuple non civilisé mais là n’était pas la question. Sakuya ne semblait pas gêné le moins du monde qu’Edward lui écarte un pan de son kimono. Là s’il elle n’était pas fixée elle devait ne plus avoir de doute. Son protégé était l’homme qui avait des mœurs les plus légères qui puisse exister. Pas de doute possible. Une petite grimace de déception apparue sur son visage, qu’elle supprima immédiatement. Encore une chose à changer qu’elle pouvait ajouter dans sa liste…

* Mais y a aucune entente possible, tu vas partir d’ici oui!? *

La jeune fille rageait de ne rien pouvoir faire. Si Cela ne tenait qu’à elle, elle aurait déjà botté le derrière d’Edward et aurait forcer Sakuya à la suivre. Mais elle devait rester immobile, de peur que l’homme face à elle n’ait des soupçons. Mais voilà que ce dernier la fixait justement, avec un air quelque peu ahuri… Alors qu’il y avait à peine un quart d’heure personne ne la voyait voilà qu’elle tombait sur deux mortels d’un coup dont l’un d’eux était son protégé. Un protégé pas très aimable qui plus est, et un mortel qui n’avait pas une attitude très rassurante.

* J’en ai de la veine moi..*

Songea ironiquement Natsumi. Elle fixa alors elle aussi cet anonyme qui semblait très intéressé par ses ailes. Peut être n’était ce qu’un hasard et qu’il aimait regarder par-dessus l’épaules des gens, mais l’adolescente en douta fortement. Son regard n’était pas trop méfiant, mais plutôt empli d’une lueur de défit. S’il tentait quoi que ce soit de mauvais elle n’hésitera pas à… à quoi d’ailleurs? Elle ne le savait pas encore, mais une chose est sûre, elle n’aurait pas de doute ^^. Mais bon, sa bouche entre ouverte et le fait qu’il rabatte son chapeau la laissa imaginer qu’il n’avait pas vraiment de mauvaises intentions. Elle comprit tout de même rapidement qu’Edward n’avait pas l’intension de montrer ses émotions car il reprit exactement la même position qu’au début de leur dialogue.
Cliente? Mais.. C’est pas vrai. Elle avait vraiment l’air d’être une fille en manque d’amour ou quoi? Si la jeune fille possédait un miroir sous la main elle s’en servirait pour scruter son visage et trouver le moindre signe qui pouvait laisser penser cela. Elle fut tout de même rassurée sur un point, Edward était bien capable de la voir. C’était donc un mortel lui aussi. Avait il déjà un gardien? Elle soupçonna le contraire sinon il n’aurait pas été autant stupéfait en l’apercevant. En tout cas, maintenant qu’elle était sûre de pouvoir parler librement elle ne s’en priva pas.

« Mais je ne suis pas une cliente! Pourquoi tout le monde croit ça? Je suis une gardienne! Une gardienne comprit? En plus, c’est trop écoeurant. »

Si Ed ne connaissait pas l’existence des gardiens, elle s’en fichait absolument. Elle pouvait lui avoir parler de quelque chose qu’il ne connaissait pas tant pis pour lui. Il le découvrirait tôt ou tard.
Lorsqu’il commença à s’approcher elle ne recula pas, au contraire et se positionna juste à côté de Sakuya. Après tout il restait un inconnu et elle ne savait pas de quoi il était capable.