Miranda Geste

Nom : Geste
Prénom : Miranda (Marie-Louise, Jeanne, Charlotte)
Surnom de Gardien : NA (si vous avez une idée par la suite...)

Âge lors de la Mort : 25 ans
Âge de Gardien : 1 semaine

Rapide description physique :
Miranda est grande, fine presque fragile. On a longtemps travaillé cet aspect chez elle, celui de la "poupée de porcelaine". On a donc fait en sorte qu'elle conserve au plus longtemps son teint très pâle ainsi que sa couleur sombre de cheveux, le noir sublimant le blanc. Ses parents auraient souhaité que ses yeux soient d'une couleur plus conventionnelle, mais la génétique ou la chirurgie ne permettaient pas encore de faire ce genre de sélection... Aussi, même si son apparence générale est le fruit d'années de travail, ses yeux restent la partie la plus "naturelle" (et imparfaite) de son anatomie. Ses doigts fins sont presque taillés pour un métier d'art voir le piano quant au reste... Elle est la femme parfaite du grand monde...
Etrangement son apparence spirituelle n'a pas gardé de traces visibles de la façon dont elle est morte, un peu comme si elle refusait d'avoir à y repenser.

Description psychologique :
Miranda est... était plutôt en fait... soumise et conciliante en tout. Son éducation avait été faite dans ce sens, étouffant (presque) toutes possibilités de rébellion, d'originalité ou de fantaisie. Depuis son plus jeune âge elle ne prenait jamais une seule décision sans l'aval de son "supérieur", à savoir son Père, ses Frères, sa Mère puis son Mari. Le seul trait de caractère marquant que son éducation a finalement amplifié était sa passion pour la culture et le savoir, quels qu'ils soient. Si sa vie était réglée comme du papier à musique et qu'elle ne devait jamais usurper la présence ou la gloire des "mâles" de sa famille, la bibliothèque lui était pleinement autorisée, voir imposée.
Elle resta donc enfant sage, bien élevée, cultivée, maîtresse de l'étiquette et de la bienséance durant les 20 premières années de sa vie. Son mariage lui a permis d'affirmer certains traits de son caractère. Bien qu'elle n'y soit pas complètement parvenue, elle essaya d'imposer sa personne par petites touches, testant le degré de liberté de sa réelle personnalité. Si intérieurement elle hurlait de rage, riait comme une folle ou tremblait de honte, elle ne pouvait que très peu le montrer, ne pouvant le faire que dans sa stricte intimité ou lors de bénévolats qu'elle accomplissait.
Si initialement elle est affreusement introvertie, petit à petit elle montre son vrai visage...

Gardien de : Cherche Mortel désespérément...

Passé :
Miranda, Marie-Louise, Jeanne, Charlotte née Geste voyait le jour dans le manoir familiale durant une froide soirée d'hiver. Rejoignant déjà 4 frères, sa mère décida sur-le-champ que sa fille serait parfaite en tous points, quel que soit son avis. Si sa peau de nacre, ses cheveux noirs et sa finesse répondirent à ses attentes, ses yeux fauves lui déplurent immédiatement. Pour masquer ce regard il faudrait faire en sorte que les gens de la bonne société l'oublient face à ses manières, sa culture, sa bienséance, son maintien et surtout, sa timidité et son humilité.
Miranda fut donc séparée dès son plus jeune âge de ses frères afin que leurs caractères emportés (et masculins) ne déteignent pas sur elle. On l'envoya dans un pensionnat de jeunes filles: le plus huppé, le plus cher, le plus rigide que ses parents connaissaient. Elle ne revenait que pour les vacances où, cloîtrée dans ses appartements, différents précepteurs venaient lui donner des cours afin qu'elle continue à fouler la longue route de la perfection.
Chant, maintien, art, politique, langues, sciences, étiquette, bonnes manières, tout ce dont avait besoin la femme modèle, tout lui fut enseigné. On oublia sciemment de lui parler de ses droits de femme ou, plus simplement, d'être humain, de ses libertés ainsi que de ses goûts...
A 18 ans le résultat était au dessus des espérances de ses parents. Elle était la parfaite hôtesse au teint de nacre, capable de soutenir une discussion sans pour autant dominer son interlocuteur... En somme, elle était la parfaite oeuvre d'art (ou chienne savante) que l'on pouvait désormais exhiber fièrement à son bras, fort d'un mariage aussi bien calculé...
Pour parachever cette "formation", ses parents se chargèrent de lui trouver un mari digne de ce nom. Bien entendu, sans la consulter ni même chercher à savoir si elle-même souhaitait se marier avec quelqu'un de bien particulier. Nombre de prétendants se présentèrent espérant repartir avec la fille, la dot et l'espoir d'obtenir le reste des biens de la famille, mais ce fut un vieil ami des Geste qui obtint la palme. 40 ans, directeur d'un hôpital, bien sous tous rapports à première vue.
Le mariage fut célébré en grandes pompes... Miranda se retrouva confrontée au rôle de "femme mariée" avec tout ce que cela impliquait, même les zones que l'on s'était bien gardé de préciser. Dégoûtée par son mari et le fait qu'elle n'ait même pas pu obtenir quelques grammes de libertés en plus, elle se plongea d'autant plus dans les livres. Jusqu'au jour où, pour une fête de charité, on lui permit de faire du bénévolat dans l'hôpital de son mari.
Touchée par la détresse des patients qui s'y trouvaient, elle lutta bec et ongles pour parvenir à revenir régulièrement. Même si elle ne faisait que les occuper durant quelques heures, elle ne rechignait jamais à les aider pour quoi que ce soit, se sentant plus elle-même sous leurs regards que sous celui de son mari ou de sa famille.
En somme cela aurait pu continuer ainsi... Mais l'hôpital connut un déboire fiscal suffisamment dur pour que son mari commence à boire. Ce n'était qu'un simple verre de whisky, le soir en rentrant, au début... Puis se fut la bouteille cachée dans le bureau, les cernes sous les yeux, l'haleine empestant l'alcool. La situation ne s'arrangeait pas et les Geste refusaient de se retrouver associés à une telle faillite. Ils firent donc clairement comprendre au mari de leur fille qu'il ne devait pas attendre un seul sous de leur part.
Et là... Le cauchemar commença. Ivre de rage face à ce refus, le chirurgien se retourna contre sa femme. L'alcool aidant, les coups ne tardèrent pas à pleuvoir comme réponse à la moindre contrariété. La situation dura près d'un an. Une très longue année où Miranda excella en maquillage afin de masquer les séquelles des crises de son mari et où ses patients étaient son seul échappatoire. On lui avait toujours appris la soumission, aussi ne chercha-t-elle pas à se défendre véritablement. Elle ne faisait que prendre son mal en patience, espérant que cela s'arrête un jour et se disant que ceux à qui elle venait apporter quelques bouffées d'air frais devaient certainement plus souffrir qu'elle.
Et puis un jour ce fut le coup porté de trop. Son mari la gilfla avec assez de violence pour la faire tomber dans les escaliers. La cheville et un bras cassés, la tête résonnant encore de la violence du choc, Miranda essaya vainement de se traîner jusqu'à la porte la plus proche, dans le fol espoir que cela arrêterait suffisamment le chirurgien pour qu'il reprenne ses esprits. Cette maigre tentative de ne plus se soumettre à ses désirs le mit encore plus hors de lui, lui soufflant assez de force pour défoncer la porte de la bibliothèque qu'elle venait de verrouiller. Il l'attrapa à la gorge et la projeta contre le linteau de la cheminée qu'elle heurta douloureusement avant de tomber lourdement à genoux. Aucune de ses suppliques ne parvinrent à lui faire entre raison... La plaquant au sol, une main sur sa gorge, il s'empara de l'objet le plus proche, un tisonnier, et entreprit de vider complètement sa haine, sa rage, son désespoir et sa rancune pendant près d'une demi-heure... Dans son malheur, Miranda eut une chance, elle mourut au milieu des livres qu'elle aimait tant...

Lien avec d'autres personnages : NA


[Supplément] Comment avez-vous connu ° Les Gardiens ° ? Via Tour de Jeu