Nouvelle vie, nouvelle mortelle...

Invité

D'un bruit sourd, la gardienne venait d'arriver sur le toit d'une maison. Un petit pavillon. Elle ne savait pas pourquoi elle était là mais scruta quand même autour d'elle.
Elle était perchée là, au niveau de la cheminée du pavillon. Les gens ne semblaient pas la voir mais elle se doutait que la mortelle sur qui elle devait veiller n'était pas loin. La nuit tombait petit à petit, les reflets roses du ciel sur les ailes de la gardienne. Elle s'assit, regardant la vie passer sous ses yeux. La vie... Cette vie qui avait étét si dure pour elle. Elle le savait, elle avait ces flashes réguliers qui surgissaient devant ses yeux. Et cette bague. Mariée... Elle soupira. Pourquoi est-ce que cette partie de sa mémoire avait été effacée ? Elle aurait tant aimé savoir à qui elle avait été liée. Elle avait aimé mais qui ? Grande question qui allait sans doute rester sans réponse.

De ses yeux un rien éteint, elle guettait une quelconque montée d'intensité d'aura ou même la vue de son ou sa mortel(le).

Invité

La rue était tout sauf calme, les gens tels des fourmis lobotomisées allaient et venaient sur les trottoirs. Tous marchaient vite, le temps les pressait et aucun n'avait l'idée de respirer cinq secondes. Parmi cette foule uniforme et grouillante, une adolescente au teint blafard et a la mine fatiguée était assise dans un fauteuil roulant. Ses bras et ses jambes étaient trop freles, elle pouvait marcher, certes, mais au prix d'efforts considérables et cela n'était pas bon pour sa santé déja si fragile. Ses cheveux légérement dorés ondulaient en cascade sur ses freles épaules et ses yeux bleu azures regardaient de maniere vide ce qui l'entourait.

La chemise qu'elle portait était blanche, ornée de dentelle, une chemise de nuit assez sobre pourtant malgré cette petite fantaisie. Enfin une couverture d'un bleu doux, dite layette, recouvrait ses jambes, ne laissant pas voir d'avantage sa fragilitée et tenant au chaud ces dernières.

L'infirmiere qui l'accompagnait se hâtait elle aussi, poussant la chaise dans laquelle Lili était retenue prisonière... Non en fait ce n'est pas de la chaise qu'elle était prisonière, mais de son corps tout entier. L'infirmiere se pencha, murmurant à la jeune fille :

"Nous devons rentrer, nous nous sommes suffisament promenées et si vous attrappez froid j'en serais tenue pour responssable."

Hélios hocha de la tete, légèrement murmurant d'une voix aussi fragile et enfantine que son apparence.

"Bien... alors rentrons."

Il était vrai que le soleil faisait pale figure, la nuit approchait à pas de loup et pourtant ses pas étaient si grands, comme si un ogre mangeait le soleil pour ne laisser que la nuit. L'imagination de l'enfant fit des siennes apparemment, cette dernière, au détour d'une rue, sur une maison fort simple, vit un ange... une sorte de grande chose avec des ailes... Tiens, bizarre, pourtant elle ne dit rien, ne sourit pas et détourna le regard.

*Quelle chance elle avait de pouvoir voler* Se dit-t-elle intérieurement en laissant une petite pointe de nostalgie sillonner son coeur.

» Nouvelle 'vie'
» Une gamine court dans une grande avenue éclairée... {ouvert}