Lucy Winterfeld

Nom : Winterfeld

Prénom : Lucy

Surnom de Gardien : La pure

Âge lors de la Mort : 12 ans

Âge de Gardien : 12 ans, c'est une nouvelle

Rapide description physique : Du haut de ses « un mètre quarante trois », la petite Lucy n'a pas vraiment fière allure face aux autres Gardiens. Elle tire pourtant de la lumière et la bonté qui émane de son corps fragile une certaine fierté. Avant de mourir la petite était complètement chauve à cause du traitement de sa maladie mais en se réveillant sa chevelure d'antan avait refait surface. En effet ses longs cheveux bruns crème étaient tombés peu à peu, pour cause : Lucy était atteinte d'un cancer de la rate. La jeune fille a un petit visage enjoué, de grands yeux noirs et un petit sourire satisfait. Lorsqu'elle déploie ses ailes on ne les voit presque pas dans le jour, elles sont toutes petites et transparentes. Par contre lorsque vient la nuit, leur lueur les agrandit jusqu'à ce qu'elles deviennent immenses et elles prodiguent une lumière intense. Le jour comme la nuit, elles sont tout de même capables de porter son mince corps frêle. Malgré cette fragilité, Lucy est un très belle petite fille, enfin, était...

Description psychologique : La timidité est l'un des principaux traits de caractère de Lucy. Après avoir passé la majeure partie de sa vie sur un lit d'Hôpital ses fréquentations n'ont pas fait d'elle une personne forte. Elle aussi très naïve, bien qu'elle semble pleine de joie les duretés qu'elle avale sans rien dire font bien pitié à voir. Si elle se plie à plaire à tout le monde c'est qu'elle est très seule et elle aurait aimé un peu plus d'amour. Sa maladie a été un grand changement pour elle, bientôt le silence a remplacé ses rires, les plaintes ont prises la place de ses paroles... si elle essayait de changer toute sa misérable vie, c'était en vain, les passages entre la vie et la mort, les visites pas si nombreuses que ça, les médicaments, les piqûres et les opérations, elle connaît. Elle n'en raffole pas, au contraire, mais elle n'a pas choisie cette vie là. N'essayez même pas de lui parler de celle-ci, elle vous dira toujours qu'elle a tout oublié. Elle déteste ressasser de vieux souvenirs préfèrant les enfouir et souffrir toute seule, sans que personne ne soit au courrant.
Gardien de : Elle ne s'occupe d'aucuns humains pour l'instant

Passé : ...
J'ouvre les yeux, la lumière pénètre sous mes paupières endolories par les multiples rayons des néons accrochés au plafond. La douleur emplit mon corps, cette douleur je la connais depuis longtemps. Depuis huit ans je la ressens chaque jour, ce n'est pas seulement de la douleur physique, c'est aussi la solitude que j'endure et qui fait que chaque seconde devient heure. Une main caresse mon crâne chauve avec tendresse, enfin je ne voit plus flou. J'arrive à distinguer le visage de ma mère, depuis ces derniers temps elle a perdu sa joie de vivre, son visage qui était si rayonnant auparavant ne reflète que la tristesse à présent. J'ai honte, j'ai tellement honte de lui faire autant de mal. Autant mourir, je ne sers plus à rien, pourtant le docteur persiste, dans mon sommeil je l'entends souvent dire qu'une chance de me sauver existe, sûrement pour rassurer maman. J'ai perdu mon père à quatre ans, le jour même ou on a découvert que j'avais un cancer de la rate. L'Hôpital a appelé ma maman, puis mon papa, il a tant voulu se dépêcher qu'il a grillé un feu, il était dans tous ses états. Un poids lourd ne la pas vu il l'a renversé, il est mort comme ça. Ce fut une situation très difficile pour ma mère, elle n'était qu'une vulgaire serveuse dans un café et ne débordait pas trop d'argent, de plus elle venait de perdre son mari et en quelques sortes sa fille. Payer l'Hôpital n'était pas chose aisé malgré les allocations familiales. Aussi se débrouilla-t-elle ainsi, souvent mon oncle et ma tante venaient pour me donner des cours car ils étaient instituteurs, à eux trois ils formaient les seuls contacts que j'avais de l'extérieur. Le Docteur qui rentre dans la pièce me sort de mes rêveries, il demande à voir ma mère en privé. Les minutes s'écoulent, inlassablement, je n'ai que faire de leur diagnostic, que tout cela s'arrête je ne demande que ça, d'une façon ou d'une autre. Soudain ma mère entre à nouveau dans ma chambre, elle essaye de le cacher mais elle pleure abondamment. Le Docteur lui tient à la porte avec une mine déconfite digne d'une série américaine, puis il s'en va, sans doutes a t-il déjà tout oublié préparant un visage satisfait pour annoncer à un malade sa guérison. Une main douce me caresse le visage, un parfum que j'aime me chatouille les narines. Et puis je me dit que tout cela va me manquer, car j'ai bien compris ce qu'avait dit l'homme en blouse blanche, je ne suis pas dupe. Maman n'arrive pas à trouver le courage de me l'annoncer, mais elle n'en a pas besoin. Elle s'apprête à ouvrir la bouche quand je lui pose ma petite main sur le visage et lui fait signe de se taire de l'autre. Je me sens toute petite, toute maigre, ses larmes coulent à flot maintenant et elle se colle délicatement sur moi comme pour me protéger de la mort. On dit que quand on meurt, toutes les images de notre vie défilent devant nos yeux, pour moi ce fut très bref. Quelques courts passage de ma petite enfance et puis toujours ces murs blancs, rien de bien extraordinaire quoi. Peu à peu mes yeux se ferment, dans un silence oppressant je vais finir ma vie, secouée par les sanglots de ma mère. Alors que je l'avais toujours désirée, le repos éternel est devenu en quelques secondes quelque chose d'abject. J'embrasse une dernière fois son cou tiède, c'est la fin, pas d'erreur...

"Maman... je t'aime."

Lien avec d'autres personnages : Aucun


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