Nom : Delagarde
Prénom : Valentine
Surnom : Val, ou Lolita, ça dépend du degré d’intimité.
Âge : 18 ans
Profession : Lycéenne.
Rapide description physique :
Au premier coup d’œil, n’importe qui pourrait classer Valentine dans la catégorie des jeunes délinquants. Un peu au-dessus de la moyenne, avec son mètre 75, on la remarque de loin. Si on s’attardait sur son corps, on pourrait dire sans se tromper que c’est vraiment un beau brin de fille. Le temps lui a dessiné des courbes avantageuses qu’elle ne se gêne pas vraiment pour exposer à outrance. Son teint pâle reflète à merveille la douceur de sa peau. Dommage que l’ensemble soit quelque peu gâché par des bêtises de jeunesse. Physiquement parlant, elle prend bien des libertés. Ses cheveux bruns autrefois longs et bien soignés ont été coupés et teints en rouge sombre. Elle ne s’est pas gênée non plus pour laisser un ami tatoueur se faire la main entre ses omoplates. C’est à contrecœur qu’elle avoue avoir hérité des yeux bleus océan de sa mère. Si vous la croisez dans la rue, il vous sera difficile de capter son regard obstinément baissé vers le sol, malgré une démarche assurée. Il vous suffit pourtant de lui adresser la parole pour mieux voir son visage, souriant parfois, mais toujours de manière un peu trop provocante pour la demoiselle qu’elle est censée être.
Le ton de sa voix, ses lèvres bien dessinées, ses gestes parfois un peu trop familiers, elle dérange facilement les personnes bien pensantes. En revanche, son physique avantageux ajouté à ses manières fait qu’elle est très appréciée parmi ses fréquentations.
Description psychologique :
Perturbée, c’est le terme que la plupart des adultes bien pensants collent sur le dos de Valentine. Ils n’ont pas entièrement tort d’ailleurs. En famille, elle présente un caractère exécrable des plus pénibles. Elle ne se gêne pas le moins du monde pour afficher un air hautain et prétentieux face à ses parents. Il n’y a que devant son petit frère qu’elle se laisse aller à ce qu’elle est vraiment. A la base, c’est une jeune fille généreuse qui aime aider les autres. Elle adore son petit frère, même si elle ne l’avouera jamais. En revanche, elle déteste plus que n’importe qui ses parents. Entre sa mère qu’elle considère comme une étrangère et un père incapable de garder sa femme à la maison, elle a l’impression d’être la seule personne qui possède un sens des responsabilités, même si son comportement ne fait que prouver le contraire.
Avec ses « amis », elle se montre souvent aguicheuse, la plupart du temps irresponsable. Tout ce qu’on lui propose, elle accepte (ou presque). Puisque ses parents la considèrent comme une gamine, autant correspondre à cette image, non ? Passer des nuits entières dehors, ne pas aller en cours, dénigrer ses responsabilités, c’est ce qu’elle sait faire de mieux. Finalement, jamais elle n’ose montrer réellement ce qu’elle est, de peur de se retrouver écartée. Parmi les délinquants de la ville elle a trouvé un semblant de famille. Certes pas idéal, elle en est consciente, mais mieux vaut ça que ses parents.
Mortel de : Tony Burgess
Passé :
Que dire du passé de Valentine ? Sans doute les banalités communes à toutes les histoires. Elle était née d’une mère qui n’avait pas prévu son arrivée. Un accident, c’était tout ce qu’elle devait être, non ? Un accident qui poussa une jeune femme à épouser un homme. Fille d’Emmanuelle Authouard et d’Alexander Delagarde, Valentine ne peut pourtant pas décemment dire qu’elle a eu une enfance malheureuse. Les premières années n’étaient pas si mal, après tout, même si sa mère, achevant ses études universitaires, n’était déjà pas très présente pour la voir réellement passer du stade du nourrisson à celui de petite fille. Sans doute n’était-elle pas assez sage, Valentine ? C’était pour ça que son papa et sa maman semblaient se comporter différemment des autres parents.
Mais tant pis, elle allait être sage, non ? Alors elle travaillait bien. Surtout le jour où son petit frère vint au monde. Un petit frère… Quand on le lui avait annoncé, elle avait d’abord été étrangement vexée. C’est vrai quoi ! Déjà qu’elle n’avait pas souvent sa maman, si en plus il fallait la partager, elle finirait par ne plus la voir du tout. Mais finalement ça n’a pas changé grand chose, si ce n’est qu’à défaut de voir une mère, elle a pu voir d’avantage son père.
Monsieur Delagarde avait cessé de travailler pour s’occuper de ses enfants, ce qui finalement n’était pas pour déplaire à Valentine, du moins au début. Elle s’entendait bien avec son père, après tout il était à la maison, lui. Mais là encore le pseudo bonheur n’allait pas durer.
A l’école c’était une autre histoire. Pourquoi tous les enfants parlent-ils de papa ET maman ? Pourquoi même quand ils n’ont qu’un parent, c’est maman ? Pourquoi elle ne savait finalement pas ce que devait être une relation mère / fille ? Ce devait être ça qui l’a poussé à se révolter.
Jusqu’alors, elle avait toujours été une petite fille sage, qui aimait son petit frère, qui travaillait bien à l’école. Mais vers treize ans, elle a commencé à se demander pourquoi est-ce qu’elle continuait à être une petite fille sage. Elle avait beau rapporter des bonnes notes, sa mère n’était pas là pour l’en féliciter. Elle avait beau se donner de la peine pour aider à la maison, ça n’aidait pas son père à prendre le rôle qui devait être le sien. Toujours à la maison, trop facile à satisfaire, ce n’était pas un père mais quelqu’un qu’elle considérait comme faible. Quelqu’un qui ne savait pas garder sa femme à la maison, quelqu’un qui au lieu de chercher à comprendre sa fille lui donnait de l’argent de poche et lui offrait des cadeaux. Mais ce n’était pas de ce genre de chose dont elle avait besoin. Elle aurait juste voulu une oreille pour parler, des bras dans lesquels se blottir. Mais maintenant qu’elle devait se considérer comme une grande, c’était devenu le privilège de son petit frère. Normal, non ?
Alors elle alla chercher ce genre d’attention ailleurs. Ses notes commencèrent à baisser, mais elle travaillait toujours assez pour avoir la moyenne. De toute manière qui donc lui ferait des reproches ? A quatorze ans, elle préférait traîner en ville avec des jeunes plus âgés qu’elle plutôt que d’aller à l’école. Elle changeait radicalement, quittant le rôle de la petite fille sage pour prendre celui de la sale gamine en manque de sensations fortes. Elle ne rentrait plus le soir, préférant troquer son sac d’école contre une fausse carte d’identité pour aller en boîte. Adieu les tenues réglementaires pour aller en classe, les jupes ultra courtes permettaient de se faire offrir des verres et parfois même une petite pilule magique pour planer. Oh, on ne pouvait pas dire qu’elle était une droguée. Elle a commencé à gérer ses excès le jour où elle s’est réveillée dans le lit d’un parfait inconnu. Un peu glauque comme première fois, enfin peu importe. En quelques mois, ses passions l’écartèrent des boîtes de nuit. C’était dans la rue qu’elle trouva pour la première fois quelque chose qu’elle jugea digne d’intérêt. Le premier rodéo auquel elle assista restera pour elle une expérience magnifique. Oh non, ce n’était pas les voitures qui l’intéressaient. C’était les belles motos plutôt. Cette première nuit, les adeptes des courses avaient prévu de monter un grand coup. Cette première nuit, Valentine s’était écartée de tout ces prétentieux avec leur capot ouvert pour se diriger vers une Harley à l’abandon. Une belle Harley… Sur la selle il y avait un casque, la clé était sur le contact. Elle ne savait pas vraiment comment ça se conduisait, mais peu importe. Elle monta en selle, enfila le casque, fit tourner tant bien que mal l’imposante machine et mit les gaz pour s’enfiler dans une petite ruelle. Un peu trop ambitieuse, Valentine. A peine cinquante mètres et elle était déjà par terre. Heureusement qu’elle avait le casque ! Mais elle n’eut pas besoin de se relever, ce fut un gros barbu tatoué et bien en chair qui l’attrapa par le col de sa veste pour soulever le petit merdeux qui avait osé lui piquer sa Harley. Inutile de préciser qu’il a été quelque peu surpris en découvrant la frimousse de Valentine après avoir retiré le casque. Seulement voilà, elle avait commis un crime aux yeux du motard et il fallait bien payer, non ?
Les conditions furent posées et Valentine, avec son sale caractère, considéra l’obligation du gros barbu comme un défit. Voici ce qu’elle devait faire : après l’école, chaque jour, elle devait venir au Big Vibes. C’était un garage, celui que possédait le propriétaire de la Harley. Elle devait y venir et réparer elle-même la belle moto qu’elle avait mutilée. Elle s’est cependant bien gardée de le dire à ses parents. Finalement elle loupait même les cours pour s’enfermer dans le garage en compagnie d’une bande de jeunes tatoués qui étaient en apprentissage. Elle commençait à parler avec eux, à faire plus ample connaissance. Ils lui ont parlé des rodéos dont Big Vibes, en plus d’être un garage, jouait les sponsors pour les courses. Voilà qui était intéressant, non ? Il fallut six mois pour réparer la Harley, mais dans ce laps de temps, elle s’est découvert une passion pour la mécanique et… Pour les Hell’s Angels. Elle avait toujours pensé qu’il s'agissait d’un mythe, mais apparemment ce groupe de motards déjantés était devenu presqu’une association, certes douteuse, mais très bien organisée. En plus le patron en faisait partie ! Il avait leur logo tatoué sur l’épaule droite. Ah, les tatouages… ça aussi, ça la fascinait ! Mais elle restait dubitative malgré les incitations d’un camarade qui débutait dans le maniement des aiguilles teintées. Elle finit cependant par lui céder une partie de son dos, non sans avoir été agréablement surprise. Le tatouage réalisé était parfait à ses yeux ! Nettement moins aux yeux de ses parents, cependant…
Mais Valentine s'en moquait, il n'y avait qu'une chose qu'elle voulait obtenir: la possibilité de conduire une moto. Alors elle commença à harceler le patron du Big Vibes. Elle n’avait plus rien à faire au garage, sa dette était payée, mais elle avait décidé, comme ça, de coller au fesses du gros Teddy (c’était son nom) pour qu’il lui apprenne à conduire une moto. Non elle n’était pas majeure, non elle n’avait pas de permis, non elle n’avait pas jugé utile d’en parler à ses parents, mais oui elle avait bien l’intention d’apprendre. Et si lui ne voulait pas, et bien elle reviendrait voler la précieuse Harley du patron. Amusé par le côté sale gamine de Valentine, il finit par céder. Ce fut d’abord quelques verres au bar en face du garage, quelques connaissances parmi les quelques nouvelles recrues des Hell’s Angels, quelques nuits passées en compagnies des apprentis du garage, et elle pu commencer les cours avec Teddy. Après tout elle s’était intégrée, c’était une gamine aussi peu fréquentable que tous les autres petits jeunes du garage, il aurait été stupide de l’écarter, d’autant plus qu’elle s’était montrée douée en mécanique et, peu de temps après, extraordinairement performante sur une moto. Avec les encouragements de la bande du Big Vibes, elle fit sa première course à l’âge de seize ans. Comment, elle n’est pas majeure donc ce n’est pas légal ? Les courses de rodéo non plus n’étaient pas légales. Peu importe, pour une débutante, elle avait mis une sacrée raclée à ses adversaires. Teddy était très fier de ce petit démon, et Valentine était satisfaite de passer la majorité de son temps libre (ou pas), avec les motards de sa nouvelle bande d’amis. Il y en avait de tout âge, mais la moyenne tournait autour des 25 ans, même si il y avait parfois des vieux croutons façon Teddy pour les traiter de petits cons en rigolant. Elle les adorait, ces petits cons. Elle pouvait jouer avec eux, ils ne la jugeaient pas. Elle pouvait faire des bêtises, ils ne les lui reprochaient pas. Avec combien d’entre eux avait-elle finit par passer du stade de pote à celui de petite amie ? Au Big Vibes, la plupart des gars l’appellent Lolita, mais aucun n’est jamais venu s’en plaindre. Sauf peut-être un, qu’elle envoya promener le matin où, après avoir fait l’amour, il lui a proposé de prendre un petit déjeuné. Il lui a posé des questions sur sa vie et a commis l’erreur de l’appeler « mon amour ». Dommage… S’il n’avait pas commis cette erreur, sans doute aurait-elle fini par réellement l’aimer, mais ce fut un peu trop pour elle. C’était un ami, rien de plus. Il avait voulu plus, elle avait choisi de ne plus rien lui donner. Le pauvre bougre quitta le Big Vibes pour terminer son apprentissage ailleurs…
Etait-ce réellement une vie ? Elle ne voyait de toute manière pas plus sa mère, elle voyait moins son père, mais ce n’était pas plus mal, il la dégoûtait à cause de ses faiblesses. Elle en venait même à le haïr franchement, ce qui ne l’empêchait pas de jouer les gentilles filles quand elle voulait obtenir quelque chose. Le peu de conversation qu’elle avait avec sa mère était consacré aux reproches parce qu’elle n’allait pas en cours, parce qu’elle ne faisait pas ses devoirs, parce que sa moyenne était trop juste. On la renvoya plusieurs jours pour son laxisme, même si malgré son peu d’intérêt elle passait quand même les années. Elle était douée, c’était un fait. Dommage qu’elle ne trouvait simplement aucun intérêt à suivre la jolie voie que ses parents voulaient qu’elle prenne. De toute manière, puisque ses parents voulaient qu’elle soit parfaite, elle avait mit un point d’honneur à ne pas l’être. A dix-sept ans, elle rentra un jour avec une oreille percée, ses beaux cheveux coupés courts et teint en rouge pétant et un sourire de fierté malsaine imprimé sur le visage. Mais ce n’était encore rien en comparaison des tenues obscènes qu’elle osait porter rien que pour le plaisir de voir enrager sa mère. De toute manière, les gars du garage adoraient la voir habillée comme ça. Finalement, elle faisait d’une pierre deux coups !
Son excentricité la plus grande fut celle de demander une moto. Oh, elle n’en parla pas à sa mère, de toute manière elle aurait refusé. Et puis comme elle n’était jamais à la maison… Elle fit la gentille fille, en parla avec son père qui ne lui imposa qu’une condition pour avoir sa moto : passer son permis. Aucun problème ! Elle passa les examens le lendemain de ses dix-huit ans et fit un sans faute. Plus que surpris, le père tint sa promesse et, dans le dos de sa femme, offrit à sa fille la moto qu’elle désirait : une MV Augusta F4, modèle Mamba. Comment pas une Harley ? Sacrilège !!
Enfin non, ce fut plutôt des sifflements d’admiration qui retentirent quand elle franchit l’entrée du Big Vibes avec son bébé.
Mais ça ne lui suffisait pas. Elle demanda à Teddy de changer quelques détails, chose qu’il accepta sans peine. Sa moto modifiée, avec le logo des Hell’s Angels peint sur le réservoir, il ajouta le nom de Valentine à la liste des coureurs officieux sponsorisés par le Big Vibes.
Elle continue de mener sa vie comme elle l’entend, faisant fi des conseils de son père comme des reproches de sa mère. Valentine continue de jouer avec la vie, avec la mort, avec l’amour aussi. Peu importe, elle s’est créée une famille et même si ce n’est pas vraiment la bonne, c’est toujours mieux que celle qu’elle n’a pas choisi.
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Fille d'Emmanuelle Authouard et d'Alexander Delagarde
Soeur de Léandre Delagarde
Vit avec Cassandra Zandeur (filleule d'Emmanuelle Authouard)
Camarade de classe de Marie Phaeton
[Supplément] Comment avez-vous connu ° Les Gardiens ° ?
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Ven 12 Jan - 20:19
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