Fin de partie [ Ouvert ]

de Maison de Sakuya V2

Elle avait à peine eut le temps de faire quelques pas hésitant, tournant un peu sur elle-même d’un côté et de l’autre, tentant de se repérer, de reconnaître quelque chose, que déjà Sakuya avait remarqué son manque d’assurance. Elle ne s’en rendit compte que parce que son regard tomba sur lui, et qu’elle vit ses lèvres remuer. Il se trouvait du mauvais côté pour que le son atteigne son tympan intact. Elle secoua la tête, tout en ne pouvant s’empêcher de penser que le jeune homme n’était pas à sa place là où il se trouvait, il était trop gentil pour ça. D’ailleurs elle ne pu s’empêcher de le remarquer à voix haute, alors que lui venait l’idée qu’il était peut être ce qu’il était par plaisir.

- Non, je vais m’y retrouver, mais merci, c’est vraiment gentil, d’ailleurs vous êtes trop gentil.

Et puis, comme si il avait prévu sa réponse, son refus de revenir, il lui avait indiqué le chemin, alors maintenant, elle pouvait partit sans crainte. Elle inclina légèrement la tête, et tourna le dos une nouvelle fois.
Et puis elle avait déjà bien avancé quand un cri, qui lui parvint faiblement, lui fit tourner à nouveau la tête. A sa grande surprise, l’anglais était en train d’hurler à son encontre. Il ne l’avait pas habituée à ça. Mais, elle avait décidé de partir alors…

Elle se contenta d’un haussement d’épaule, un sourire moqueur et un peu triste sur les lèvres, et tourna une nouvelle fois les talons. Cette fois ci, elle se dépêcha de s’éloigner ; Il ne fallait pas qu’elle craque avant d’être hors de vue, c’était hors de question hors de propos, et puis elle avait sa dignité, c’était même tout ce qu’il lui restait. Enfin, elle tourna un angle, le désespoir pointant le bout de son nez au fond de son ventre.
Comment, pourquoi donc cet animal se débrouillait il pour la blesser à chaque fois ?
D’un seul coup, elle s’appuya contre un mur, se sentant toute faible, et après avoir prit quelque inspirations, histoire d’endiguer la montée de l’émotion, elle s’aperçut qu’elle n’échapperait pas au carnage. Alors elle se laissa glisser par terre, le dos contre le mur, fourra sa tête au creux de ses deux bras, croisés sur ses genoux, et se laissa enfin aller, les sanglots secouant ses frêles épaules.

Il fallait bien que ça sorte un jour de toute manière, mais tant qu’à faire, autant que personne ne la voit. Quelle horrible circonstance avait donc pu faire qu’elle rencontre ce… Ce connard qui semblait avoir tout pour lui, et adorer faire souffrir les autres ? Kim se sentait plus seule qu’elle ne l’avait jamais été, et un manque, comme elle n’en avait encore jamais eut, se fit sentir au niveau de son cœur. Il lui manquait quelque chose…

Invité

[ Bah alors, il est passé où Asphodèle ? Oo ]

Effervescence. Oui, effervescence était bien le mot qui qualifiait au mieux le sous-sol du Keio Plazza, en ce vendredi soir. En effet, la salle du Select Casino était plein à craquer et une palette de sons y était audibles. Le bruit caractéristique et cristallin des machines à sous, les protestations des novices déçus ou au contraire les cris de joie des chanceux ou des habitués, le dé cavalant sur le plateau en feutre de la roulette et les coupes teintant sur le plateau du groom qui passait par là.
Surplombant ce joyeux tintamarre, un cri de contestation, puis une salve d'applaudissements se fit entendre, en provenance du fond de la salle. De nombreux clients se levèrent , ou se retournèrent pour certains, une surprise palpable flottant dans l'espace confiné du Casino. Et pour cause, ce coin de la pièce était réputé pour son silence de plomb dû à la pratique des jeux de cartes, pourquoi donc cette clameur ? Ce fameux 'Cléhadore' aurait-il encore fait des siennes ?
Quant tous se rassirent, n'ayant rien pu apercevoir de potentiellement interressant, on eut le loisir de voir apparaitre un jeune homme à la chevelure bleue tirant vers le gris, faisant face à un vieillard ventripotant et on ne pouvait plus chauve, qui lui serrait la main avec vigueur, tout en ajoutant, hurlant plus qu'il ne parlait :

" MONSIEUR BYRON ! JE VOUS FELICITE ! On ne m'avait pas battu ainsi depuis ... De très nombreuses années ! " , dit il avant de gromeler "Il n'empèche que tout ceci ne me rajeunit pas .... "

Ce à quoi, l'adolescent répondit, dans un murmure, résolument mal à l'aise :

" Monsieur ... Voyons ... N'exagérez rien. "

Le vaincu désapprouva d'un mouvement de tête, avant de faire glisser la liasse de billets jusqu'à Cléhadore, lui adressant un dernier 'Bravo !', comme s'il eut voulu le gêner davantage encore, puis tourna les talons avant de se fondre dans la marée humaine qui avait élu domicile en ces lieux.
S'emparant alors de son pactole, le jeune homme le rangea rapidement dans sa poche. Il n'était visiblement pas de ceux qui aimait l'étaler, encore moins friand des hordes de compliments ni des bains de foules et parades glorieuses en tout genre.
Alors qu'il allait ajouter quelque chose, l'héritier fut coupé dans son élan par le vigile qui venait de lui assener une tappe, certes amicale mais non moins douloureuse, dans le dos, accompagnant son geste d'un :

" - Bravo mon bonhomme ! T'es le meilleur Kidd !

- Ah ? Hum ... Merci Gus'.", répondit-il dans un sourire sincère.

Assez joué Kidd. Rentre maintenant. Alors qu'il allait quitter le Keio Plazza, ayant estimé la piqure de sa drogue favorite suffisante, des pas précipités se firent entendre dans son dos et on lui aggripa l'épaule, l'apostraphant :

" Monsieur Cléhadore ! Une autre partie de Black Jack ? "

Pivotant afin de pouvoir fixer son interlocuteur, le jeune Byron répondit ensuite, et à son grand regret par la négative, il se faisait tard, du moins c'était au moyen de cette lamentable excuse qu'il essayait de se résonner lui même, sa fortune s'amenuisant de jour en jour :

" Je suis désolé, mais pas ce soir ... Je dois rentrer, il se fait tard. Au revoir Mr Gibbson. "

Se frayant un chemin parmi la masse de gens agglutinés là, Cléhadore parvint en quelques minutes hors du Casino, à nouveau à l'air libre. Le froid lui serrait désormais les entrailles mais il était sorti de l'étuve et de l'ébullition des lieux, pour retrouver l'appréciable et coutimière fraîcheur des rues et le calme qui y régnait. N'ayant aucune espèce d'envie de remettre les pieds dans sa maison vide, où le fantôme de son père idigne flottait encore, il décida de prendre moults et moults détours qui retarderaient à coup sûr son arrivée à sa demeure. Enchaînant ainsi les ruelles sombres et perpendiculaires aux grandes artères, croisant sans surprise aucune dealers et prostitués, éternels créatures nocturnes, alors qu'il allait passer son chemin et poursuivre sa route, il perçut des ... Sanglots ? S'arrêtant, faisant volte-face, il balaya d'un oeil circulaire l'espace, distinguant alors, se détachant du mur contre lequel elle était accoudée, une ombre recroquevillée sur elle-même. Intriguée, l'adolescent se rapprochant donc de cette dernière, se révélant être une jeune fille. Une donzelle en proie à la tristesse ? Il n'en fallait pas plus pour attirer la gentillesse du Chevalier Cléhadore comme un aimant. En effet, le spécimen Byron était fonciérement désinterressé, voire même candide, trop peut-être.
Faisant un pas de plus, avant de se 'jeter' précipitemment à genoux à ses côtés, Cléha' posa une main sur l'épaule de l'nconnue avant d'ajouter, une inquiétude certaine dans la voix :

" Mademoiselle ! Mademoiselle ! Vous allez bien ?! "

Puis, dans le but d'identifier éventuellement son interlocutrice, si tant est qu'il l'ait déjà croisée un jour, il releva son visage niché entre ses deux bras avec son index, avant d'essuyer furtivement et avec le revers de sa main les larmes qui perlaient sur ses joues.

La jouvencelle était inconnue au bataillon.

(désolée! premier post... j'm'incruste... ^^')

Maëv errait dans les rues, elle venait de se faire refuser un énième emploi et n'avait pas du tout envie de rentrer à la maison.
Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval sur sa nuque et battaient son dos au rythme de ses mouvements.
L'air était agréable et la journée épuisante. Le lendemain, elle devrait encore partir à la recherche d' un travail et cela l'irritait au plut haut point.
Comment ça elle était trop jeune? Elle avait 18 ans quand même!
Perdue dans ses pensées sombres elle marchait dans le quartier sans but précis.

En passant devant une ruelle,il lui sembla entendre des pleurs et une voix d'homme. Elle ne compris pas ce que celui-ci disait, mais la curiosité l'emporta sur la réflexion.
La personne qui pleurait semblait avoir des ennuis et si un homme était là, soit il était gallant et voulait l'aider, ce dont elle doutait fortement. Soit les pleurs était de sa faute, et elle n'était pas garce au point de laisser faire. En plus, sa mauvaise humeur ne l'aidait pas dans ce domaine.

Maëv se raprocha donc de la scène, pour découvrir, une jeune femme en pleurs par terre et un jeune homme penché sur elle.
Louche...
Après un rapide coup d'oeil à l'homme, bien habillé, encore plus louche, elle décida de se rapprocher encore et même d'intervenir.
Si c'était un malade, comme elle le pensait il ne s'amuserait pas à faire quoi que ce soit si elles étaient deux.
Elle pris donc son air le plus soupçonneux et fixa "l'agresseur".

"Bonsoir! Il y a un problème?"

[Je précise que l'aggressivité de ces lignes n'est pas dirigée contre vous nobles forumeurs, je suis ravie de ne plus être seule dans un sujet... (fin c'est le principe hein ) La sus-dite agressivité est une réaction de personnage dirigée contre d'autres personnages, à ne pas prendre personnellement. Je précise quand même, histoire que vous me sautiez pas sur le crin à moi, j'ai rien fait, c'est la faute à Kim c'est une chieuse patentée.... Pauvre Eve... ]

Putain qu’est ce que c’était chiant de pleurer ! Plus les sanglots la secouaient, plus elle priait pour que ça s’arrête, que les hoquets cessent, que les larmes ne coulent plus. Elle apprit qu’on ne pouvait pas stopper les pleurs d’un seul coup par la volonté, et qu’endiguer un flot soudainement libéré était beaucoup plus difficile que de se retenir sans cesse.

Bonne leçon.

Mais en attendant elle avait toujours l’air stupide et bécasse, encore heureux qu’elle se soit trouvé un coin de ruelle. Kim pressa ses mains contre ses yeux, tenta de retenir ses pleurs, s’adjurant au calme et à la pondération. Elle aurait déjà assez de mal à courir les rues avec des yeux rougis et des joues mouillées pour ne pas en plus marcher en versant des torrents de larmes…
Et tout ça à cause de l’autre…

Non, ne pas y penser… Trop tard, c’était repartit pour un tour. Il n’y avait rien de plus rageant que de pleurer sans pouvoir s’arrêter, et surtout contre sa volonté. Occupée comme elle l’était à se lamenter sur son sort, la jeune fille n’avait pas du tout fait attention à ce qui se passait autours d’elle, et c’est donc avec une intense non moins que complète stupéfaction qu’elle sentit un CONTACT sur son épaule. Qui était l’impudent qui avait osé mettre la main sur elle alors qu’elle se trouvait en position de faiblesse ? Diminuée ? L’intrus allait en prendre pour son grade… Et puis quelle question stupide… Les paroles qui avaient péniblement atteint son tympant était d’une banalité à pleurer tout en étant sans objet.
Kim leva la tête brusquement, ses yeux brûlants de colère.
Elle repoussa violemment la main qui avait essuyé ses joues, et avant même d’avoir regardé son interlocuteur, elle ne pu s’empêcher de lancer, ironique :

- Non bien sûr, je pleure comme une fontaine mais tout va bien ! Vous n’avez rien de plus stupide en magasin à proposer ?

Elle s’écarta tout en parlant, se rencognant contre le mur, puis détailla l’intervenant, essuyant avec un calme soudain, surprenant, et surtout apparent, ses yeux rougis. Ses longs cheveux glissaient le long de son visage maigre, et dissimulaient en partit son visage, comme à l’accoutumée, mais elle fusillait de ses yeux gris le pauvre jeune homme qui avait eut le malheur de s’attarder à ses côtés. Un garçon d’a peu près son âge, à l’air trop candide. Et puis sa gentillesse affichée… L’étudiante en avait ras la casquette de la gentillesse !

Et puis comme si cela ne suffisait pas qu’un inconnu à l’allure étrange soit témoin de son désarroi, une justicière improvisée se cru le devoir d’intervenir. Non mais c’était quoi ? Fiesta partie ? La jeune artiste se força au calme, mais lança tout de même en l’air :

- Vous aviez une réunion de prévue dans le coin ? Je ne vais pas m’attarder alors, si vous voulez bien m’excuser…

Elle voulait s’empresser de s’enfuir avant d’éclater à nouveau en sanglot, surtout face à un tel publique. Ce n’était pas qu’ils ne lui inspiraient pas confiance, de toute façon, y avait tellement de type étranges dans le coin qu’on aurait pu y faire un élevage, non, c’était toute cette hypocrisie que d’aucun nomme "compassion"… La belle affaire.

La jeune fille tenta de se lever en s'aidant du mur, mais vacillant, et retomba le cul par terre, ce qui n'est pas très agréable et augmenta encore son niveau de morositée coléreuse qui était déjà à un niveau plus que convenable. En plus de ça la douleur re déclencha la pompe à eau, et des goutellettes d'eau salé plus communément appellées larmes recommencèrent à dégringoler, contre sa volonté.
Quel merdier...

(Ok! Fuyons!! Je veux pas m'en prendre autant dans la tronche qu'Eve...)

Maëv regarda avec de grands yeux ronds la jeune fille à l' apparence si fragile se mettre brusquement en colère.
*Oulà! Fait pas bon de rester dans le coin... Elle a l'air sacrément en pétard...*

"- Non bien sûr, je pleure comme une fontaine mais tout va bien ! Vous n’avez rien de plus stupide en magasin à proposer ?"
Le pauvre "agresseur" qui au final n'en était pas un, venait de se faire envoyer promener en beauté.
Et son tour avait suivi peu de temps après, d'ailleurs...
"- Vous aviez une réunion de prévue dans le coin ?"

*Sympa! Si on peut même plus s'inquièter pour les gens maintenant...*
Bon! Il était clair qu'elle pouvait se débrouiller seule.
Le mieux à faire dans ce cas là était certainement de les laisser régler ça entre eux. Elle voulait être serviable, mais n'était pas l'armée du salut pour autant.
Ca lui apprendrait à être gentille et à se mêler de ce qui la regardait pas...
"Ok! Ok! Bonne soirée quand même..."

Et sans attendre la réponse de la jeune femme, qui risquait fortement d'être singlante, Maëv tourna les talons et sortit de la ruelle, les laissant en plan.
*Y z'ont qu'à se débrouiller... Pas mon problème aprés tout...*
Elle décida donc de rentrer chez elle.

Invité

[revenu ^^"]

=> De la bibliothèque

Qu'est ce qu'il foutait là encore?
Bah il glandait, fumant une clope qu'un passant lui avait filé, la pitié, finalement, y'en avait des fois des avantages.
Sourire cynique.
Aspho' ne réfléchit pas, Aspho ne cherche pas à voir plus loin, à s'interroger d'avantage sur son devenir incertain, à ce qui le poussa à bondir hors de l'édifice culturel.
Non, il n'a pas envie de penser, à sa conduite, à son passé... oublié.
Alors il est juste là, à savourer des bouffées de toxines, à s'abreuver de fumées assassines, juste là, à s'en "griller", à tenter de s'apaiser.
Parce qu'il a du mal le gamin, il a du mal à ne pas filer, à ne pas prendre le premier train, à dégager, fuir sans réfléchir, ni penser à demain...

On revient à une même rengaine et ça lui déplaît, surtout lorsque quelques soubresauts lui parviennent, des sanglots apitoyés.
Il y a, assez proche, quelqu'un sur le point de se torcher de larmes d'un intérieur peu ragoûtant, de se vider de ses entrailles de tourments.

Il surplombe à peine la rue, de quelques marches protectrices qui l'envellope dans l'ombre, lui dont le monde n'est fait que d'obscurité.
Des pas, qui se précipitent, soit-disant héroïques.
Des voix, qui s'entrechoquent et s'affrontent.
Il ne perd rien de la scène, si on puit dire, mais il n'écoute pas vraiment, comme un bruit de fond, l'écran d'un téléviseur où résonne les mauvaises sonorités d'une série trop diffusée.
L'adolescent s'étire lestement, avant de bailler sans plus de discrètion, sans même se préoccuper de l'agitation.

Et puis, la bourrasque verbale s'intensifierait presque, ayant fait fuir l'un des larons de la pièce, spectacle navrant d'une débacle humaine.

Asphodèle sourit à la fureur qu'il renifle, la voix ne lui est pas inconnue, et les relents d'un cimetière resurgissent.

*Toujours aussi hystèrique*

L'aveugle hausse les épaules et souffle dans les airs une volute d'effluves nauséabonds.

(hrpg: KIIIIMYYYYYYY!!!*larmes d'émotion* enfin je te retrouve XD lol^^ t'inquiete pas maëv, je tiens toujours debout *forcepowaaa*^^)

de "bar à qui">>

Apres avoir voleté quelques minutes, elle repéra enfin sa jeune protégée. Mais quelque chose semblait étrange. Elle percevais des émotions négatives. En plus elle n'était pas seule. Eve se posa dans une rue pour chercher précisement l'endroit ou pouvait être Kim sans avoir besoin de se préoccuper de bouger ses ailes ou non. En marchant elle croisa une jeune fille qui allait à l'inverse de se direction. Elle semblait renfrognée, mais Eve n'avais pas le temps de s'en soucier. Elle ne remarqua même pas si elle l'avait vu ou non.

Elle courut dans le ruelle d'ou elle entendait les cris de Kim. Sur qui ralait-elle cette fois ci? pensa t-elle. Une fois arrivée, elle la trouva à terre avec un jeune homme qui semblait vouloir l'aider. Ce dernier était un problème...Comment allait-il réagir en voyant Kim engueler le vide? Parsque Eve était sure qu'elle n'allait pas couper à quelques blames de sa jeune mortelle.Mais bon...Elle ne pouvait pas non plus rester sans rien faire lors que Kim semblait si triste.

Elle s'approcha et s'agenouilla à coté d'elle en repliant ses ailes immaculées dans son dos pour lui dire doucement:

Kim c'est moi Eve.

elle laissa passer quelques secondes et reprit:

Tu veux rentrer à la maison?

Même si elle lui avait demandé ce qui n'allait pas elle ne lui aurait surement pas répondu de toute facon. Peut être valait-il mieux pour elle qu'elle se repose. On est toujours fatigué apres avoir pleuré.

Invité

[ Je suis désolée mais je ne peux pas être présente tous les jours . Je fais mon possible. ]

La gentillesse ne s'avère que très rarement le remède à tous les maux. Bien que pouvant apporter sa contribution au 'rétablissement' de l'individu, elle est peut être repoussée par la colère aveugle dans laquelle ce dernier baigne. Cléhadore, ne se posant pas plus de questions qu'il ne le fallait, avait pris la décision de l'être en toute circonstance. Et ce quitte à essuyer de brutaux refus, comme celui que venait de lui asséner la donzelle qui lui faisait face. Bien que ce ne fut ni le premier ni le dernier encaissé par l'adolescent, ayant quitté depuis bien longtemps le banc des novices en la matière, il en demeurait toujours quelque peu déçu. Un sale goût d'inachevé qui persiste. Dit gôut qui rebutait tellement le jeune homme , qu'il l'incitait malgré lui à 'revenir à la charge', afin de pouvoir se dire, enfin, qu'il avait au moins tout essayé.

Tandis qu'il réfléchissait à une manière d'apporter son aide à son interlocutrice, sans pour autant l'insupporter une fois de plus, des bruits autour de lui, qu'il n'avait pas remarqué, perdu dans ses réfléxions, quelques instants auparavant, lui firent lever le regard. Une jeune fille, dont il avait du manquer l'intervention, venait de tourner les talons tandis qu'un inconnu observait la scène, sans pour autant avoir été remarqué par Cléhadore. N'ayant rien noté de particulier et n'ayant été sollicité par aucunes des personnes présentes dans la ruelle, le jeune Byron reposa son regard là où était censée se trouver Kim. Manque de chance, elle n'y était plus. Evaporée ? Un bruit sourd lui fit comprendre que ce n'était pas le cas. Celle qu'il cherchait d'un regard rapide et circulaire venait de s'écraser sur l'asphalte. Bien qu'inquiet, il ne put s'empêcher de soupirer. L'obstination de la jeune fille lui faisait plus penser à de l'imprudence qu'à du courage. Se relevant, ce dernier ce dirigea tout de même vers elle avant de lui donner son mouchoir en tissus, à l'ancienne, où était brodé ses initiales. Faute de pouvoir essuyer lui-même ses larmes, il lui fournissait au moins un moyen de les sécher.

" Ca ne me regarde absolument pas Mademoiselle mais ... Celui ou celle qui vous a fait ça devait vraiment être une belle ordure . " n'avait-il pu s'empêcher de murmurer. Comme bon nombre de jeunes hommes de sa tranche d'âge, Cléhadore était loin d'apprécier la vision de spécimens de la gente féminine en pleurs, c'est pourquoi il s'efforçait d'en être le moins possible la cause.

Quelques secondes après qu'il eut pris la parole, il sursauta brusquement. Une voix autre que celles qu'il avait eu le loisir d'entendre jusqu'alors venait de parvenir à ses oreilles, provenant d'une personne qui semblait connaître Kim. Et c'est là qu'habituellement, il tirait sa révérence. Miss Swan serait sûrement bien plus à l'aise avec la nouvelle venue et cette dernière serait, quant à elle, assurément plus apte à la réconforter qu'il ne l'était. Se courbant légérement en guise de salut, il accompagna son geste d'une parole :

" Vous semblez vous connaître, je ne vais donc pas déranger plus longtemps ... Au plaisir, Mademoiselle. "

N'ayant que faire du mouchoir qu'il lui avait laissé, il prit soin de se retirer sans pour autant quitter définitivement les lieux, et ce, afin de garder un oeil sur la scène qu'il s'y déroulait. Focalisé sur la personne au sol, il n'avait pas eu le loisir de scruter le visage de celle qui prenait 'sa' relève, n'ayant ainsi pas pu distinguer les ailes qu'elle portait sur le dos. De plus, maintenant qu'il était à distance, assez proche de l'observatoire d'Asphodèle par ailleurs, la pénombre l'empêchait de les remarquer, ne voyant que des ombres très vaguement éclairées.

Son petit laiüs meurtrier et parfaitement injuste fit visiblement mouche, mais à sa grande insatisfaction, il ne toucha qu’une de ses deux victimes. La jeune fille tourna rapidement les talons, non sans leur souhaiter une bonne soirée. Bonne soirée ? BONNE SOIREE ? non mais elle était pas bien ! Kim s’apprêtait à lui jeter une réplique cinglante sur l’adjectif « bonne » qu’elle avait si négligemment utilisé, mais la fuite avait dérobée la traîtresse à son courroux. Ne restait plus que l’autre. Un autre qui loin d’être rebuté par son attitude revenait à la charge. Alors que la jeune brune appuyait de toutes ses maigres forces la paume de ses mains sur ses yeux pour tenter d’endiguer le flot qui coulait bien involontairement, l’autre tenta une nouvelle approche. Lorsqu’elle enleva ses mains, un fin mouchoir brodé se trouvait devant ses yeux. Cela lui fit tellement bizarre que ses mots lui restèrent dans la gorge.
Elle resta immobile, sans faire un geste, puis finit par tendre la main et prendre le mouchoir, de façon un peu brusque. Pour finalement baisser les yeux et lâcher un :

- Merci.

Réticent, le mot... Sa voix basse était à peine audible, et bizarrement, elle se contenta de serrer le bout de tissu dans sa main plutôt que de le porter à ses yeux. A la phrase de son « sauveur » elle répondit par un sourire désabusé :

- Je ne sais même pas si il s’en est rendu compte.

Elle avait toujours les yeux baissés, et s’attendait à une nouvelle réplique bien gentillette, mais ce fut une sorte d’adieu qui lui parvint. Hein ? Ilse barrait déjà ? S’était bien la peine d’avoir fait le bon samaritain de façon super man tiens ! Kim était de nouveau en rogne, pour changer, mais au moins elle ne pleurait plus. Et c’est à cet instant que la bourrasque emplumée fit son apparition.
Eve…
Va savoir pourquoi, ça lui fit plaisir qu’elle sois là, mas va savoir pourquoi, le fait que ça lui fasse plaisir l’emmerda gravement. Et l’artiste se renfrogna, replaça la tête dans ses mains et grogna :

- Ou t’étais toi d’abord ?

Et sur ces mots prononcés très injustement, Kim tourna résolument la tête. Son regard tomba alors sur un gignol qui se prélassait un peu plus haut. Une vision très désagréable, mais elle n’était pas sûre… Il fallait qu’elle demande confirmation, mais demander confirmation serait adresser la parole pour demander, et c’était contraire à ses principes, surtout après avoir crié sur la personne en question…
Et merde !
La longue fille poussa un soupir tragique, et posa ses yeux sur sa Gardienne, qui finalement, hein, n’avait pas de plus de chance qu’elle dans cette histoire.

- Dis moi Eve, il te dit pas quelque chose le type là bas ?

Et elle appuya sa phrase d’un geste du menton pour indiquer le fumeur voyeur. D’un seul coup, elle se remémora le mouchoir. Ah oui… Qu’est ce qu’elle allait faire de ce truc ? Il était partit l’autre ou pas ? Il ne fallait pas non plus qu’elle agisse comme si elle cherchait quelqu’un, elle avait sa dignité, mais si elle gardait ce bidule en tissu, c’était… Comme accepter un cadeau. Il n’y avait pas pire que ça pour son moral. Mais aller le rendre… c’était terrible aussi.
Pourquoi devait elle faire face à ce genre de situations !

Eve regarda le jeune homme qui s'était relevé avec un regard éttoné. Elle ne l'avait encore jamais vu, et ne voyait pas d'autre gardiens aux alentour. Est ce qu'il avait vraiment fait attention quand elle était arrivé? En tout cas, soit il était habitué aux gardiens, soit il était vraiment bigleux. Le voyant s'éloigner, elle lui cria un "Non non vous pouvez res... " qui fut interrompu par la question singlante de Kim.

Elle la regarda avec un sourire géné en marmonnant:

bah je me suis dit que tu voudrais peut être être un peu seule et puis il ya tellement de gens pour discuter dans le coin...et puis ca fait du bien de manger alor j'en ai peut être abusé...

Elle continua dans ses déblatérations que Kim n'écoutait surement même pas. Elle s'arréta quand elle remarqua elle aussi le jeune homme qui observait la scene dans l'ombre. Kim avait les yeux rivés sur lui depuis qu'elle avait commencer son monologue d'explication d'absence (on se serait cru à l'ecole tellement les excuses semblaient spontanées).

A sa question, elle se contenta de scruter l'endroit ou il se trouvait pour le voir plus en détail. En effet, sa silouhette lui disait quelque chose. Elles l'avaient surement déja rencontrer. En procédant par élimination, elles n'avaient pas rencontrer beaucoup de monde ensemble. Eve se mit à réfléchir en s'asseyant par terre, un doigt sur la lèvre inférieur...

Voyons...qui a t-on rencontrer ensemble...C'est déja pas ceux du restaurant...C'est pas non plus le gros lard à qui j'ai voler le portefeuille...
Elle leva son doigt en l'air et dit: A je sais!! Ce serait pas ton concierge?

Mais vu la tête que fesait Kim...Ca n'avait pas l'air d'être ca.

Elle regarda à nouveau le jeune homme et plongea un peu plus loin dans ses pensées. Au tout début ils avaient rencontré plusieurs personnes... 2 gardiennes aux plumes noires et un mortel qu'elles semblaient se partager...Mais elle avait revu la gardienne qui n'était pas la sienne...donc...cette histoire était plutôt louche.

Elle s'énerva en ne trouvant pas qui il était. Cétait peut être le mortel qu'elles avaient vu au début...mais c'était difficile à dire vu qu'il avait le visage plein de sang...Elle se rappellait surtout de la gardienne pourqui Kim avait pri parti.

Elle partagea ses déductions avec Kim, puis, pour en avoir le coeur net, elle s'envola rapidement à la verticale pour disparaitre au dessus de l'immeuble et vint atterir doucement derière le jeune homme, sans faire un bruit. Elle posa les mains sur ses épaules et lui dit avec un sourire jusqu'aux oreilles:

Saluuut!!On se connait nan?

Elle en profita pour regarda de plus près son visage. Il sembalit aveugle. Tout comme le mortel du début. Elle fut heureuse de voir que sa mémoire de poisson rouge pouvait faire des exploits et se remémorer les gens qu'elle avait rencontrer la veille. Elle leva les yeux vers Kim et remarqua que l'autre jeune homme aux cheveux clairs était toujours la. S'inquiétait-il pour Kim? En tout cas il avait l'air bien gentil.

Invité

Quelqu'un qui s'approche, Asphodèle tire une taffe, attentif au moindre bruit, à la moindre de ses sensations, il a développé ses sens restant à leur apogée le gamin. La rue l'avait déjà rendue très félin, attisant son instinct de survie, son handicap l'avait muté en un drôle d'énergumène, mais comme toujours, l'adolescent conservait cette hargne à toujours se battre, à ne jamais lâcher, à toujours se relever.
D'où lui venait cette incroyable volonté?
D'où lui venait cet amour de la liberté, cette indéniable fierté?
Celui qui parlerait d'hérédité en saurait bien plus que lui, aussi se contentait-il de lutter, simplement, sans se poser de question.

Il continue de consumer son poison, prêtant l'oreille aux moindres variations, voilà qu'une autre présence se révèle, elle aussi d'une voix qu'il reconnaît

*et merde, en fait, je me suis encore planté, et je suis de nouveau dans le cimetière.
Nan mieux, ce sont des zombies chiantes qui poursuivent le moindre mec, comme l'autre chieuse*

celle qui ne lâchait plus son ombre, quoi qu'elle s'était fait absente ces temps-ci, pour le plus grand plaisir de notre "mauvais-garçon", Asphodèle inventait des prétextes plus absurdes les uns que les autres, histoire de laisser afficher un rire en coin, alors que sa précieuse nicotine s'achevait.
Et puis, des bavardages typiquement féminin fusent, et une présence se rapproche, Aspho' se fait discret, se rappelant le harcèlement subi précédemment.

Mais Aspho' est décidément mal-chanceux, et au mains qui se posèrent sur lui suivit d'un joyeux:

"-Saluuut!! On se connaît nan?"

De surprise, il en lâcha la clope et se releva d'un bond:
*PUTAIN! Elles l'avaient retrouvé! C'était foutu, elles n'allaient plus le lâcher! *

Son sursaut l'avait délesté de l'emprise mais pas de ses répliques mordantes:

"-Non on ne se connaît pas, d'ailleurs, on a pas envie de se connaître."

Trop de monde ici, et comment l'autre avait pu arriver par derrière? Il l'avait localisé en bas, c'était impossible.

"- T'es spiderwoman ou quoi?"

S'exclamme t-il en un souffle.
Mais Asphodèle se fiche bien de la réponse et dégringole en quatrième vitesse les quelques marches le séparant de la terre ferme, bousculant par ce biais, l'homme qui de l'ombre se protégeait.
Il ne s'excusa même pas.
Ralenti le pas, comme portant un regard sur la forme accrouprie, d'un "Pfff" railleur.
Il continua son chemin, sans plus leur prêter d'attention.

=> Ailleurs

Eve le regarda détaler comme un lapin.

*Mais qu'est ce qui lui prend à celui la???*

Mais voyant que par sa faute il avait bousculé le jeune homme qui s'était occupé de Kim, elle le rejoignit en un battement d'aile et se posa, à croupi à coté de lui.

Est-ce que ca va?
Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever
Fallait pas s'enfuir comme ca? t'es timide ou quoi?

Elle ne prenait pas de pincette car elle avait eu l'impression qu'il connaissait déja l'existance des gardiens vu qu'il n'avait pas eu de réaction débile en la voyant.Enfin...L'avait-il vraiment regardée? Elle posa son regard sur l'endroit ou s'était enfui le jeune homme. Apparemment Kim avait raison. Elles l'avaient déja rencontrer mais il n'en gardait pas un bon souvenir. Elle tourna la tête dans le direction de sa jeune protégée et lui dit:

KIM!! tu avait raison, c'était le gars du cimetière tu te rappel? celui qui était presque défiguré avec la gardienne aux ailes noires qui ne semblait pas le supporter.

Kim se rappellerai surement de cet évenement vu que c'était la première fois ou elle avait pri la défence d'une gardienne. Se rappellant cette étrange réaction de la part de Kim, elle se demanda ce qui avait pu ce passer cette fois la. Elle posa à nouveau son regard sur le jeune homme. Qui c'était cui la? Il saurait peut être l'éclairer sur la situation dans laquelle il avait trouver Kim. Elle attendit donc sa réaction. IL l'avait bien sonner l'autre.

Après avoir accueilli sa gardienne de la manière la plus injuste possible, tout en s’énervant, car cette manière n’avait fait ni chaud ni froid à ladite gardienne, Kim suivit la scène qui se déroulait plus loin attentivement. Pourquoi Eve était elle si gentille avec tout le monde ? C’était SA gardienne, pas celle des autres, non mais ! La jeune artiste se renfrogna dans son coin. Elle avait toujours le mouchoir à la main, mouchoir qu’elle s’empressa de glisser dans sa poche. Et voilà ! Problème résolut, et si l’autre cloche désirait le récupérer, et bein il faudrait qu’il se démerde. De toute manière, avec la tronche de bien nourri qu’il se trimbalait, il devait en avoir tout un stock, de ces mouchoirs, histoires de les distribuer aux damoiselles en détresse. On ne sait jamais, avec un peu de chance, peut être que l’une d’entre elles l’aurait remercié de la façon la plus charmante… Pas de bol, ce n’était pas le genre de notre mortelle défigurée au caractère difficile. Elle marmonna dans son coin :

- Être un peu seule… La belle affaire d’être un peu seule. Et en plus je n’aime pas discuter, et puis même si j’aime être seule, elle n’a pas me laisser seule, non mais ! Manger, comme si manger était si agréable…

Face à la remarque particulièrement stupide d’Eve – Eve, du moins elle la trouva très stupide, Kim se contenta de lever des yeux boudeurs, et lui lança des éclairs tueurs. Ce n’était pas un sujet de plaisanteries nom d’un ange ! Et puis peu lui importait de chercher qui il pouvait être, le gars planté là haut, il suffisait qu’Eve – Eve se déplace pour y aller et c’était torché !
Enfin cette dernière se décida à quitter le sol, et Kim pu observer tout à loisir ce qui se passa alors. Comme d’habitude, la méthode de sa Gardienne pour aborder sa cible avait été des plus brutales. Il faudrait qu’elle pense lui donner des cours. Non, à la réflexion, mieux valait ne pas s’adresser à elle pour ce genre de cours comportementaux là. Le jeune homme ne semblait pas des plus désireux d’engager la conversation. Et c’était un euphémisme. Finalement il s’enfuit, et Kim le regarda passer devant elle sans prononcer un mot. S’il avait été une fille, ça aurait sans doute été les mots: Sale pimbêche. Qui l’aurait le mieux définit.
Ensuite, comportement qui énerva encore plus Kim, au lieu de venir automatiquement vers elle, sa Gardienne se pencha avec sollicitude sur le gars au mouchoir qui s’était fait bousculer par l’aveugle. Elle n’avait vraiment que ça à faire ! Mais non, il ne faut pas s’énerver, il faut conserver le masque de l’indifférence…
La colère redescend, et le visage perd tout expression. L’étudiante redevient pareille à elle-même. C’est là qu’Eve se rappela, enfin, qu’elle avait une mortelle attitrée et qu’elle était censée s’en occuper, ou du moins s’y intéresser, et elle lui balança le résultat de son expertise. Résultat qu’avait déjà eut la protégée en question quand l’aveugle était passé à côté d’elle, et avait tourné sans se prendre de mur.

- oui bein voilà, on le sait qui c’était, on va pas en parler pendant cent ans !

Eve resta dos à Kim sans répondre pendant quelques secondes. Tout ce qu'elle fesait, allait de travers. Elle n'avait jamais réussi à obtenir de Kim une phrase gentille...Mais en y réfléchissant c'est peut être la que ce cachait le problème de la jeune fille. Non seulement elle avait honte de montrer son visage que Eve trouvait pourtant adorable, mais en plus elle se montrait antipatique avec tout le monde avec son caractère bien trampé. On aurait dit qu'elle n'aimait et ne voulait ce faire aimer de personne. A cette pensée le coeur de Eve se serra. Elle remarqua à peine que le jeune homme était s'était éloigné. Toujours à croupie, son regard se fit triste. Elle venait de prendre concience de la culpabilité que voulait lui faire porter sa chère mortelle pour son manque d'attention envers elle. Il est vrai qu'elle n'était pas une gardienne modèle, mais elle ne voulait surtout pas que kim souffre à cause d'elle. Elle se mordit la lèvre inférieure pour refouler se sentiment qui lui envahissait le coeur. Une fois qu'elle se retrouvèrent toutes les 2, elle réalisa à quel point elle était heureuse de la retrouver saine et sauve. Un sourire passa sur son visage et un soupire rassuré s'échappa de sa bouche.

Sur ce, elle se leva et tourna la tête vers Kim. Elle avait un air serieux sur le visage qui ne laissait parraitre ni amusement, ni tristesse. Juste un visage neutre. Elle commenca à marcher vers la jeune fille d'un pas lent. Son regard était au sol de peur que si elle regardait Kim cette dernière ne lui lance une replique. Non pas qu'elle n'y était pas habituée, mais elle voulait gardait un peu de silence dans le calme de cette rue sombre. Arrivée devant elle, elle leva les yeux vers les siens toujours sans dire un mot. La peau très pale de Kim et ses longs cheveux noirs lui rappellait une poupée de porcelaine. Mais son visage impassible lui firent plus pensé à la chanson de polnareff "la poupée qui fait non". La, les paroles qu'elle connaissaient prirent tous leur sens. Une expression attendrie passa sur son visage et sans même y réfléchir, elle se pencha vers sa jeune mortelle, passant ses bras sous les siens en lovant sa tête dans son cou en lui disant:

Je suis tellement contente que tu ailles bien

La sentation qu'elle éprouva à cet instant était assez étrange mais elle se sentit extrèmement bien. Certe elle n'avait plus de corps, mais sentit la chaleur de Kim à travers son "éctoplasme". Elle ferma les yeux sans penser à la réaction que Kim allait avoir. Un peu d'affection n'avait jamais fait de mal à personne, mais qu'en était il de la psychologie Kimyesque?

Ah, ça c'était tout Kim. Son humeur difficile et maussade était assez contagieuse, et elle décourageait la plupart des gens normaux de l'approcher.Son sale caractère avait tendence à tout tourner dans le mauvais sens, et cette fois n'avait pas fait exeption à la rêgle. Eve-Eve semblait légèrement déprimée, et c'était un euphémisme. En même temps, elle y avait mit le temps, depuis le début la brune au tempérament extrème tentait de la dégoûter.
Le seul problème, c'est qu'elle le faisait plus par habitude que par réelle envie de l'embêter. Bon, l'ado s'empressa de paraître contente de la souffrance mentale de sa Gardienne angélique, mais à sa grande surprise celle-ci laissa bientôt échapper un sourireet un soupir, (quel plaisir de faire des ir). Bah? et puis quoi encore! Qu'est ce qu'il lui prenait à celle là?

Bon, de toute manière elle était de dos, alors Kim n'avait pu que percevoir le soupir et non le sourire. Or quand elle se retourna, son visage ne laissait rien paraître. Quoi? Elle s'amusait à imiter la sourde? Ca n'était pas drôle. D'ailleurs ledite sourde le lui aurait bien fait remarquer: t'es pas drôle arrête de m'imiter, et puis je fais pas autant la tronche que ça...

Et la Gardienne se mit à observer sa protégée. Qui pensa: J'ai un bouton sur le nez ou quoi? pourquoi elle me fixe comme ça? pourquoi elle me détaille de cette façon? Je ne lui ai rien fais moi!
Et l'expression du visage de Eve changea dangeureusement. Oh non... Kim savait ce que ça signifiait ce genre de chose. On s'apprêtait à une scène attendrissante sur fond de musique touchante américaine qui ferait pleurer n'importe qui devant n'importe quelle image. Oh non... Elle ne voulait pas assister à ça...
Maheureusement, avant même qu'elle puisse réagir en étendant ses bras en tant que protection, la jeune fille angélique réussit à la prendre dans ses bras et à la serrer contre elle.
Ouais... Je vais bien. Toute seule et c'est pas grâce à toi, aurait été tentée de répondre Kim. Mais s'en était trop, en peu de temps, elle avait trouvé deux personne qui lui avait manifester de la solicitude, une de la tendresse, et elle n'était plus habituée. Et puis mine de rien, elle s'y était attachée, à sa peau de colle attitrée. Son éternelle rébellion était plus un passe temps qu'autre chose.

Raidissant les épaules, contractée, Kim ne se laissa pas aller, comme prête à repousser violemment sa Gardienne, mais finalement ses épaules et sa tête s'abaissèrent, elle se recroquevilla dans les bras d'Eve et se mit à pleurer doucement.
Elle même ne savait d'ailleurs pas pourquoi, mais elle murmura entre deux hoquets, son expression butée ayant enfin disparue de son visage:

- Je suis contente que tu sois revenue...

Eve ne put dissimuler sa surprise dû à la réaction de Kim. Quand elle sentit cette dernière se laisser aller entre ses bras elle fut prise un peu au dépourvu mais soutint le corps secoué de sanglots de la jeune fille. Sur le coup elle se sentait un peu coupable de l'avoir fait pleurer, mais un sentiment de soulagement s'empara d'elle quand elle vit que Kim ne se comportait pas comme ca parsqu'elle ne l'aimait pas mais simplement parsque c'était son caractère. Elle aurait du favorisé cette option depuis le début, mais le doute était tellement présent qu'il avait détruit ses idées sur une telle hypothèse. A présent elle l'avait dans les bras et devait prendre ses résponsabilités.
Elle ressera un peu son étreinte pour permettre à Kim de s'épancher totalement sans qu'elle soit compléxée par une quelconque gène ou crainte de moquerie. Elles restèrent ainsi pendant quelques minutes, Eve passant une main sur la tète de Kim comme un geste d'une mère pour son enfant qui aurait fait un mauvais rêve.
Quand Kim se calma un peu elle la lacha et lui passa un mouchoir d'un paquet qu'elle gardait au fond d'une poche.
Elle détourna son regard vers le ciel noir de la ville pour ne pas avoir à lui infliger un regard plein de compassion et lui dit:

Je serais toujours la pour toi, même si tu souhaite être seule mon esprit sera toujours près de toi.

Elle lui sourit en tournant la tête vers elle. Son sourire eut un air un peu géné par la tirade mielleuse qu'elle venait de lui sortir mais s'étira pour donner un vrai sourire pouvant marquer la bonne humeur qui émanait d'elle. Pour détendre l'atmosphère, elle posa ses mains sur les épaules de Kim et lui dit:

Franchement j'aurais pas pensé avec tes fringues toujours trop grandes pour toi mais t'es super bien foutue en fait.

ces paroles furent dites d'une façon si neutre que ca déstabilisait un peu le moment qui venait de ce passer entre elles. Mais quitte à rester avec Kim, elle préferait qu'elle pense à autre chose qu'a un évenement triste, bien qu'elle ne sache pas vraiment quoi dire pour lui remonter le moral pour de bon. Puis avant que Kim n'ait eu le temps de réagir elle ajouta:

T'es vraiment magnifique comme fille.

Et elle le pensait. Non seulement le corps qu'elle avait sentit en l'enlacant était bien fait, mais son visage était également adorable malgrè le fait qu'elle veuille toujours le cacher derrière ses longs cheveux noirs.

Si elle s'arangait un peu elle pourrait presque être mannequin pensa t-elle