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 RIEIADDUNE*

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Asphodèl
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MessageSujet: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeDim 8 Avr - 21:53

*Rencontre Innopinée Et Impromptue Au Détours D'Une Etagère

[Intervention éclair, ce topic s'achèvera lundi soir au plus tard, donc si vous voulez participer, ça déménage, et que ce soit fini avant mardi matin xD!
Sinon deux semaines d'attente au choix What a Face
Mais prioritée à Marie M. (même si je susi jamais contre une incruste)]



Tu déambules, gamin, parmi cette forêt immobile, lieu inhospitalier que tu ne connais guère.
Il paraît que tu la côtoyas, l'avant, l'autre "toi".
Quentin.
Ses mots qu'on te cita, ce courrier, cette annonce "Une tumeur au rein", l'aveugle qui ne cille pas, insensible, masquant la moindre crispation traîtresse.
Allons Asphodèle, aurais-tu des sentiments?
Penserais-tu à quelqu'un d'autre?
Parce, le vieux, finalement, tu l'aimes, tu t'y es habitué, comme l'on s'habitue d'un compagnon laborieux, encombrant et agaçant, mais qui ponctue ta vie de rires absurdes.
Tu t'étais fait à cette idée, d'être...

Important pour quelqu'un?

Un Cancer.
Les mots qui effraient, des mots, non, un mot, un jugement, un couperêt, la flamme sur une mèche, et bientôt l'explosion finale.
Mais avec le vieux, ce ne serait qu'une petite étincelle, vite étouffée...
Alors?
Alors se renseigner, sous couvert d'un expo à rendre en SVT, parce que toi, jeune coq, tu n'apprécierais pas la lourde pitié sur tes maigres épaules d'adolescent enragé.
Toi, tu boufferais, d'un éternel rictus moqueur.

La vie, n'est qu'un gigantesque foutage de gueule.
Et c'est toi, ici, dont on se gausse.

Alors gamin, tu continues malgré tout?
Eh oui, à ne jamais se poser plus de question, c'est inutile, il n'y a qu'à agir, alors agissons.
Et Asphodèle s'y rend, en ses murs suintant les connaissances de créatures pensant, laisser derrière elles, plus qu'une trace: un nom.
Mais Asphodèle, n'a pas envie de le voir, ironiquement, n'est ce pas?
Non l'aveugle, lui, se renseigne juste, sur ce qu'amène de tels mots "Cancer du Rein", ce qu'il peut faire pour aider.

Aider.
Drôle de mot.

Sonnant comme un roulement "Hé dés"!
Quel ce sera le chiffre au final?
Raflerons nous la mise?

L'aveugle gravit une à une les marches, s'aidant de la rampe, la marche est saccadée, indécise, imprécise, il ne connaît pas l'endroit, il bute, se cogne, et continue pourtant, toujours droit, toujours fier, toujours pédant.
Il finira par y rentrer, lançant quelques expressions railleuses aux bonnes âmes voulant l'aider.
Et là, au milieu de ses livres, de ses poids qui peut-être pourront l'éclairer, là, dans cette jungle de mot, le gamin est perdu.



[note:
SVT: Sciences de la Vie et de la Terre, ou l'abbération compliquée de la biologie dans nos chers lycées français.

Le titre est une idée de Marie.]


Dernière édition par le Lun 9 Avr - 4:57, édité 1 fois
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Marie M
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 0:40

Assise dans son coin, petite et discrète présence qui ne souhaite pas le moins du monde se faire remarquer, l'être humain censé guider les âmes perdues entre les étagères préfère se plonger dans les mondes imaginaires. Il est perché sur un tabouret. Un de ces tabouret qui aurait très bien eut sa place dans un bar, un tabouret haut, avec une barre pour poser les pieds. Marie l'a installé dans un coin, dans un recoin pour être plus précis, et elle profite de l'obscurité pour oublier ce qui l'entoure et ne penser qu'a ce qu'elle lit.
Que lit-elle? Ce n'est pas important pour ce qui nous occupe. Mais sachez qu'elle n'était pas censée se trouver dans un coins à lire à cet instant. Mr Kadamon n'étant pas présent, c'est normalement à Marie de s'occuper des égarés qui cherchent des ouvrages bien précis, et ne sont pas capables de regarder à la bonne lettre. C'est son rôle, mais elle a trouvé ça cruel qu'on lui mette tout sur le dos, et dès que l'endroit s'est révélé presque vide, elle en a profité pour filer se cacher sur son tabouret. Pour l'instant, elle a étalé le livre sur ses genoux, y a également appuyé ses coudes, et la tête dans les mains, elle fixe attentivement les lignes, n'en revenant toujours pas que de simples lettres fassent surgir autant d'images dans son esprit.

Mais soudain, comme un animal apeuré, elle redresse la tête, les yeux grands ouverts, la respiration soudainement accélérée, son coeur battant beaucoup trop fort et trop vite pour un simple bruit. Une biche effarouchée. C'est que dans la batisse presque vide, elle a entendu un bruit. Quelqu'un qui ne cherche pas à être discret. Et ceux qui ne cherchent pas à l'être, ce sont des emmerdeurs, ils veulent de l'aide.

Marie quitte doucement son perchoir, avance à petit pas le long de l'allée, et penche la tête, ses mèches blanches lui tombant devant les yeux, histoire de voir qui est l'intru, mais sans se faire voir elle. L'individu débouche enfin. Elle ne comprend pas pourquoi il a fait autant de bruit rien que pour entrer... Après tout ce n'est pas si compliqué non? Et puis on ne dirait pas qu'il cherche de l'aide... Sûrement pas, il garde la tête haute...

Et bien Marie ne s'en mêlera pas et elle est bien contente. Ouf... Elle peut retourner à son bouquin. Mais...
Mais c'est un vrai perturbateur. Il brise le silence du lieu, il embête... Et Marie a envie de lui dire d'arrêter, de cesser de transformer sa maison en... en elle ne sait quoi. Mais un ne sait quoi désagréable.
Ah!
Et en plus il ne paraît plus si affirmé, là, planté au milieu! Encore un de ceux qui pensent déshonorant de pénétrer dans une bibliothèque... Mais c'est ennuyeux qu'il reste là.. Les gens le regardent... Marie sent soudain peser les regards sur elle.. On la connaît, on sait que c'est à elle de s'occuper de cet intru. Elle a envie de disparaître dans l'ombre, de s'enfuir mais...
Elle pense à Mr Kadamon. Que dirait il en la voyant refuser d'aider quelqu'un, ou si ce n'est l'aider, le laisser perturber l'endroit? Alors prenant sur elle même, mais tremblant de tout son petit corps frêle, elle s'avance, se plante devant l'être, se triture les doigt et laisse tomber d'une petite voix ou s'entend la peur:


- Vous ... vous cherchez..; Quoi?
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 2:03

Des murmures indignés.
Il y est habitué, des tons courroucés, de ceux dont on abîme la vue par sa simple présence, des dérangés du quotidien à enfin voir, que le monde n'est pas que de murs protecteurs, qu'hors de leurs frontières, la vie s'agite, violente, et blesse, mais la meute égoïste ferme les yeux sur ces plaies béantes, sur les âmes égarées dans l'ombre de villes suréclairées, non, la faune citadine se cache, perchée bien haut, vers le ciel, dans leur masures faîtes d'acier et de vitres polies, de miroir ne leur révélant que la morne réalité qu'ils se sont créés.
Nul besoin d'être aveugle pour le constater.

L'aveugle se dresse, encore tâtonnant, il se cogne aux étagères, et l'échos de chute de quelques ouvrages se répercutent en échos d'une maladresse qu'il voudrait contrôler.
Il va devoir réclamer de l'aide.
Et il déteste ça.

Demander, signifie avouer sa propre faiblesse, avouer ne pas pouvoir être indépendant, être soumis à un tiers, lui être redevable.
Il aurait presque envie de vomir, si l'information n'avait pas pris de si capitales proportions, vomir à quémander quelques réponses, à ses questions, car, complètement incapable, d'être libre de ses mouvements, libre de choisir sa...

Une voix.
Une voix qui, non, elle ne retentit pas, c'est un murmure, une hésitation, comme effleurant d'un frisson, qui n'ose pas, mais qui se force, comme d'un défi relevé, d'un courage à braver, et l'épreuve accomplie, inspire, soulagée.
Un petit bruit à peine perceptible, une gène comparable à la légère brise qui balaierait quelques mèches sauvages, un lourd soir d'été.

Mais Asphodèle ne peut pas y rester sensible, Aspodèle, hérissé comme un chat, s'est figé, il n'a pas eu à demander, la pitié s'est d'elle-même déplacée, il plante son regard vide en cette expiration déchirée, comme transperçant de sa non-vue, toute vie animée.
Il reste muet, semblant contempler, la présence d'une petite créature effacée, qu'il sent déjà dépassée.
Le gamin en hausserait presque les épaules, négligeant ce qu'il pouvait bien inspirer, mais il doit se concentrer, l'effort lui coûte, de ne pas penser qu'à lui, de travailler à améliorer la vie d'un autre, le vieux, son oncle.

Bien sûr, si on l'interrogeait, il répondrait, laconiquement, que c'est une question d'héritage et d'avenir, qu'il voudrait juste savoir de quoi sera fait son futur, mais de fait, il s'en fout, ce qui compte, pour le moment, c'est qu'il désire entendre encore longtemps, les quintes incessantes du vieil homme, ses sursauts de paroles pendant la nuit, ses exclamations grandiloquentes sur ce qu'il ne comprend pas, sa gentillesse et simplicité, Asphodèle avait trouvé en cet homme, une compagnie brute, taillée à la hache, sans nuance, qu'il pouvait comprendre, qui ne feignait pas, d'un naturel, d'une maladresse aussi, et au final, il aimait ça.
Alors le vieux, en vrai, il n'avait pas envie de le lacher.

Il soupire, longuement, cela fait combien de temps, que l'autre attend, à ne pas bouger, qu'il la libère d'une réponse où elle pourra se hâter de se décharger d'une compassion débordante?
Un peu trop certainement, Asphodèle répond d'une voix morne:


"T'as des livres à propos des cancers?"


et d'ajouter, comme d'une confidence arrachée:


"En braille."
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Marie M
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 2:40

Marie a souvent souhaité se réfugier dans un trou de souris, et c'est exactement ce qui se passe à ce moment. Sauf que d'habitude, il montre le bout de son museau pour s'enquérir de ce qu'il se passe, alors que là, il se contenterait de s'y cacher au plus profond. Parce celui qui lui fait face ne répond pas. Il reste impassible, et le fixe. Marie lui n'a pas osé lever les yeux pour détailler le visage de l'intru, il aimerais bien, mais il a peur de tenter l'experience. Les regards se font de plus en plus pesants, et Marie aimerait que l'autre profère ne serait-ce qu'un son, un misérable petit son. Visiblement ce n'est pas au programme...
Alors le documentaliste recule, commence à reculer à petits pas. Il va retourner dans son coin, et jamais plus, jamais plus il n'en sortira pour subir ça!
C'est à ce moment qu'enfin il parle. L'autre. Et si Marie n'avait pas été Marie, il aurait sans aucun doute répliqué d'une voix exaspérée qu"il n'a qu'a fouiller tout seul dans le rayon médecine merde!" Seulement Marie est Marie, et donc, il s'apprête à indiquer le rayon en question, un des seuls dont elle n'a pas encore lut le contenu, mais à peine a t'il le temps de proférer:


- C'est par l...

Quand l'autre l'interromp. Marie possède une mémoire exeptionnelle, mais encore faut il, pour qu'il sache quelque chose, que l'on le lui dise ou qu'il le lise. Or, il n'a pas encore examiné le visage de celui qui lui fait face, et les cancers, il ne connait pas vraiment.

- Pourquoi voulez vous qu'on hurle?

Parce que pour lui "braille" ça vient de "brailler". Il n'en connait pas encore d'autre sens. Toujours sans lever les yeux, il passe d'un pied sur l'autre, hésitant. Peut il tirer le quémandeur derrière une étagère histoire de se dérober aux regards, ou cela serait-il malpolit? Il ne comprend pas les étranges desiterata de son vis à vis et se sent mal à l'aise. Petit et sans défense à vrai dire, bien qu'il ne comprenne pas pourquoi.


Dernière édition par le Lun 9 Avr - 4:04, édité 1 fois
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 3:08

Abasourdi.
Asphodèle reste un moment interdit, s'interrogeant.


*Elle se fout de ma gueule?*

Car il a affilié la douceur de la voix à des intonations féminines, et même s'il se trompait, ce n'était pas comme s'il y accordait la moindre importance.
Il reste dubitatif sur le comportement à adopter. S'énerver? Lui en mettre une?
L'ado n'avait jamais fait dans la dentelle, il n'était pas un adepte de la douceur, mais plus d'une efficacité plus prouvée, plus rapide.
Mais on ne fait pas ce genre de chose dans un lieu public, et puis le vieux n'aime pas qu'il soit violent ou un peu trop brute, alors l'aveugle tache de se calmer, même s'il ne contiendra pas l'acerbe de ses remarques.


Lâchons la bride, et filons, après tout, s'il faut retenir sa main, il n'est pas besoin de retenir le "jeu".
L'adolescent s'approche, se privant inconsciemment aux regards spectateurs, il s'abaisse vers l'origine du son, et lui susurre à l'oreille:


"Si tu veux brailler, ou bien t'éclater en général, je peux aussi arranger ça."

L'air est taquin, mais l'expression intransigeante:
"Mais pour le moment, faudras que tu patientes, mais t'inquiètes, on dit que les aveugles sont plus doués, puisqu'ils regardent avec leurs mains" ajouta -t-il élevant la sienne délicatement, accrochant quelques mèches qu'il avait supposé présentes.

"Mais avant, tu me files un livre en braille, où on parle du cancer. Sauf si tu tiens absolument à me faire la lecture."
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 3:36

Marie, toujours attentive pour apprendre, percoit un étonnement. et cela l'étonne. Normalement, les gens ne sont pas vraiment étonnés par elle, plutôt elle étonnée par eux. Enfin, elle est déjà au summum de l'interrogation, absolument terrifiée par l'être étrange qui lui fait face, se demandant quoi faire et comment faire, ne comprenant rien à sa demande et voila que... Voilà qu'il lui sortait des trucs encore plus mystérieux. Choses qu'elle ne comprenaient pas.

- M'éclater? Ca fait mal non?

D'abord il s'approche, et automatiquement, la jeune médium recule, les reculant entre les étagères. Il a non seulement une aura bizarre, mais en plus elle n'a jamais aimé la promiscuité. Pour cela il faut aimer les gens. Il lève alors les mains vers elle, et par réaction la documentaliste lève enfin des yeux grands ouverts, perdue, et regarde enfin, sans le faire exprès, le visage du garcon qui lui parle. Et comme il est assez près, disons qu'elle a droit aux moindres détails. Et ces détails sont tellements perturbant qu'elle en oublie presque sa peur. Des yeux étranges, entourés de petites cicatrices, on dirait qu'il a été blessé. Et automatiquement, son corps réagit à sa curiosité avant que la peur ne reprenne ses droits. La jeune personne aux cheveux ivoire lève une mains, et ses doigts vont tout naturellement effleurer les petites marques, intriguée comme elle l'est de savoir ce que c'est. Et c'est un étrange tableau que ces deux êtres qui ont les mains dans des positions presques similaires. Mais juste après la peur reprend le dessus, et elle recule encore. Elle sort alors quelque chose de très stupide:

- Vous êtes aveugle?

C'était vraiment une question très stupide, mais remplie d'effroi. Marie n'imagine même pas sa vie sans la lecture, ne pas voir c'est le comble de l'horreur, la punition suprême, la catastrophe, l'apocalypse... Elle, elle continue a vouvoyer. On lui a apprit, elle applique. Et puis elle se demande comment on fait pour regarder avec ses mains, et si il faudra vraiment qu'elle hurle...

- Je ne sais pas si on a le droit de brailler.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 4:55

Effaré, le gamin est totalement, littéralement stupéfait.
Répondre à la provocation d'une manière si spontanée, si innocente?
Et puis le contact de cette main, sur ses plaies, son visage qu'il ne laisse vraiment toucher que par les médecins, ses cicatrices qu'il aurait bien aimé, inexistantes, ou plutôt, cette obscurité qu'il aurait voulu effacer, affronter le réèl plutôt que sans cesse l'imaginer.
Devenir aveugle, arrangerait un doux rêveur, libre de s'inventer et de se broder son quotidien de plus de dorures et d'atours, de plus d'extraordinaire, mais Asphodèle, même s'il ne s'en souvenait pas encore, avait vécu et grandit dans la rue, il en avait gardé une réalité froide, concrète, il n'était pas de ses idéalistes, mais plutôt de ses cyniques désabusés, traits qu'il avait conservé même amnésique.
Alors, être confronté à une pureté, à une candeur, forcément, cela perturbe.
Et ce contact, ce contact curieux et doux, le figea sur place, la respiration soudainement coupée, ses yeux qui s'écarquillent, la créature lui faisant face aurait agit de manière calculée qu'elle n'aurait pu mieux faire...

Car l'aveugle était là coincé, c'est pourtant bel et bien lui qui entama cette grossière parade, en réponse d'une écoeurante compassion supposée.
Il ne fit rien, rien pour arrêter la progression de ses doigts à elle (la créature), rien pour s'en délester plus vite, elle s'éloignera d'elle même, s'acculant de plus en plus au mur de livre, et lui, déstabilisé, semble la dévisager, abasourdi par ses mièvres questions.

Asphodèle n'est qu'un adolescent, pas très différent des autres, il n'a pas plus de sagesse que quiconque, et en général, lorsqu'une chose le dépasse, il l'évince, sans autre sommation, et l'oublie.
Mais c'est ici impossible.
Il en aurait presque oublier l'objectif premier (à savoir, une documentation relative au cancer), il se reprend enfin, soupirant très longuement.

Il a, après tout, peut-être à faire à l'une de ses retardée mentale que l'on place dans l'administration sous la discrimination positive, oui, c'est sûrement cela, les documentalistes ne sont jamais très loquaces, et celle la, est sans doute plus atteinte que les autres.

Comment réagir avec ce genre d'individu? Comme avec un enfant.
Comment réagit-on avec un enfant?
Il hausse les épaules, le petit le jeu le lasse, qui puis est si la victime n'en saisit pas le sens.
Et ses priorités sont autres, aujourd'hui.


"Je suis aveugle. Oui.
Mais si un jour je reviens pour qu'on s'éclate tout les deux, t'inquiètes donc pas, ça ne fait pas mal."


Un autre soupir.

"La braille, non que ça me déplairait de brailler avec toi, du moment que t'es bien foutue"
(ce qu'il ignorait)
"Mais, c'est mon moyen de lire, la braille, c'est une langue pour les aveugles, pour qu'ils puissent eux aussi, apprendre et lire."
Il ne s'attarda pas à d'autres explications, les jugeant suffisantes, et puis, il n'était pas instit', et n'ait pas de temps à perdre, il voulait juste qu'on lui file cette putain de documentation!
Le changement si soudain d'humeur l'avait empêché de s'énerver, mais ce n'était que temporaire, et l'agacement pointait son nez, il ne serait bientôt pas loin de vraiment l'effrayer...
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Marie M
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeLun 9 Avr - 12:02

Marie s’éloigne encore, mais cette fois ci, c’est plutôt pour jeter un œil autours de lui, pour se repérer et savoir où s’orienter. Car il n’a pas oublié la demande, il n’a pas oublié que si le jeune qui lui faisait face se trouvait là ce n’était pas pour le plaisir de ses beaux yeux, d’autant qu’il ne pouvait les voir, mais pour se documenter. Le médium tiens maintenant ses mains serrées contre sa poitrine, agrippées l’une à l’autre. Ce qui lui fait bizarre à lui, c’est que ce qu’il vient de faire sans le faire exprès, et qu’il regrette d’avoir fait d’ailleurs, à fait réagir l’aveugle un peu comme lui à l’épisode précédent. En fait, Marie a toujours peur, mais ce n’est plus vraiment de l’attitude de l’aveugle, plutôt justement de ce fait : Sa cécité. C’est une chose terrible, et peut être même est ce contagieux. Non… Non, ça, Marie s’en souvient, ce n’est pas contagieux, il n’y a que les virus ou les maladies qui sont contagieuses. Et comme il retourne à ses réflexions, à ce qu’il sait, non seulement il se calme, mais en plus il se souvient de ce qu’il a lut sur les… Cancers. Il se souvient de son impression première. Ils sont sournois, mauvais.

Ah bon, il lui confirme ce qu’il avait « deviné ». Il est bien aveugle, il ne peut donc pas lire. Et si il ne peut pas lire, pourquoi demande-t-il des livres ? Marie est un peu perturbé. Enfin, on dirait en tout cas qu’il se fait moins agressif. Pour autant, cela ne rassure pas le jeune humain. Peut être qu’il est comme un cancer ? Il fait semblant d’être plus gentil et après… Mais là, il lui propose quelque chose, en quelque sorte d’apprendre. Il aime apprendre, mais il n’est pas sûr que ça soit bien. Alors un peu perdu il répond comme on lui a apprit, poliment :


- Oh. Et bien j'en serais ravi.

Bien qu’il ne sache pas pourquoi l’aveugle désirait « s’éclater » en sa compagnie, ça ne devait vraiment pas faire mal. Ou sinon il ne le ferais pas non plus non ? Or là il a bien précisé : Tout les deux. Et puis il donne enfin une explication concernant les braillements, et Marie est soulagé de comprendre enfin. Résolut à faire son boulot, il redresse les épaules et attrapa l’aveugle pas la main pour le guider vers les rayons qui l’intéresse, tout en murmurant :

- Heureusement que le braille existe alors, au moins « Ils » peuvent encore lire.

Marie ne se préoccupait pas vraiment de savoir si on devait guider comme ça un non-voyant. Il s’était juste dit qu’il ne pouvait pas voir le chemin, et, au début, avait pensé à le porter mais s’était ravisé. Il ne se voyait franchement pas en train de le soulever. Alors il avait choisit l’autre option la plus naturelle. D’un seul coup, il s’arrêta, pensant à quelque chose, et lâcha la main de l’aveugle. Sans même parler il fonça dans les allées, à la recherche de quelque chose qu’il avait aperçu, il s’en souvenait parfaitement, il y avait une semaine.
Et quelques instants plus tard, il était de retours avec un lourd ouvrage à la main.
Le quémandeur avait-il bougé ? Il ne le remarqua pas en tout cas. Marie fourra l’encyclopédie en braille qu’il avait récupéré dans la main de celui qui pouvait la lire, et lui attrapa l’autre main pour continuer le périple. En fait, il s’était soudain souvenu d’avoir vu un vieil homme qui passait les doigts sur les pages d’un livre, et en s’approchant, Marie avait remarqué que le livre ne possédait pas d’écriture, mais des points en relief. Avec ce qu’il venait d’apprendre, tout s’était éclaircit.
Marchant à travers la bibliothèque, ils arrivèrent assez rapidement aux rayonnages désirés. Ceux plus axés sur la médecine. Arrivé là, Marie lâcha l’aveugle, et s’apprêta à le laisser chercher, mais il se souvint au dernier moment qu’il ne pouvait pas chercher, n’y voyant rien, et il fureta lui-même.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeMar 10 Avr - 1:41

Pas le temps de penser, de réfléchir, il est happé, contraint à suivre.
En bon impulsif, foncer ne le dérange pas, mais être entraîné, être "tiré", hissé d'un autre. Plus faible.
S'en rendre dépendant.

Tant d'émotions contradictoires, la main n'est pas désagréable, elle n'est pas moite, malgré le lunatisme de sa propriètaire, constamment tiraillée entre crainte et spontanéité, elle est chaleureuse, et étrangement déterminée, puisqu'un objectif es à suivre.
Ces deux êtres antagoniste se ressemblaient, finalement.
Lorsqu'un objectif était à atteindre, il n'y aurait pas une réflexion maladive, l'action restait la meilleure option, puis, il faudrait payer les frais d'une inconséquences.

Et l'innocence, le frappe, lui, le balafré, celui qui déjà trop vécu, pour ses 17 ans fourvoyé, celui qui déjà, ne s'en souvient plus, elle le foudroie, cette innocence, ne lui laisse pas le temps d'une réplique acide, ni de s'énerver, ni de blesser, que déjà, il reste pantelant, bras ballant, il vient de s'échouer, la sirène s'est délesté de son fardeau, et Asphodèle se retrouve perdu, en un océan de livre qu'il ne peut discerner.
La traversée trop rapide, ne lui a pas laissé le temps de s'orienter, il est obligé d'attendre, le céciteux, que son sauveur daigne revenir, et déjà, les traits familiers surgissent, ceux d'une colère qui ronge son frein, d'une liberté baffouée qui ne cherche qu'à s'envoler, brisant chaînes et règles.
Il enrage, et ses poings se serrent, ses sourcils se froncent, toute sa mine n'est plus qu'un étau colèrique prêt à exploser.

Il se doute bien, que c'est absurde, que c'est puéril, mais il s'en fout et l'autre, lui parait s'en amuser...

On lui tend un objet qu'il enserre automatiquement, l'aveugle relève un peu la tête, de nouveau surpris.
Dieu qu'il déteste ça.
Et de nouveau, il 'na pas le temps de réagir, de nouveau le courant l'entraîne au loin, sans pouvoir se freiner, vague trop puissante!
Et l'adolescent fulmine de plus en plus, les flammes jaillieraient presque de son regard éteint.

C'est qu'il ne peut rien dire contre elle, ce n'est pas sa faute s'il a besoin d'aide, ce n'est pas sa faute.
Mais contre qui hurler l'injustice?
Contre qui s'échiner, contre qui se révolter?

Et alors que Marie folâtre avec ses livres, le très fier Asphodèle s'écroule sur lui-même, ses genoux à terre, la tête penchée et les poings saillant, dont ses phalanges devenues si blanches, sembleraient presque transpercer la peau fragile.
Il se contient, il tente de se contenir, comme si l'on s'amusait à lui remémorer tout tragique de son histoire, à lui faire passer sous le nez des images de sa mémoire...
Qu'il ne peut pas voir!


"MERDE!"
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Marie M
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeMar 10 Avr - 3:03

Les doigts qui furètent sont longs et fins, agiles. Ils caressent, palpent, tâtonne, comme si Marie choisissait avec ses doigts autant qu’avec sa vue. Elle n’y connaît pas grand-chose sur les cancers, sauf que beaucoup sont mortels. Elle ne se pose même pas la question de savoir pourquoi un garçon aussi jeune demande déjà des informations sur un sujet aussi fatal. Peut être une autre aurait elle fait des conjectures, imaginant sans peine que l’aveugle était lui-même atteint par un cancer et cherchait a en apprendre plus, ou alors… Une petite amie condamnée qu’il essaye de sauver. Des situations romanesques et positivement mièvres. Marie à en fait complètement oublié celui qu’elle était censée aider… Elle s’est, comment dire… Passionnée elle-même pour le sujet.

Alors elle en ouvre un, un qui lui parait joli, il n’y a pas d’autre mot, parce qu’il faut bien commencer quelque part, et elle l’ouvre au hasard. Et les maigres informations qu’elle pêche dans le texte ne font que la faire trembler… Une maladie sournoise… Elle avait utilisé ce mot plus haut, il convient tout à fait. Sournoise, pernicieuse, rejaillissante. On a beau la tuer elle revient. Un phénix.
La jeune humaine s’arrête soudain de feuilleter. Elle sent que l’ambiance n’est plus la même. Sa peau frémit et son regard se porte sur l’aveugle, celui qu’elle avait complètement oublié. Elle avait bien sentit venir cette colère, mais elle ne s’attendait pas à ce que ça se manifeste par plus qu’un froncement de sourcil. C’est ce qu’on lui réserve d’habitude, un froncement de sourcils. Mais là, ce n’est pas un froncement non. En fait, il ne lève même pas la main sur elle comme il serait en droit de le faire en vue de son comportement assez.. ; Agaçant.

Marie se colle le dos contre l’étagère, morte de trouille qu’il ne fasse une crise ou quelque chose comme ça. Et elle observe sans faire mine de bouger le garçon s’affaisser, s’écrouler à genoux.Et la seule chose qui lui vient à l’esprit, c’est pourquoi ? Ainsi qu’un brin d’agacement à son tour. Il n’a même pas ouvert l’encyclopédie ! Alors elle ouvre son propre ouvrage à elle, s’avance, s’installe à côté de l’aveugle qu’elle ne fait pas mine d’aider, il a été méchant ! Et bien il a demandé des infos, il va les avoir ! et lit à voix haute.


Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormale au sein d'un tissu normal de l'organisme. Ces cellules dérivent toutes d'un même clone, cellule initiatrice du cancer qui a acquis certaines caractéristiques lui permettant de se diviser indéfiniment et de pouvoir former des métastases.
Un cancer est un terme général pour n'importe quelle maladie pour lesquelles certaines cellules du corps humain se divisent d'une manière incontrôlée. Les nouvelles cellules résultantes peuvent former une tumeur maligne (un néoplasme) ou se propager à travers le corps.


Elle laisse ensuite planer un silence, puis tout à ses réflexions, assise en tailleurs, elle regarde le plafond et parle pour elle-même réitérant la pensée qu’elle avait eut un instant avant :

- C’est un phénix métamorphe qui vient du côté du mal.

Cela faisait très enfantin, mais comment résumer des termes si compliqués ? Et encore elle avait évité l'origine du mot. Quoi qu’elle avait parfaitement comprit chaque mots, car le langage soutenu lui était beaucoup plus familier que l’argot. On ne trouve que peu d’argot dans les livres, mais le langage y est soutenu a chaque page.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeMar 10 Avr - 14:12

Il va la tuer.
Il va la tuer, ou du moins porter ses doigts à lui, ses doigts bagareurs et grossiers, ses doigts habitués aux travaux manuels et à se débrouiller, ses mains pleines de cales, d'écorchures, assujetties au froid et autres diverses meurtrissures.
Il va l'étrangler, se jeter sur elle, faire taire cette petite voix vindicative et victorieuse, faire taire cette étalage de connaissance arrogant, lui faire bouffer.
Ses phalanges ne vont pas tarder à jaillir de ses mains, s'ils continuent à ce rythme.

Elle le fait exprès non? C'était pourtant visible qu'il se retenait.
Elle l'aura voulu.
Et l'encombrante encyclopédie tombe lourdement, alors qu'il se dresse hâtivement, ne laissant pas le temps à l'androgyne de réagir, non, il la plaque sur l'étagère, la coinçant, entre ses mains grossières, ses mains barbares de survivant, la surprenant à son tour, libérant totalement ses pulsions sauvages:


"ça t'amuses?
Tu t'éclates à en faire baver?
T'aimes tellement ça, t'acharner?"


Que lui faire? L'achever vraiment? La clouer à terre, d'une bonne leçon?
Faire disparaître en tout cas, toute prétention de sa voix.

Et que fait-il, le fou?
Il agit sous la pulsion, sous le désarroi, sous tout ce qu'il n'arrive à saisir.
Il fait ce qu'on n'attendait pas de lui, en pareil situation.
Il lui plaque sa bouche sur ses lèvres, et l'embrasse, sauvagement, éperdument, comme d'une vengeance enflammée.

Il ne s'interrogera pas plus en avant sur son geste, c'est parti ainsi, il n'a pas le temps de le regretter.
Car déjà, il s'échappe, courant vers la sortie, laissant là une Marie désarçonnée, probablement ébranlée, il s'enfuit sans n'avoir vraiment récolté d'espoir, à sauver.
Il ne se blessera pas, dans sa course, l'appel de l'air libre sera le plus puissant, l'aidant en sa fuite salvatrice...
Où il n'a pas le temps de se poser de question.






[Hj: Tu l'as cherché xD
Bon j'lai fini de mon côté, sauf si tu lui cours après xD]
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Marie M
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MessageSujet: Re: RIEIADDUNE*   RIEIADDUNE* Icon_minitimeMar 10 Avr - 17:10

[ Pas son genre xD de te suivre, dommage... Et dit moi, t’as un don pour les fuites au hasard toi^^]

Marie a replongé son regard sur le texte. Il trouve ça si terrible, mais en même temps fascinant. Pour lui, c’est facile de trouver une raison à l’intérêt de l’aveugle pour un sujet pareil. Alors il tourne une page, ses grands yeux dorés glissant sur les lignes. Et puis soudain, il se raidit. Il se raidit et s’écarte un peu de celui à côté duquel il s’est installé… Marie est médium, même si lui-même ne le sait pas vraiment, et il perçoit les ondes de colère contre… Contre lui. Qu’a-t-il fait pour mériter ça ? Marie referme lentement l’ouvrage qui gît encore sur ses genoux. Aura –t-il le temps de se carapater avant que tout n’explose ?

Et soudain il est debout, l’autre, et Marie se met a trembler de façon incontrôlable. Il a même trop peur pour faire le moindre geste, se défendre. Comme ces biches qui restent immobiles face au fusil, ou les condamnés à mort par fusillade. On pense souvent qu’ils ne se dérobent pas par courage. C’est souvent qu’ils sont trop terrifiés pour bouger. Et là c’est l’aveugle qui le fait bouger. Le lourd volume quitte ses mains, et frappe le sol. On pourrait très bien imaginer un ralentit à cet instant. Du moins c’est sûrement à cet endroit qu’un réalisateur le placerait. Les deux livres qui tombent tour à tour sur le sol, le léger rebond, et Marie qui ne peux pas fuir, plaqué contre une étagère. Il n’a eut le temps que de placer ses mains devant sa poitrine, à plat vers l’autre, comme pour le repousser, mais ces mains ne font rien, elles se contentent d’être là, comme un paravent.

Marie est pétrifié, tremblant, les yeux écarquillé et la bouche ouverte, dans l’expression la plus parfaite de stupéfaction terrorisée. Ses yeux fixés sur ceux, morts de l’aveugle. Et à ce moment, la seul chose qui lui vient à l’esprit c’est : Comment est ce qu’il a fait pour savoir ou j’étais ? Il ne comprend pas. Non il ne s’est pas amusé, et puis encore ce mot… S’éclater… ll n’est pas éclaté, ce qui veut dire que ce mot signifie autre chose.

Oui, pour oublier la situation présente, Marie a toujours eut la même technique, devenue réflexe, il pense à autre chose… Comme quand Papa.. ; Quand… Non
C’est pas à ce genre de choses là qu’il faut penser…
Mais pourquoi est ce qu’il lui en veut ? Il n’a fait que lui dire ce qu’il voulait entendre après tout non ? Marie n’aurait pas été Marie qu’il se serait mit en pétard, mais ce genre de réaction… Marie connaît pas.

Et là il lui arrive un des trucs les plus étranges de sa courte vie. Il s’attendait à se faire crier dessus, donc pas de surprise pour ce passage, il s’attendait à n’importe quoi ensuite, mais le genre de n’importe quoi prévisible, comme se faire taper, ou envoyé il ne sait pas où… En tout pas à ce qu’on l’embrasse.

Il en reste tellement estomaqué qu’il reste dans la même position une minute après que l’aveugle soit partit. Ensuite, lentement, il baisse les mains, se laisse tomber par terre, et enfin, porte une de ses mains à ses lèvres pour les effleurer. Et un timide sourire, comme un rayon de soleil naît sur ces mêmes lèvres qui n’avaient, jamais, jamais connu ça.
Marie reste dans cette position, les yeux baissés et le leger sourire sur son visage pendant dix bonnes minutes qu’il ne voit passer avant de subitement se réveiller. Et là les questions affluent dans sa petite tête. Pourquoi est ce qu’il a fait ça ? Avec les ondes de haine qu’il dégageait, c’était la dernière des choses possible… Mais peut être qu’il vient d’un pays ou ça veut dire autre chose, ou alors c’est Marie qui a mal interprété le comportement juste avant…

Alors Marie se lève, et va chercher les explications dans le seul endroit qu’il connaît : Les livres.
Et puis si il ne trouve rien, qui sait, peut être Mr Kadamon pourra lui expliquer tout ça. Même si il ne sait pas trop ce qu’est le « ça ».
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