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 Devant le lycée

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Melchior
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MessageSujet: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 11:01

Si sa mère lui avait proposé de le mener en voiture, il avait refusé ; aussi Melchior, après plus de deux semaines d'hospitalisation, revenait au lycée à pied, comme toujours. Fenril lui collait aux talons, refusant de le quitter d'une semelle après le temps qu'il avait passé sans presque pouvoir l'approcher. C'était plus ou moins habituel que son chien l'accompagne à l'école ; une fois arrivé, et après la séance de gratouilles réglementaire, il saurait retourner à la maison seul. Une fois seulement, lors d'un de ces trajets, la fourrière s'était avisé d'attraper le berger belge ... le raffut qu'avait fait Melchior en allant le récupérer, la colère dans laquelle il s'était mise, lui avait valu une annotation "outrage à agent" dans son casier judiciaire. Mais ... ils n'avaient jamais retouché à son chien.

Arrivé devant le lycée, au lieu d'y entrer directement, il s'assit sur le bord du trottoir avec un soupir, ôtant délicatement son sac. Malgré les bandage, masqués par ses vêtements, les bretelle du sac meurtrissait ses épaules brûlées. Il se demandait avec appréhension combien de temps faudrait-il pour que la douleur disparaisse totalement ... et combien pour que sa peau n'ait plus ces dérangeantes et laides marques ...

Fenril, poli dans son genre, se dirigeait vers les élèves qu'il connaissait et leur faisait une courte fête ; la plupart du temps ils le caressaient, puis cherchaient Melchior des yeux et lui adressait un bref salut. Mais aucun ne vint à lui pour lui demander ce qui lui était arrivé (les commérages avaient courut suffisamment vite pour que tout le monde soit au courant), où si il allait mieux. Après avoir bien répandu ses longs poils sur le pantalon du surveillant à l'entrée du lycée, Fenril revint vers son maître, docile, et s'assit à coté de lui. Melchior, par automatisme, leva la main et le gratta distraitement derrière les oreilles.
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Valenski
Invité




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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 15:08

Elle s’était levée en retard, ça lui arrivait rarement, normalement Malik se chargeait de venir la réveiller mais ce matin cet imbécile s’était levé sans prendre la peine de venir la secouer.
Sa mère et son père étaient en voyage pour un mois et son frère Nicolas était chez sa copine. Il n’y avait donc personne pour la réveiller.

Pourquoi n’avait elle pas mit le réveil ? Elle l’avait mis mais elle ne l’entendait jamais, son frère était donc chargé de la réveiller, chose qu’il n’avait pas fait surement pour se venger de la petite altercation qu’ils avaient eu la veille au soir.

Heureusement pour elle, Roxie, le chiwawa de sa mère n’avait rien trouvé de mieux que de venir sauter sur son lit parce qu’il avait envie de jouer, elle détestait quand il faisait ça, Ariane était généralement très dure à réveiller le matin et aimait que cela soit fait en douceur. Mais aujourd’hui elle lui avait donné une double ration de pâté pour service rendu.

Elle s’était lavée et habillée en vitesse pressée de se rendre en cour et de narguer son frère adoptif en lui faisant comprendre que son stratagème pour l’humilier le matin (elle détestait être en retard par-dessus tout) n’avait pas marché.

C’est donc un peu essoufflé qu’elle arriva à l’école. Elle releva la manche de son pull pour regarder l’heure et constata qu’elle avait oublié sa montre, ainsi que son GSM. Elle regarda autour d’elle, elle ne voyait personne qu’elle connaissait, sauf …Melchior, enfin il lui semblait que c’était son nom ils étaient dans la même classe depuis le début de l’année mais ne s’étaient jamais adressé la parole. Il avait été absent ses dernières semaines on disait qu’il avait échappé de peine à un incendie mais à première vue il ne semblait pas aller mal. Elle s’approcha de lui.

« Excuse moi tu n’aurais pas l’heure »
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Melchior
Invité




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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 15:45

Melchior n'avait pas entendu Ariane arriver, perdu dans ses pensées, et fut un peu étonné d'entendre sa voix, venant de derrière lui. Il releva la tête, regardant un instant la jeune fille, essayant de la recadrer. Ah oui ... impossible de se souvenir de son prénom, et encore moins de son nom, mais elle était de sa classe. Sans pousser la complaisance jusqu'à se relever pour lui parler, il dit d'un ton qui ne tenait ni de la sympathie ni de l'antypathie - peut-être simplement de l'indifférence ? :

" ... Attends une minute. "

Il n'avait pas de montre sur lui, mais dans la poche avant de son sac, une vielle montre au bracelet cassé. Il la gardait là à cause de leur tyranique professeur de maths, qui pouvait passer près de cinq minutes à les sermonner si ils n'avaient pas leur montre pendant les contrôles ... Il tira son sac à lui et ouvrit la petit poche avant, fouillant pour y retrouver son bien. Pendant ce temps, Fenril s'était relevé, et reniflait Ariane avec gentilesse et curiosité, sentant l'odeur de Roxie.

Melchior sortit sa vielle montre, et lu l'heure à haute voix pour sa camarade de classe, avant de le ranger à nouveau en reposant son sac sur le coté. Elle n'était finalement pas arrivé en retard - elle avait dû s'en douter vu le nombre d'éléve devans le lycée -, mais la sonnerie annoncant la première heure de cours allait sans doute retentir dans les secondes qui suivraient.
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Asphodèl
Invité




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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 17:20

Le lycée, brouaha impétueux que seul le strident d'une sonnerie pourrait calmer.
Une foule de jeunes excités qui s'apostrophe, parade devant une popularité factice, joue aux futurs grands, gardant l'inconscience adorée... rebelle.
Le gamin haussa les épaules, ce n'était pas son monde, il le sentait bien, tout était trop poli, trop respectueux des règles, des genres, des catégories.
Il n'aimait ne respecter que les siennes.
Il n'appréciait pas non plus, le changement d'intonation des professeurs qui croisaient son regard.


"Depuis son aggression, Quentin a totalement changé!
Enfin, il est toujours aussi taciturne, mais, comme si son handicap l'avait révélé, il s'interesse plus aux cours, il s'investirait presque!
Même si d'énormes lacunes que je n'avais pas décelé les mois précèdent apparaissent à combler!
Il faudra lui faire donner des cours de soutiens!
Il me paraissait malsain et me mettait mal à l'aise, mais désormais, je ne sais pas si, c'est son changement d'attitude, le fait qu'il soit tellement différent du Quentin que nous avions le malheur de cotoyer, ou bien la chirurgie réparatrice que son visage du subir?
Mais j'ai presque envie de l'aider.
Et puis, je sens qu'il a du potentiel ce gamin!"
ajoutait Mme Jourdan, le professeur de littérature, alors qu'Asphodèle était dissimulé par hasard, un peu plus loin.

Il n'aimait pas ça, décidément, le fait de ne pas "se ressembler", de se faire parfois apostropher par des élèves qui "maintenant le préfèrent à avant", leur posait-il des questions lui?
Non, il n'avait pas d'avis.
Il ne les connaissait pas et ne désirait pas y remèdier.
Qu'on lui foute la paix, qu'on le laisse avec ses chimères de mémoire.

Un halètement, le poil doux et chaud d'un animal qui réconforte ses mains d'une affection poisseuse, Asphodèle surprit écarquille ses yeux vides d'expression, il laisse courir ses mains sur la fourure du dit chien, le caressant avec plaisir, c'était le compagnon de Lain, s'il se souvenait bien, on lui en avait parlé, un gamin reclus et timide, qui ne s'affichait pas, ou que peu.
Un type à problème avait senti Asphodèle.
ça puait le complexe, une probable tête de turc.
"Quentin" ramena son attention sur le chien.


"Il a de la chance, une bête comme toi n'a pas besoin d'harceler pour comprendre, elle comprend, point barre, sans se poser de question, elle aime."


Il continuait, distrait, à caresser l'animal, accoler au mur, alors que la sonnerie honnie, retentissait pour rabbatre le troupeau habituel.
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Valenski
Invité




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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 18:10

« Attend un peu »

Elle le regarda sans comprendre elle n’avait pas l’intention de bouger et commença à parler.

« Je n’… »

Elle ne finit pas sa phrase se rendant compte qu’il cherchait sa montre, elle rougit, honteuse de sa bourde et se concentrât sur le berger belge qui venait mendier des caresses.

« Comment s’appelle-t-il ? »

Melchior ne sembla pas entendre sa question ne lui répondit pas, il sortit une vieille montre de son sac et lui indiqua l’heure. Elle s’autorisa un sourire, elle n’était pas arrivée en retard, elle avait même cinq minutes d’avance.

C’est à ce moment là qu’elle aperçut son frère. Assis sur un banc non loin d’elle,il était avec une fille. Blonde, plantureuse, l’air stupide; elle s’appelait Maria si ses souvenirs étaient bons . Ariane grimaça, elle était sûrement sa nouvelle petite copine du moment, elle lui donnait deux jours pas plus.
Lorsqu’il l’a vit, Malik sembla étonné de la voir à l’heure, elle le gratifia d'une belle grimace puèrile avant de regarder ailleurs. Elle règlerait ses comptes avec lui plus tard.

Elle caressait machinalement Fenril ,soupirant en pensant à la journée de cours qui l'attendait .Elle sursauta quand il se déroba à ses caresses pour se diriger vers Asphodèle. Elle ne le connaissait pas juste de nom, nom plutôt étrange cela dit en passant. On lui avait dis qu’avant c’était un type plutôt bizarre et pas très recommandable mais à présent il était amnésique.

Elle se demandait si comme elle, il cherchait à savoir qui il était avant. Elle haussa les épaules après tout ce n’était pas ses affaires. Elle resta accroupie ,regardant Fenril se faire caresser par le jeune homme sans s’apercevoir que la sonnerie avait déjà retentit.
.
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Melchior
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 18:53

Melchior n'avait pas fait attention à la question d'Ariane. En revanche, il releva le visage, un peu étonné, quand son chien les quitta pour aller s'occuper d'un inconnu. Il les regarda d'un air absent, pas vraiment très intéressé par le garçon qui se trouvait là-bas. La sonnerie finit par retentir, peu de temps après ; tous les élèves se mirent en branle, se dirigeant d'un seul mouvement vers l'entrée de l'établissement, qui semblait presque les absorber. Ne pas suivre le mouvement était terriblement tentant - mais bon, le rationnel reprenait vite le dessus, il n'était pas vraiment temps de sécher les cours ...

Il se releva sans un mot, prenant son sac et se passant la bretelle sur l'épaule, momentanément oublieux de ses brûlures ... elles lui revinrent vite en mémoire sous la forme d'une douleur aigu, dû au frottement du sac mis trop rapidement, et il grimaça, se crispant, et l'ôtant de son épaule. Il décida de le tenir à la main, et avanca un peu, sans prendre garde à ce que pouvait bien faire Ariane, pour siffler Fenril. L'animal dressa les oreilles, octroya une dernière léchouille à Asphodéle, et courut vers lui, gaiement.

Melchior le caressa un instant, puis fit un geste, tout en lui disant d'une voix forte :

"Allé, Fenril. A la maison ! "

Le chien s'arréta de lui faire la fête, le regardant piteusement ; mais il réitéra son ordre, et le berger belge finit par obéir, se frottant une dernière fois contre lui avant de partir au petit trot, prêt à traverser la ville pour rentrer chez eux. Melchior le regarda s'éloigner, pensif, puis se retourna de nouveau vers l'établissement. Une fois de plus, il regarda Asphodéle, sans vraiment d'arrières pensées.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 20:56

L'aveugle se souvint d'une parole, il y a quelques jours à peine.
Une voix rauque, desespèrée:
Citation :
"Veinard..."
L'était-il tant? Pas vraiment non, le poid d'un regard, se sent toujours, pas besoin de voir, la pitié à une odeur, comme comme l'intonnation d'un jugemant, tout se sent, se renifle, se debecte.
Les vrais veinards seraient ceux qui ne quittent plus un monde créé de toute pièce, les autistes, ceux dont l'innocence ne pourrait être pervertie par un réèl superficiel, en tout cas pas consciemment, ces êtres aux murs de silence et rêves eveillés, d'un coup, Asphodèle les enviait.

Mais on ne peut pas tout avoir n'est ce pas?
L'amnésie, la cécité.
Pourrait-on le prendre comme une seconde naissance?
Une seconde chance de devenir ce que l'on aurait souhaité? Oublieux des erreurs passées, des regrets.

Mais comment faire, sans leçons acquises? Laisser à l'inconscience le libre choix?
Et si nous redevenions exactement ce que l'on ne souhaitait pas?
La gerbe serait sanglante et noierait toute image, toute affection pour cette vie, si... infidèle.

Alors comment, se réaliser?


La sonnerie s'est tû, le capharnaüm du lycée lui, se meut encore.
L'aveugle attend patiemment, on lui refuse l'indépendance, de se tromper, assigné à une "aide médicale", jeune femme complaisante et mièvre, bavarde cachant son malaise par un flot incessant.
Oui vraiment, il aurait préféré être sourd.
L'aide est encore en retard, à son habitude, la tentation est grande, de se risquer à se perdre dans la foule, opaque, d'être seul en elle, protégé par leur masse et l'impossibilité d'une rencontre plus intime.
Il a promis au vieux Tom d'être plus conciliant, plus affable.
Il attend donc, sous le poid de regards, de bruits et d'un jappement de chien, qui s'éloigne au loin.
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Valenski
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 22:56

La plupart des élèves qui étaient assis devant le lycée se levèrent pour entrer dans l’établissement, elle regardait autour d’elle un peu perdue.
Souvent dans la lune, elle avait parfois un petit temps de retard sur la réalité. « Ses amies » la connaissant bien ou plutôt connaissant Ariane et s’en accommodaient la laissant dans son petit monde.

Elle se demandait souvent pourquoi es-ce qu’elle continuait à jouer le rôle d’Ariane, la gentille ado, la sympathique camarade de classe parfois un peu bizarre. Un rôle tellement commode qu’elle avait pris après sa sortie de l’hôpital. Elle n’en savait rien, elle continuait désespérément à chercher qui elle était, elle voulait se souvenir, même si ça devait lui faire mal, mieux valait avoir mal et savoir qui ont était plutôt qu’oublier et continuer à jouer la comédie.

Parfois il lui semblait que le brouillard dans lequel elle était plongée s’éclaircissait et il lui semblait que des brides de souvenirs revenaient à elle mais ce n’était souvent qu’une impression éphémère et alors elle se retrouvait avec son amnésie pour seule compagnie, encore plus frustrée que d’habitude.

Plongée dans son monde, elle sursauta quand Melchior cria à son chien de rentrer, elle était ébahie, Roxie était à peine capable de trouver le chemin de son panier tout seul.
Elle resta la soupirant et regarda le chien partir libre d’aller ou il désirait, liberté qu’elle aurait bien aimé avoir surtout en songeant au cours de Mathématiques et à l’interrogation qui allait probablement en découler. Elle détestait les Maths.

Tout le monde semblait se diriger vers l’école, elle hésitait, ce n’était pas dans ses habitudes de sécher les cours mais elle n’avait pas étudié ses maths et sa moyenne risquait de passer en dessous du seuil acceptable. Elle allait prendre une décision ,quand les yeux rivés toujours sur le chien qui traversait la route, elle s’aperçut que le conducteur de la voiture n’avait pas l’air décidé à freiner.
Même si elle n’aimait pas vraiment les chiens, elle ne put s’empêcher de crier par réflexe.

« Attention »
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Melchior
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 18 Mar - 23:36

Melchior venait juste de làcher son chien du regard que la fille qui lui avait demandé l'heure l'instant précédent cria. Attention ... ? Pas réactif pour deux sous, il se tourna, lancant un regard amorphe vers l'endroit qu'elle indiquait ... et ce qu'il vit le tétanisa. Fenril, son chien, traversait la route en trotinnant ; et une voiture roulait. Foncait droit devant elle, sans même ralentir. Pendant un instant, Melchior vit réellement son chien se faire percuter par la voiture, les roues lui passer dessus ...

Puis il réalisa que la vision d'horreur n'était présente que dans son esprit. Le conducteur de la voiture semblait enfin avoir vu l'animal, et donna un brusque coup de volant, l'évitant de justesse dans un crissement de pneux, mais le cognant un peu à la hanche en lui faisant làcher un glapissement de douleur. Melchior fut nettement plus réactif qu'auparavant ; laissant tomber son sac, il courut vers la route, foncant au milieu sans se préoccuper d'éventuels autres voitures. Il avait peur, il était affolé ... et si Fenril était blessé ? Tremblant, la voix colérique, il se tourna vers une route désormais déserté, et guela un inutile et rauque :

" ... connard !! "

Suite de quoi, les membres encore tout tremblant, il se pencha vers Fenril. Le chien, quoique claudiquant, ne semblait pas plus affecté que çà ; sans doute n'avait-il pas était réellement blessé. Pourtant Melchior ne pouvait se décrocher de lui, lui dire une fois encore de rentrer, cesser de le caresser, ainsi, au milieu de la route ... il avait complétement oublié, alors, le lycée, le cours qui allait commencer d'une minute à l'autre, et les deux autres élèves qui, comme lui, ne semblaient pas étre motivés à suivre la masse lycéenne pour cette monotone journée de cours et d'ennui. Car après tout ... ces cours, ces élèves, ce lycée ... son chien lui paraissait nettement plus important, sans hésitations.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeLun 19 Mar - 2:35

Un bruit d'accelation, un cri, les crissements des pneus martelant le sol, un choc, une plainte douloureuse, et encore un cri de colère, de peur, de rage, d'impuissance alors que la voiture s'éloigne.

L'aveugle s'est approché, guidé par la rage de celui qui refuse de se calmer, les voitures rôdent, dangereusement comme de vautours sur leurs prochaine dépouille. Il s'agenouille et tend la main, cherchant la douceur d'une fourure d'un museau, le chien qui l'aggrémente encore de quelques marques rassurantes, l'aveugle apostrophe son propriètaire:


"Tu veux vraiment l'achever à rester sur la route?
Sois pas con, ramène le sur le trottoir, il est en vie.
Il a même l'air d'aller bien.
Toi par contre, j'pourrai jurer que t'as une gueule affreuse"
ajouta-t-il d'un sourire goguenard, appuyant un peu plus l'ironie de cette dernière phrase.
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Valenski
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMar 20 Mar - 0:10

Elle était restée prostrée sur le trottoir comme tétanisée, elle hésitait après tout ce n’était pas son chien. Lain allait peut-être lui en vouloir si elle venait voir ce qu’il en était.
Elle s’approcha, la circulation avait repris son cours et Melchior était au milieu de la route son chien boitillant et manquant de se faire écraser à tout moment.

Elle leva les yeux au ciel, il était idiot ou quoi …
Elle le rejoint évitant de justesse les voitures qui n’avaient pas l’air de se soucier d’elle et s’agenouilla à côté de lui, elle s’apprêta à lui dire quelque chose lorsqu’elle fut interrompue par Asphodèle.

Elle se tourna vers lui levant les yeux au ciel consternée par ses paroles, fallait-il vraiment que les garçons se provoquent dans toute les situations ?

C’était la première fois qu’elle l’observait de près, elle savait qu’il était amnésique par contre, elle ne l’avait pas imaginé aveugle, elle se plongea dans ses yeux étranges qui ne verrait plus jamais rien voir. Elle se sentait soulagée qu’il ne puisse pas se rendre compte qu’elle l’observait.
Elle se demandait s’ils s’étaient connu avant leurs amnésies respectives.
Elle se retourna vers Melchior et l’apostropha gentiment.

« Il a raison, vous allez vous blessez à rester ici, ça serrait un peu con, il a juste du se faire une légère entorse… »

Elle se leva attendant que les autres fassent de même, un chauffeur passa à toute vitesse à côté d’eux lui envoyant ses cheveux dans la figure, il klaxonna leur adressant un signe des plus vulgaire. Elle haussa les épaules pas très intéressée, elle attendait les deux garçons, elle n’osait pas proposer son aide à Asphodèle de peur qu’il le prenne mal.

« Alors, vous avez l’intention de camper ici ? » Non parce que si il ne se décidait pas à bouger elle les laisseraient tout les deux en plan.
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Melchior
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMer 21 Mar - 9:33

Le flot de paroles presques croisés des deux autres eut comme principal effet d'énerver davantage Melchior. L'un lui faisait la moral, l'autre renchérissait ... mince, mais il savait bien qu'il devait bouger, il n'allait pas rester ici toute la journée ! Il les foudroya du regard, et déclara platement :

" ... faites pas chier. "

Sur ce, faisant suivre son chien en ayant une main sur ses épaules, il retourna sur le bord de la route. Fenril, sans être vraiment traumatisé oû blessé, était en revanche satisfait de ce regain d'affection alors qu'il croyait devoir quitter son maître pour la journée, et en profitait.
Melchior lui tâta doucement la cuisse, cherchant oû il avait mal ; et quand il appuya un peu le chien laissa échapper un bref gémissement. Il grimaca, se releva ... semblant se souvenir de la présence des deux autres, il leur dit avec un soupir :

"Retournez en cours, y'a rien d'intéressant à voir ... "

Et il se détourna, près à se diriger non pas vers le lycée mais en centre-ville. Oû allait-il ? Au vétérinaire, pardi ! Vous savez, tous ces avertissements qui vous disent "Après un accident, apellez quoiqu'il arrive des secours, même si vous n'avez aucune blessure externe" ... Si Melchior n'aurait jamais aplliqué ce conseil sur sa propre personne, pour son chien c'était différent. Il n'envisageait même pas de se rendre au lycée avant de s'être occupé de lui - et puis, avouons-le, la raison de rater les cours qu'il attendait s'était présenté à lui.

Qu'allaient faire les deux autres ? Qu'allaient-ils penser de lui après ses réactions pour le moins antypathique ? Pour dire vrai, il s'en moquait un peu.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMer 21 Mar - 19:56

Un regard appuyé lui titilla la nuque, l'impression désagréable d'être dévisagé, l'aveugle haussa les épaules, comme pour se défaire de cette inquisition gênante.
Une voix féminine qu'il n'avait pas encore remarqué, retentit, confirmant ses "conseils". De quoi se mêlait-elle, celle-là?
Il n'y a aucune utilité à se répéter, Asphodèle regretta soudainement de s'être déplacé, d'avoir fait l'effort de se rendre "humain" pour l'occasion, lui qui ne pensait jamais qu'à lui même (Il aurait nié l'affection visible qu'il ressentait pour le vieil oncle lui servant de Tuteur, plutôt s'arracher les tripes que d'afficher une attache!).
L'invective lancée par la jeune fille fut suivie de très près par le frôlement dangereux d'un autre chauffard et la réplique charmante du principal concerné.
Asphodèle suivit le mouvement, se guidant aux voix et remarques émises, comme d'un radar, avant de sourire à la dernière phrase:


"Et même s'il y avait eut, ta gueule gâcherait le tout, non?"
Nième sourire goguenard et mine provocante, l'aveugle en adepte du cynisme, jubilait presque de telles perches.

Subitement, une présence indésirable se fit sentir, suivie d'une voix nasillarde, pleine de reproche et d'autorité factice:


"Que faîtes vous encore dehors?
Et que faisiez vous en plein milieu de la route?
N'avez vous pas de yeux pour voir que c'est dangereux?"
elle se reprit, soudainement gênée,
"Monsieur Delorme! L'on vous cherche partout!
Nous avons prévenu l'aide médicale qu'il était inutile qu'elle se déplace, en effet, vos professeurs ont déclaré une grève subite.
Je vais demandé à ce qu'on vous reconduise chez vous.
Monsieur Lain, sachez que la possession d'animal est interdite au lycée, Mademoiselle Valenskii...
Vous êtes chanceux pour cette grève, la prochaine fois, je serai moins tolérante et vous vous verrez tous écoper d'un billet de retard."


Le sourire d'Asphodèle s'agrandit, éborgné par une légère grimace à l'entente de son "nom", il répliqua, tout aussi vif, nimbé dans son insolence naturelle:

"On prévient l'aide mais pas l'handicapé? Et les autres élèves, c'est des pouilleux?
Non merci, j'ai pas besoin de ton aide, je suis pas encore complètement gâteux pour retrouver mon chemin.
Et j'ai même ptêt une vie en dehors de chez moi, mais ça, tu pourrais pas comprendre."


Le visage du CPE (car il s'agissait bien d'elle) se crispa en se teintant d'une couleur colèrique:

"Monsieur Delorme, je ne vous autorise pas à autant de familiarité!
Vous êtes prié de me respecter tout autant que le corps enseignant!
Nous n'avons pas élevé les cochons ensemble..."


Delorme la coupa vivement:

"Et c'est tant mieux, j'aurai pas voulu de l'odeur.
Je ne respecte que les gens de valeurs, tu m'as rien prouvé de la tienne, j'ai pas de considération à t'accorder."

Courroucée et proche de l'apoplexie, Mme Verargue (appelée amicalement "Pintade" par la plupart des élèves), avait élevé la main prête à gifler l'insolent, elle se retînt au dernier moment, se rendant compte de la situation.

"Monsieur Delorme", ajouta-telle glaciale,
"Une telle réaction mérite punition, et vous pourrez être certain que l'on préviendra votre oncle de vos derniers agissements.
Un renvoi momentané n'est pas à exclure avec un lot addapté de retenue.
Veuillez me suivre."


L'adolescent, hilare, secoua la tête:
"J'crois pas non.
Ton autorité, c'est à l'intérieur du lycée, dehors, t'es plus rien.
J'ai pas à t'obéir, tu l'as dit toi-même, on est en grève."

Cependant Asphodèle était moins à l'aise qu'il ne paraissait, la mention de son oncle n'était pas bienvenue, il n'avait pas la moindre envie d'infliger aux vieux une peine de plus.

"Puisque c'est ainsi, croyez bien que la punition sera amenée en conséquence!" ajouta la Pintade à l'autorité bafouée,
"Quant aux autres, qu'avez vous à rester planter là?
Rentrez chez vous immédiatement!"




[Nota: cette CPE est inspirée d'un personnage réèl]
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Tobias M
Invité




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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeJeu 22 Mar - 19:14

En parallèle des évènements touchant le pauvre chien, un autre drame avait eu lieu. La victime était une petite blondinette en seconde, qui avait pris son courage à deux mains pour aller parler à celui dont elle était amoureuse : Tobias Michael. Elle était éperdument éprise de ce jeune homme qu’elle trouvait plus que beau, auquel elle trouvait beaucoup de classe, et qui en plus était un musicien génial. Et oui, un soir où elle était sortie avec des amies, elle l’avait vu en concert. Une révélation que ça avait été, pour sûr. Elle était certaine qu’il lui avait jeté des regards à plusieurs reprises en plus. Si ça ce n’était pas un signe, qu’est-ce qui pouvait bien en être un ? Elle s »était donc décidée à aller le voir avant le début des cours aujourd’hui, malgré que ses copines l’ai prévenue qu’il sortait sûrement avec la fille qui venait parfois le chercher. Elle savait que ce n’était pas vrai, voilà plusieurs semaines qu’on ne l’avait pas vu venir.

Tobias écouta la jeune fille d’une oreille distraite, et lui répondit juste « non », l’air un peu distrait. La pauvre partit en courant et en pleurant, le cœur brisé. Lui, il eu quelques remords pendant un instant, mais oublia bien vite. Il avait d’autres pensées qui s’imposaient toujours à son esprit. Il voyait le visage de Sarah, l’entendait chanter, l’embrassait, et plus encore. Et surtout, le fait que ces choses là ne seraient plus l’écrasait complètement. Il se sentait seul, vide, abandonné, perdu. Et ce n’est certainement pas son père qui risque d’y changer quelque chose. Il est maintenant complètement incapable de s’occuper de lui-même, et a besoin d’une aide, que son fils n’a pas vraiment le temps ni l’envie de prodiguer. Au lycée, ce n’est pas mieux. Il a, lui semble-t-il, été communément admis par la communauté enseignante qu’il était un cas irrécupérable.

Il commença donc à s’éloigner de l’établissement, ne se sentant pas l’envie d’écouter un quelconque professeur faire la morale comme elle est toujours faite à sa classe. Et puis, il ne connait plus vraiment grand monde ici. Ses amis ont réussi leur année précédente, contrairement à lui. Seul avec sa guitare, il fit ses premiers pas vers la sortie. Là, il vit la CPE, occupée à réprimander trois élèves pour un quelconque raison. Il les connaissait de vue tout au plus, l’un ayant vécu des moments difficiles, croyait-il se souvenir… Il se sentait vraiment vide et inutile, mais dans un élan de gentillesse envers l’administration, il alla parler à la CPE. D’une voix monocorde, l’air un peu abattu et le regard fuyant :

« Euh… Madame… je pars. »

…Dit-il, sous-entendant : et oui, je sèche encore, mais vous devez avoir l’habitude maintenant. Il lança un regard triste aux trois autres élèves, se rendant compte que l’un d’entre eux devait être aveugle. Il pensa que c’était certainement moins gênant que de devenir sourd. C’est vrai : il pouvait jouer les yeux fermés, mais sans rien entendre…
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Valenski
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeSam 24 Mar - 20:55

Décidément l’amabilité n’était vraiment pas le pain quotidien d’Asphodèle et de Melchior, elle était soulagée de savoir que le lycée ne comptait pas que des élèves dans leur genre, elle serrait vite devenue associable sinon. Tandis que l’un lui signifiait de dégager, l’autre ne trouvait rien de mieux que d’exacerbé la patience fort peu présente de Melchior.
Même si elle n’aimait pas vraiment s’impliquer dans les relations humaines, elle était tout de même prête à converser et à avoir des relations amicales avec tout un chacun tant qu’on restait dans la limite du poli et qu’on ne l’emmerdait pas trop…

Cependant les deux gugusses à côté d’elle commençait à mettre le peu de patience qu’elle avait à rude épreuve, elle s’apprêtait à faire une remarque cinglante à Asphodèle (ce n’était pas parce qu’on est aveugle qu’on peut se croire tout permis) quand elle fut devancée par la charmante CPE du lycée.

Appelée Madame Verargue par les plus respectueux et par le corps enseignant, elle était mieux connue sous le doux surnom de « Pintade » qui il fallait l’avouer, lui allait comme un gant.
Assez désagréable, petit et dodue, cette femme sans âge avait une voix nasillarde des plus désagréable, si bien que souvent Ariane n’entendait pas ce qu’elle disait tout concentrée qu’elle était pour oublier cette voix désagréable qui lui vrillait les oreilles.

Aujourd’hui pourtant, elle avait une chance rare, la CPE ne semblait pas trop les remarquer, après leur avoir une petite remarque, elle s’était concentrée sur Asphodèle qui la défiait avec une certaine satisfaction. Du moins lui semblait-il.

Ariane regardait la CPE avec un sourire moqueur à demi dissimulé, il était risible de regarder cette petit dame s’exciter pour contre Asphodèle alors qu’elle n’arriverait jamais à se faire respecter.
Les bras croisés sur sa poitrine, elle regardait la scène d’un air distrait, elle n’écoutait pas vraiment ce qui se disait. Un peu comme on regarde la TV en coupant le son juste pour l’image et la Pintade à elle toute seule en gesticulant était une animation très distrayante.

Elle ne reprit contact avec la réalité en voyant la CPE s’apprêté à lever la main sur le jeune homme, elle s’avança prestement prête à la contrer accompagner d’un :

« Non mais ca va pas ! »

La CPE se contenta de lui jeter un regard glacial, elle avait arrêté son geste consciente de sa place et de la situation dans laquelle elle se serrait mise si elle avait osé lever la main sur un élève.
Elle retrouva son calme et déclara d’une voix glaciale au jeune homme aveugle qu’il aurait une sanction en accord avec son arrogance et puis leur ordonna de rentrer chez eux.

Ariane haussa les épaules et déclara avec une certaine arrogance.

« C’est pas comme si vous aviez quelque chose à nous dire, l’école est en grève si j’ai envie de rester prostrée ici jusqu’à demain matin, c’est mon problème. »

Non mais ou es ce qu’elle se croyait, elle n’était pas sa mère ni une personne lui étant apparentée. Elle ne voyait pas ce qui lui donnait l’autorisation de lui donner des ordres. Que voulez vous à 17 ans on supporte mal l’autorité encore plus quand elle n’a pas de raison d’être.

La voix de Madame Verargue s’éleva menaçante.

« Mademoiselle Valenskii, si vous voulez rejoindre votre condisciple devant le conseil de discipline vous êtes… »

Elle fut interrompue par un autre élève qui sortait de l’école.

« Madame…je pars…. »

Il lui semblait étrange qu’un élève signale son départ un jour de grève mais peut importait tant que la CPE ne s’occupait plus d’elle.
Agacée d’être interrompue, elle lui répondit en haussant les yeux au ciel.

« Mais qu’es ce que vous voulez que ca me fasse Monsieur Tobias, partez vous voyez bien que je suis occupée…. »

Elle se tourna vers Melchior, Asphodèle et elle et repris plus bas.

« Qu’es ce que je disais déjà ? »

Ariane haussa les épaules et tourna les talons. Pressée de partir, elle ne regardait pas ou elle allait et se cogna à Asphodèle et Michael en partant.

« Pardon pas fait exprès… »

Elle entendait la CPE qui continuait à faire des récriminations. Encore cinq minutes ici et elle devenait folle.

[Désolée du retard encore une fois ^^' Au fait juste pour savoir ca correspond à quoi une CPE parce qu'en Belgique on en a pas ou alors, ca ne porte pas le même nom.]
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Melchior
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeDim 25 Mar - 11:27

[CPE = Conseiller Principal d'Education ^^ Tantôt ca va faire le boulot du pion - comme maintenant -, sauf que c'est moins sympa et que ca a plus de pouvoir - par exemple quand on veut faire des projets d'arts dans le lycée c'est à la CPE qu'on va demander ... mais comme ce sont des enfoirées notoires, elles n'attendent même pas qu'on ait décrit le projet pour dire que notre professeur n'aura qu'a venir lui-même les voir I love you (bon là je cite un cas certe isolé mais réel de notre propre cpe qui est devenu allergique aux élèves d'arts plastiques XD)]

"Et même s'il y avait eut, ta gueule gâcherait le tout, non ?"
Melchior n'était pas toujours du genre à chercher la bagarre, mais en tous cas n'aimait pas se laisser marcher sur les pieds ; et il allait répliquer par une attaque fort peu loyal - quelque chose comme "c'est pas comme si tu pouvais la voir, l'handicapé !". Mais les deux gàrçons furent sauvés d'un échange qui se serait promis cinglant et d'une constructivitée brillant par son absence, la CPE arrivant et les coupant. S'ensuivit un échange entre Asphodèle et Verargue (C'était bien plus par désintérét que par respect que Melchior n'utilisait pas le charmant surnom de "Pintade").

Pour tout dire, il commencait à ... s'impatienter. Caressant doucement le dos de son chien, après avoir rapidement récupéré son sac toujours au sol et le tenant par la bretelle, il attendait une ocassion de s'éclipser. Gréve des profs ? Parfait, une absence qui ne serait pas à justifier. Il regarda en silence les mots doux échangés entre l'éléve aveugle et la cpe, ainsi que l'intervention d'Ariane ... cherchant surtout à savoir si il pouvait s'éclipser sans subir à son tour les foudres caquetantes. Quand finalement elle leur dit d'elle-même de partir, il se détourna aussitôt, marmonnant, sardonique :

"Charmante idée ... "

Et, sans plus attendre une parole de qui que ce soit, il se détourna et commenca à s'éloigner. Il sentit Ariane lui emboiter le pas presque aussitôt, et l'entendit s'escuser d'avoir bousculé Asphodéle ... Il eu un trés léger sourire, ironique. Asphodèle ... il savait d'or et déjà qu'il n'aimait pas ce type. Il ne l'avait jamais vraiment cotoyé auparavant, mais leur bréve interaction passé lui sufissait amplement. Il n'irait pourtant pas lui chercher la guerre ou tenter de lui faire des coups fourrés ; quel intérét ? "Qu'il aille se faite foutre et qu'on en parle plus", furent aproximativement les pensées de l'adorable jeune gàrçon.
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMar 27 Mar - 0:53

Une autre voix qui retentit, troublant l'affrontement d'une hiérarchie ébranlée, la demoiselle qu'Asphodèle avait déjà oublié, reprenait place, en une sorte de chevalier?
L'adolescent fronça les sourcils, continuant sa diatribe agaçée, alors qu'une autre voix, plus masculine, cette fois, retentissait.
Décidément, la Pintade était entourée d'une meute d'indisciplinés, le gamin sourit, goguenard, jusqu'à se prendre assez rudement, un corps maladroit, l'ado revêche s'agrippa à la première chose venue: Tobias Michael, maugréant tout haut contre la gaucherie d'une jeune fille non adoubée.
Le gamin ne supportait pas être pris en défaut, ni ne s'aider de qui que ce soit.
Allait-til s'excuser? Pensez vous!
Il se contenta de continuer à râler, s'epoussetant hâtivement, lançant un regard farouche envers "l'assaillant", ignorant les suppliques d'Ariane, comme le ton courroucé de la CPE, ignorant les réactions que pourraient avoir les autres, il haussa les épaules et se décida à partir , empruntant là, le même chemin que Melchior, sans pourtant lui adresser le moindre mot.
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Tobias M
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMer 28 Mar - 20:16

[ Le *prénom* de mon personnage est Tobias, son *nom* Michael Razz ]

Le pauvre Tobias n'était évidemment pas au courant de la grève, et avait donc profité du fait que la CPE soit là pour la prévenir de son départ, et peut-être par là même éviter de la paperasse inutile. La réaction de celle-ci le laissa un instant pantois. Elle se fichait du fait qu'il parte ? C'était nouveau ça ! Il savait qu'on ne se préoccupait plus tellement de sa réussite, mais à ce point là !

« Comment ça, ça ne vous fait rien ? Je quitte le bâtiment, et vous vous en fic... »

Commença-t-il à dire, l'air énervé, haussant le ton comme il ne le faisait jamais. Il avait l'habitude qu'on l'engueule, et il savait rester impassible dans ces moments là, mais il avait perdu ses moyens sur le coup. Il fut pourtant coupé dans sa lancée la jeune fille qui le bouscula en partant. Il fut témoin de la débandade de tous ses petits camarades devant la vindicte de la pintade de service. Et voilà qu’ils partaient tous, les uns après les autres, dans la même direction, mais pas ensemble. A croire qu’il les avait fait fuir. Il était plus habitué à ce qu’on le suive, ou qu’on lui saute dessus, ça lui faisait tout drôle en l’occurrence. Quoi qu’il en soit, il en avait marre de rester dans ce bahut ridicule où on ne se préoccupait même pas de lui, aussi pris-t-il la même direction que les autres, sans pour autant les suivre.

« Oh et puis merde ! »
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Valenski
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMer 28 Mar - 22:05

Ariane regarde autour d’elle, devant elle Melchior et son chien se rendait chez le véto tandis que derrière elle, il y avait Asphodèle et encore un peu derrière l’autre type qui n’avait pas trop l’air d’être au courant de la grève.

Tant pis, même si ils prenaient tous la même direction , ils n’étaient pas obligés de se parler, elle était de mauvaise humeur, les deux autres l’avait agacée. Elle commençait à avoir mal à la tête.
Elle s’arrêta un instant, la douleur lui vrillait le crâne.

Elle ouvrit posa sa farde à terre et ouvrit son sac à la recherche d’un cachet contre le mal de tête elle en avait toujours au minimum un sur elle. Cependant, elle avait beau fouiller, elle ne trouvait rien, elle murmura :

« Merde… »

Elle prit son portefeuille et regarda si elle n’avait pas assez pour acheter quelque chose à la pharmacie du coin. Il lui manquait un euro. Elle soupira et s’assit sur le muret de la maison, elle retournerait chez elle mais dans cinq minutes le temps que ça passe.
Décidément la journée commençait mal.
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Melchior
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMer 28 Mar - 22:37

[Bon moi j'ai la flemme de répondre, à moins que vos personages s'empressent de me sauter dessus dans la minute (ce dont je me permet de douter XD), considerez-moi comme parti =0]
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Asphodèl
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeLun 2 Avr - 2:59

[Puisque bientôt absent pour 2 semaines -et en période d'exams- , je ne m'éternise pas ^^]




Déballages et autres agacement, rituels improvisés d'une faune adolescente pas véritablement aidée.
La CPE garda la bouche ouverte sous l'étonnement, posture ridicule qui n'ajouta que peu de crédit face aux élèves plus jeunes, elle rentra, dépitée, dans ses locaux, où quelques clameurs énervées se faufilaient déjà, échos aux colères professorales sur le manque de moyen, voulait-on rendre l'univers scolaire aussi peu efficace qu"aux États-Unis? Faire en sorte, que comme eux, 40% des écoles soient jugées indignes, à en voter une loi qui permettrait aux élèves de choisir des bâtiments plus décent? Au lieu de traiter le problème de fond, y ajouter une forme plus abstraite, voulait-on leur perte?
Ils en se laisseraient sans doute pas faire, non! Et le corps administratifs et madame le Maire allait les entendre! Attendez un peu que cela monte aux oreilles du ministre de l'éducation!
Notre pauvre Pintade quittait une meute enragée pour des loups plus coriaces.
Triste destin d'un gibier mal-averti, mais ne stagnons pas sur son devenir, puisqu'il ne m'intéresse qu'accessoirement.
Revenons en à nos cheminements respectifs et l'attitudes ridicules et puérile de 4 adolescents en déroute.

Asphodèle marchait, d'un pas hâtif, plongé dans quelques réflexions tourmentées, sur son visage passif, il sentait que l'oncle avait des problème, mais l'oncle refusait de s'appesantir.
Et puis, il sentait aussi autre chose, que l'heure était au changement, que cette voix si agaçante, sa nouvelle ombre, n'y était pas étrangère, que le rappel de quelques souvenirs brumeux, déciderait de son avenir.
N'était-il pas tant de faire la lumière?
D'entamer enfin l'opaque d'une douce clarté, même si aussi obscure que la vue dont il était désormais plongé?
Le pas se faisait plus volontaire, plus acharné, le jeune homme aux allures pourtant simple, n'était pas si facile à abattre, il ne savait rien de sa vie, ponctuée de drames et d'incohérences, comme si, dès sa naissance, le destin, tel un jeu, avait tramé pour lui, les pires confusions.
Mais lui n'était pas prêt à se rendre, et c'est ce même élan, qui le mettait en danger.

Le temps se couvrait, menaçant de nuages sombres, le froid mortuaire.
Asphodèle continua son chemin, ondulant aux hasard des rues, comptant chaque pas, d'une orientation saugrenue.
Il disparût.




=> Rue et Avenue "Chich Kebab"
(Attention si vous voulez y participer, Stanislas est plutôt lent à répondre, et je serai bientôt absent ^^)
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Tobias M
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeLun 2 Avr - 9:50

Tobias s'éloignait, la tête légèrement rentrée dans les épaules, les mains dans les poches, sa guitare sur le dos, tout en grommelant des propos iincompréhensibles, pour peu que ce soient des propos. Il fut cela-dit assez vite sorti de ses pensée, quand il entendit dans l'établissement Val de Songe, son lycée, du remue-ménage. Il comprit alors que si la CPE ne s'était pas plus inquiétée de le voir partir, c'est parce qu'il y avait, encore, une grève.

Il avait connu plus de grève que d'années qu'il avait passé dans l'école, et pourtant, il ne s'y était jamais vraiment interressé. Trop pris ailleurs, par d'autres choses bien plus importantes, selon lui tout du moins. Quoi qu'il en soit, il se rendit compte qu'il s'était arrêté à deux pas d'une des élèves s'étaient éloignés en même temps que lui, et il vit surtout, après l'avoir défigurée de manière assez bizarre - Tobias ayant certainement besoin de lunettes désormais, même s'il ne s'en rend pas compte - qu'elle devait avoir mal au crane, et qu'elle ne trouvait rien dans son sac pour se soulager.

Il fouilla un peu dans une de ses poches, pour en ressortir une plaquette d'aspirines, ou d'un médicament quelconque soulageant la douleur, dans un enballage completement écrasé. Il s'avanca jusqu'à sa camarade et lui tendit :

" C'est ça que tu cherches ? "

Il posa le regard sur ce qu'il tendait.

" T'inquiète pas pour l'aspect de la boite, hein. Ils sont neufs, j'en consomme beaucoup en moment... "

Il fit un léger sourire en coin.

" Enfin, je crois qu'ils sont neufs. "
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Valenski
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeLun 2 Avr - 14:17

Alors que Melchior et Asphodèle s’en allait tout deux dans leur direction respective sans plus se préoccuper d’elle. Ariane était entrain de se demander comment elle allait s’en sortir pour rentrer, admettons que le mal de tête passe – et celui-ci semblait coriace- elle n’avait même pas pris assez d’argent pour prendre son bus.

Alors qu’elle pensait que les trois garçons étaient repartit chez eux, elle n’avait pas remarqué que Tobias était resté et qu’il la dévisageait déduisant qu’elle avait un mal de crâne assez douloureux. Quel ne fut donc pas sa surprise en le voyant lui tendre une plaquette d’aspirine.
Finalement il n’y avait pas que des garçons associables dans le coin…

Elle sourit comme elle put et pris la plaquette tendue sans se soucier de l’état délabrés de celle-ci , elle pris un cachet et l’avala à l’aide d’un peu d’eau avec pour seul commentaire.

« De toute façon une fois dans mon estomac neuf ou pas ca ferra effet. »

Elle lui tendit la plaquette ou il restait trois cachets.

« Merci, …. »

Elle ne savait pas son nom , pourtant le type était plutôt connu dan l’école, beau garçon et musicien pas mal de fille étaient raide dingue de lui, elle était même sure d’avoir entendu quelques unes de ses amies parler de lui mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur son prénom.
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Tobias M
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMar 3 Avr - 1:28

Tobias avait décidé de ne pas aller en cours sur un coup de tête, ce n’était pas le fruit d’une quelconque réflexion. Il ne voulait pas pour autant rentrer chez lui, pour se retrouver avec son père, maladif, reportant tout ses espoirs de gloire sur son fils. Et il n’était encore retourné dans aucun des bars ou dans aucune des salles de concert ou il avait l’habitude de retrouver ses « amis » depuis… les évènements récents. Et il n’avait pas encore trouvé le courage d’affronter la tristesse ou la pitié des autres, il n’en avait pas encore fini avec la sienne.

Alors, quand il eut donné son aspirine à la lycéenne, quand elle lui eut rendu la boite, il se dit qu’ici ou ailleurs, c’était finalement aussi bien, aussi resta-t-il. Il posa l’étui de sa guitare contre le mur de la maison su laquelle était appuyé la fille, et s’y appuya aussi, à distance raisonnable. Puis il ne dit rien, les yeux dans le vague. Le temps de réfléchir un peu, juste quelques instants, il réalisa content de pas être tombé sur une de ces hystériques qui lui sautaient dessus dès qu’elles le voyaient. Cela dit, ça avait toujours été un sentiment agréable de se sentir aimé, et de sentir sa musique aimée, surtout, quand bien même par des groupies un peu niaises.

Et puis il se dit que peut-être qu’elle ne le connaissait pas, après tout. Il n’était pas non plus célèbre, il ne fallait pas exagérer. Ainsi, il décida d’entamer la conversation de manière classique.

« Je m’appelle Tobias. Content de pouvoir soulager ton mal de crane. »

Dit-il, sans passion. Il voulait autant que possible ne penser à rien de particulier, aussi espéra-t-il qu’elle lui parle du beau temps ou de quelque chose d’autre sans grande importance. Il avait peu d’espoir, cela-dit.
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Valenski
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MessageSujet: Re: Devant le lycée   Devant le lycée Icon_minitimeMar 3 Avr - 13:15

Le mal de tête commençait à se dissiper doucement apparemment neuf ou non, les cachets faisaient effet.
Le jeune homme à côté d’elle ne disant rien elle s’était presque décidé à rentrer chez elle après tout ce n’était pas si loin à pied.

Cependant elle changea vite d’avis en voyant son frère et quelques amis à lui qu’elle supportait très mal se diriger vers l’arrêt de bus qui menait jusqu’à chez eux.
Finalement elle préférait encore passer l’après midi à flâner en ville plutôt que de se retrouver à la maison avec lui et ses amis.

La repérant, il lui adressa un geste obscène qu’elle n’eut pas le temps de voir car elle venait de se tourner vers Tobias qui non loin d’elle venait de lui adresser la parole.
Elle lui sourit gentiment (après tout il avait l’air sympathique) et dit :

« Tobias, il me semblait bien que j’avais déjà entendu parler de toi, je m’appelle Ariane, je suis en première. »

Elle regarda autour d’elle, bon nombre d’élève quittait le lycée certain récriminant parce qu’il avait une interro qu’ils auraient bien voulu passer aujourd’hui et d’autres criant de joie quand à l’aubaine qui leur étaient offerte. Le tout formait une grande cacophonie assez insupportable. Elle haussa les épaules, une journée de libre et voilà qu’ils perdaient tous la tête. Elle se tourna vers Tobias et lui demanda :

« Qu’es ce que tu fais maintenant ? Tu retournes directement chez toi ? »
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