° Les Gardiens °
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 En terrain connu.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Edward Kinsale
Mortel
Edward Kinsale


Nombre de messages : 228
Age : 34
Lié à : Venise de Solignac
Date d'inscription : 19/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeVen 2 Mar - 17:56

[ -> Les égouts.]

Retour à la case départ. Retour sur le lieu duquel avait débuté sa nuit. On retourne toujours à ses premières amours, n'est-ce pas ... ? C'est donc accompagné d'une fillette et d'une jeune femme à son bras qu'Edward passa le seuil du bar, un de ses lieux de prédilection. L'atmosphère accueillante et chaleureuse de l'endroit lui était devenue familière. A son entrée, la porte grinça légèrement, tournant sur ses gonds et plusieurs têtes plus ou moins connues se retournèrent vers lui. La plupart des gens ne pouvaient voir sa gardienne et la position de son bras pouvait paraître suspecte. Mais il doutait que cela éveille des soupçons. Ils connaissaient, ou croyaient connaître le jeune homme et ne seraient donc aucunement surpris par certaines attitudes "déplacées" de sa part, ayant conscience de certaines de ses consommations. Ed s'assit au comptoir et le tenancier lui adressa un sourire, comme si ils avaient élevé les cochons ensemble. En réalité, il n'en était rien, Edward fréquentait seulement l'endroit assez souvent pour qu'il le reconnaisse. Ce qui devait arriver, arriva malheureusement. Sans doute en raisons de ses nombreuses venues, le barman avait fini par le questionner sur son identité. Et toute personne qui commençait à cerner l'anglais savait qu'il s'agissait là d'une des choses qu'il abhorrait le plus. La connaissance d'une personne commençait par celle de son prénom, et il ne le donnait qu'en de très rares occasions, et seulement à de très rares personnes. Il fallait vraiment qu'il ne soit pas dans son état normal ou alors dans une situation critique pour qu'il le communique. Et il avait songé que cela éveillerait quelques questions dans l'esprit de l'homme si il se refusait à lui donner ce renseignement. La seule solution qu'il était parvenu à trouver n'était ni fantastique, ni miraculeuse, mais elle avait déjà fait ses preuves : un faux nom. Voila la raison pour laquelle il l'apostropha de la sorte :

" Ah Ewan, tu ne pars jamais bien longtemps ! "

Ewan. Le prénom de son père. Dans le feu de l'action, c'était le premier qui avait surgi dans son esprit. Si Edward n'avait pas été aussi maître de lui même, il aurait esquissé une grimace à l'entente de ce surnom. Il s'en voulait d'avoir choisi ce prénom. Pourquoi celui de son père ? Cela sous entendait qu'il restait des bribes des liens avec son Clan, bien qu'il n'en ait plus aucune nouvelle, et inversement. Il aurait voulu s'en détacher complètement, briser les chaînes qui l'avaient enserrées pendant tant d'années. Mais cela ne se ferait pas instantanément, il avait tout de même passé 16 ans en leur compagnie. Il lui faudrait faire preuve de patience, et il n'en avait pas pour certaines choses.
Il n'avait rien à craindre de la jeune fille, ni de Talya. Elle ne risquaient pas de le trahir. La filette ne connaissait pas son prénom, et il était peu probable que le barman puisse voir sa gardienne. Tout se présentait donc pour le mieux.
Ne lui adressant pas même un sourire, il répondit d'un air, presque lassé :


" Un gin. Et quelque chose à manger pour la jeune fille. "

Anglais un jour, anglais toujours. Il tenait plutôt bien l'alcool, alors un simple gin, pourtant fort, ne le mettrait pas dans un état déplorable. Il espérait seulement que la gardienne ne lui pose pas trop de questions sur le pourquoi du comment de ce faux nom. Avait-elle besoin d'une raison ? Il n'avait pas non plus à justifier chacun de ses actes ... Pendant que le barman était allé chercher sa commande un peu à l'écart, il demanda à Talya si elle désirait quelque chose. Par précaution, il avait tout de même attendu que le tenancier s'éloigne. On n'était jamais trop prudent. L'homme revint ensuite avec ce qu'il avait demandé, et les laissa, allant s'occuper d'autres clients qui venaient d'arriver. Edward afficha de nouveau son sourire habituel, avant de s'adresser à la fillette :

" De quoi subvenir aux besoins de Mademoiselle. Il me semble que j'ai honoré ma promesse ... Puis se retournant vers Talya, souriant toujours malicieusement : Ce lieu convient-il mieux à Madame ? "

Il demeurait toujours une question : Il avait remarqué que la fillette tournait de temps à autre son regard vers sa gardienne. Pur hasard ? Il ne croyait pas trop à ce genre de choses, il possédait un esprit trop cartésien pour cela. Si il avait raison et qu'elle pouvait réellement la voir, comment cela se faisait-il ? Cette question lui trottait déjà dans la tête lorsqu'il avait rencontré Sakuya et Natsumi. Pourquoi certaines personnes étaient-elle en mesure de voir ces êtres ailés et pas d'autres ? Délicate question ... La réponse viendrait sans doute, il lui faudrait à nouveau faire preuve de patience. Et pour ça, il en avait. Ne disait-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ?


Dernière édition par le Sam 3 Mar - 12:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Uneksia
Mortel
Uneksia


Nombre de messages : 29
Lié à : Henry Clerval
Date d'inscription : 26/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Oh les belles couleurs !   En terrain connu. Icon_minitimeVen 2 Mar - 21:20

Sur la pointe des pieds, Uni' étendit son metre-trente pour grimper sur la chaise haute du bar et avait posé ses deux mains sur le bar. Bien élevée la petite.

Elle était étonnée d'entendre que Mr Violet avait un prénom mais déjà elle l'avait oublié sans même savoir qu'il était faux. Elle préférait ses propres surnoms, ses petites inventions bien plus amusantes.
* De toute façon, les noms c'est choisi par des parents qui ne vous connaissent même pas et qui vont abandonnent ensuite ! *
Elle ne retînt pas le prénom énoncé par la grosse tâche grise mais par contre, un détail ne lui avait pas échappé... Son prince s'était obscurcit.
Cela arrivait souvent quand les sentiments changés intèrieurement et ce changement... Elle souria.

Elle sait parfaitement faire la corrélation entre une différence de teinte, une différence de luminosité, une différence de saturation, ou tout autres changements, et les boulversements intèrieurs.
Elle comprit que rapidement, il avait été submergé par des tas de petits tas aux sentiments diverses et plutôt négatifs...
Alors, gentiment, elle lui adressa un grand sourire.


Lorsque M. Grosse Souris lui eu apporté un croque-monsieur chaud et croustillant, Uni' sautilla sur son siège et attaqua le Miam Miam !
C'est à peine si elle ne se croquait pas les doigts en dévorant le malheureux croque-monsieur.
Mr Violet n'avait même pas finit de demander si cela convenait que la petite se léchait les babines et essuyait ses doigts sur son pantalon.
L'assiette vide.
Elle le remercia en passant une main sur son ventre pour dire que c'était bon.


Comme elle rajustait justement son vêtement et qu'elle jugea qu'il faisait bien chaud dans ce lieu animé, elle décida d'ouvrir son manteau étrange.
Pourquoi étrange ? Dans le noir de l'égout cela ne s'était pas vu mais sous les néons du bar, ça devenait une évidence : ce manteau n'était pas à elle ! C'était un grand manteau en fourrure qui lui arrivait aux genoux.
Et maintenant qu'il était ouvert, Talya et Edward pouvait parfaitement voir les habits de dessous : un pijama bleu ciel...
Il ne fallait pas être très intelligent pour voir que ce vêtement avait de fortes similitudes avec des vêtements fournis dans un hôpital !


Avec toutes ces aventures, Uni' en avait oublié qu'elle était censé être en fuite et elle écoutait simplement Mme Soleil, dont la lumière devenait de plus en plus stable, et Mr Violet parler sans faire attention à la discrétion qu'elle aurait du garder...
Revenir en haut Aller en bas
Henry Cl
Invité




En terrain connu. Empty
MessageSujet: entrée en matière...   En terrain connu. Icon_minitimeSam 3 Mar - 1:27

[Désolée si c'est encore un peu boiteux, me faut du temps pour rentrer dans ce perso, il a rien à voir avec mon rp habituel ^^"" et merci de m'accueillir dans ce topic ! ]

Il y avait de la musique. Une musique comme étouffée par les conversations et les sons des verres reposés sur les tables. C’était l’ambiance parfaite pour un être désirant passer inaperçu. Un lieu où tout ce monde rendait chacun plus seul en lui-même que n’importe où ailleurs. Les consommateurs en venaient à s’oublier eux-mêmes… Certains venaient d’ailleurs pour cela. S’oublier. Ils étaient dans de petites bulles, sans réelles interactions, ou parlaient simplement pour tuer le temps qui leur avait été imparti. Pour certains… ce même temps s’était écoulé. Qu’avaient-il donc à tuer ici, alors ? Que faisaient là ces êtres qui, plus encore que le simple homme accoudé au comptoir, invisibles, se contentaient de regarder les autres boire ? Combien y en avait-il dans la pièce qui passaient inaperçu ou presque ? Et combien d’autres les voyaient ? Avec leurs ailes de lumières, qui passaient au travers des corps et des masses, tout aussi immatérielles qu’un rayon de soleil, ils semblaient à la fois grands et petits. Des consciences, planant au-dessus d’autres, plus floues…

Profitant du passage d’une jeune femme à la plastique avantageuse, l’une de ces créatures passa la porte du Bar à Qui. Sous les mèches rousses qui obscurcissaient un regard vague, pâteux, cette créature ailée là frissonna. Ses ailes se déplièrent, puis se replièrent, crispées. Personne ne semblait le voir. Il ne s’y habituait pas encore. Il avait gardé l’habitude d’éviter de percuter les passants… Celle de leur sourire, de les regarder dans les yeux avec l’impression que c’était à lui qu’était adressé leur regard. Il suivait encore du regard les belles jeunes femmes qui passaient devant lui, s’attendant presque à ce qu’elles lèvent l’un de leurs regards fugace et inconscients vers lui. Mais non, plus rien. Il était devenu une présence à part. Il n’était plus sur le même plan…
Et ce n’était plus en vain qu’il se trouvait là. Il n’avait pas vécu en vain, loin de là mais… Mais il avait vécu pour lui. Ca l’angoissait un peu, à vrai dire, d’avoir à se mettre au service de quelqu’un. De n’être vu que d’une, ou de rares personnes. Quelles allaient-elle être ? Il était doué pour la communication, en avait même fait son métier… Il saurait s’adapter à une femme, ou un homme, quel qu’il soit mais… Cette personne voudrait-elle seulement de son aide ? Il avait pris l’habitude de fonctionner selon les principes d’offre et de demande, mais saurait-il dans la mort créer une demande, un besoin de lui que l’on ne soupçonnait peut-être pas ? Et puis il n’avait eu d’impact que dans les locaux de son entreprise… Suivre une personne dans son intimité, son mode de vie, cela n’avait rien à voir.
Et si cette personne n’aimait pas la soul ? Ca lui manquait, depuis sa mort ! S’il y avait une chose qu’il regrettait, c’était de ne pouvoir aller s’acheter un vieux vinyle, un tourne-disque poussiéreux, et retrouver en fin de compte ce qui avait tout démarré pour lui.

Mais l’heure n’était pas à cela. Il était venu dans cet endroit de lui-même. Il ne voyait pas, ou très peu de paires d’ailes telles que la sienne, dans le bar. En revanche, il percevait très clairement un picotement au bout de ses doigts. C’était par ici, il ne s’était pas trompé. On l’avait envoyé sur Terre afin d’aider son ou sa mortelle… Mais il était rendu à lui-même pour le/la trouver… Et son instinct l’avait conduit dans ce bar. Il avait souvent fréquenté, de son vivant, ce type d’endroit, car c’était là que l’on trouvait les belles femmes qui répondaient sans sourciller à l’appel d’un portefeuille. Et puis, un verre dans l’intimité de cette foule, c’était toujours agréable.
Se fiant à ces picotements qui s’accentuaient, ses ailes frémissant sensiblement, il fit quelques pas entre les clients. Il n’arrivait pas à tous les éviter, et fut, trouvant cela particulièrement désagréable, contraint de traverser des bouts de certains. Les mains dans les poches du costume qu’il avait pu mettre en retombant en ce bon vieux monde, élégant gardien au sourire avenant, il parcourût du regard les clients pour en trouver des « bizarres »
Finalement, son regard se glissa sur d’autres ailes. Il songea que ce n’était logiquement pas là-bas qu’il trouverait son mortel, mais les picotements contredisaient vertement sa logique, et il les suivit, sceptique. En s’approchant un peu, il vit l’homme qui se trouvait aux côtés de la gardienne. Il ne s’approcha pas suffisamment pour se mettre à portée de leur vue mais ne pouvait réprimer une tremblement, presque « timide » Puis il remarqua avec eux une petite fille. Elle mangeait goulûment un croque monsieur. Drôle d’endroit pour nourrir une enfant de cet âge. Dès cet instant, il ne pu en détacher le regard.


¤~ Non, ils m’ont pas fait ça, quand même… ~¤

Il leva les yeux au ciel et laissa un petit « tsss » lui échapper. Ca c’était une mauvaise plaisanterie. Sitôt qu’il avait attaché à l’enfant son regard, les picotements avaient cessé, comme pour chantonner joyeusement « Ah ben t’es pas si bouché, finalement, tu l’as trouvée ta petite mortelle »
Henry ne s’avançant pas, piétinant un peu. Il sortit ses mains de ses poches, avec une cigarette. Fumer était inutile, dans son état… mais c’était le seul geste, lorsqu’il était vivant, qui lui permettait de tout remettre à plat et de réfléchir. Il pouvait prendre son temps, se poser et décider d’une conduite à adopter.
Bon, c’était pour cette petite fille, qu’il était là. C’était un peu grâce à elle qu’il avait droit à ce fac-similé d’existence… Il lui devait bien son aide, non ?
Bien que de toutes les personnes possible et imaginables, elle fut sans doute de celles qu’il connaissait le moins, et qu’il avait fui comme la peste, à savoir les enfants. Il n’aimait pas les voir souffrir, et n’avait pour eux aucune animosité. Mais il n’aimait pas la famille, et n’aimait pas trop le rôle de père… Même pas du tout, à vrai dire.


« Bon allez, je suis pas son gardien, je suis son père… »

Il réfléchit un seconde, puis se frappa le front de la main qui tenait la cigarette.

¤~ "Tout mettre à plat"… mon œil… Je sais même plus ce que je dis ~¤

« Allons bon, je vais pas avoir peur d’une fillette quand même »


Il se forgea l’un de ses sourires commerciaux, puis décida de s’approcher un peu du groupe. Il se sentait totalement décalé, avec ses grandes ailes et son costume. Et puis, cette petite fille, elle n’était pas seule. Pour quoi passerait-il aux yeux de ceux qui lui tenaient compagnie ? Un vieux satyre ? Qu’importe, il avait une mission. Il vint donc au comptoir, à côté d’elle, sans adresser un seul mot à l’homme et à la gardienne… Ils l’avaient peut-être vu (il ne savait pas trop, en réalité, qui le voyait et qui ignorait sa présence…) mais il était déjà suffisamment mal à l’aise sans s’en occuper pour le moment. Assis à côté de la petite fille, ses ailes se dépliant et se repliant, expression physique de ses pensées agitées, il finit par s’accouder au comptoir, et par lui dire, d’une voix légère :

« Et bien, toi au moins tu peux commander quelque chose à ce type grassouillet »

Sa voix, il l’avait faite douce, et il articulait bien. Ca se sentait, bien entendu, qu’il n’était pas à l’aise avec les gosses. Et alors ? Il allait bien devoir faire avec, après tout. Il appuya sa joue au creux de sa main et cligna lentement des yeux. Elle avait les cheveux violets.

¤~ Un peu étrange, cette gamine… Boah ~¤

Si elle devait lui répondre, au moins, il saurait que c’était bien elle. S’il parlait dans le vide, il pourrait, certes, attendre longtemps comme ça, mais surtout il aurait à tout recommencer. Sa recherche, ses tergiversions… bref, tout ça.

¤~ Espérons que ce soit bien elle... Remarque, le petit mannequin de l'autre côté du comptoir m'irait tout aussi bien ehe ~¤
Revenir en haut Aller en bas
Uneksia
Mortel
Uneksia


Nombre de messages : 29
Lié à : Henry Clerval
Date d'inscription : 26/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeSam 3 Mar - 15:11

Henry Clerval a écrit:

« Et bien, toi au moins tu peux commander quelque chose à ce type grassouillet »

Uni' qui venait de se rassasier avec bonheur aurait pu sursauter si elle avait compris que cette phrase lui était destinée.
Mais elle était en train de penser à tant de choses qu'elle n'y prêta d'abord pas d'attention.

Mais le silence voisin qui s'était installé dans le trio l'interrogea... Elle tourna la tête plus par hasard que curiosité. Ou plutôt par intuition.
Elle avait l'impression d'être observée...

Mais elle n'eut pas même le temps de finir cette rotation de tête que d'un seul coup la panique la gagna !
Cette phrase était pour elle mais elle en avait déjà oublié ce qu'elle disait et si c'était la police qui l'avait retrouvé ?
Il voulait la ramener à l'hôpital !
* Mais quelle imbécile d'avoir ouvert ce foutu manteau ! *

Elle ne savait absolument pas quoi faire : S'enfuir ?
* Oh oui, moi et mes jambes... j'risque pas d'aller loin *
Se cacher dans le bar alors ?
* Pfff... M'étonnerait pas qu'on m'balance. J'vois déjà ça "Hé, elle est sous ma table !" *
S'agripper à Mr Violet en espérant qu'il l'aide ?
* Mais il me connait à peine. Il a déjà été charmant mon prince de m'offrir à manger. J'ai pas envie de l'embêter plus...
Puis il me connait pas, face aux autorités il me vendra surement... *


La panique et la tristesse s'amalgamaient en elle pour ne former plus qu'une souffrance sans nom et finalement sa seule solution fut de pleurer.
Son si beau sourire qu'elle avait affiché depuis son évasion n'était qu'une triste souvenir. La réalité la rappelait.
Elle allait devoir retourner dans l'univers froid et trop avenant du centre psychiatrique de l'hôpital et Dieu sait qu'elle ne le voulait pas !

La si petite fille assise sur ce si grand tabouret, les mains maintenant sur les genoux, tremblantes, tremblante, pleurait de tout son coeur.
Les yeux fermés, les larmes frappaient ses paupières pour finir par dégringoler sur ses joues blafardes.
Revenir en haut Aller en bas
Edward Kinsale
Mortel
Edward Kinsale


Nombre de messages : 228
Age : 34
Lié à : Venise de Solignac
Date d'inscription : 19/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeSam 3 Mar - 19:22

Edward buvait tranquillement son gin, à petites gorgées, se délectant à chaque fois que liquide passait dans sa gorge. A la fois, ce breuvage lui procurait ce plaisir lié à l'alcool, sans tomber dans l'ivresse, et d'un autre côté, il lui rappelait son pays natal : l'Angleterre. Alors pourquoi avait-il demandé un gin au lieu de toute autre boisson ? Il n'avait pas de réponse et il s'en étonnait lui-même. Il avait agi par impulsion, lui qui réfléchissait mûrement chacune de ses décisions, chacun de ses actes, lui qui ne faisait jamais rien par instinct. Comment avait-il pu ... Une fois n'était pas coutume, il se sentait faible, trop faible ... D'abord cette gamine qui éveillait en lui des émotions qu'il n'aurait pas même soupçonnées, ce nom par lequel le barman l'avait apostrophé et maintenant cette boisson ... Et il était responsable de chaque détail, et s'en voulait donc affreusement. Il aurait pu se maîtriser et ne pas se prendre d'affection pour cette fillette qui le captivait et l'intriguait, il aurait pu éviter de donner le nom de son père au tenancier, il aurait pu demander une vodka. Mais il n'en était rien, et maintenant une foule de souvenirs lui revenaient en tête et frappaient aux portes de son esprit. Il serra discrètement un poing, ferma un instant les yeux. Reprends toi Edward ! Ce n'était pas la première que le flot de souvenirs se manifestait, et ce ne serait sûrement pas la dernière ! Il lui fallait appliquer son maître mot : ne jamais laisser transparaître ses émotions. Alors il s'éxécuterait, comme il l'avait toujours fait.

Malgré lui, il reporta ses yeux sur la gamine. Il fallait qu'il se change les idées et cette fillette était le meilleur moyen d'attirer son attention sur autre chose que son Clan. Elle lui adressait maintenant un sourire radieux. Pour quelle raison ? Avait-elle ressenti son malaise passager ? Ou bien avait-elle apprécié le repas ? Il optait pour la seconde solution pour deux raisons : la première était qu'elle se passait une main sur le ventre, geste caractéristique qu'éxécutent les enfants en de pareilles occasions. Et la deuxième était qu'il ne voyait absolument pas comment elle aurait pu deviner ses émotions. Il avait pourtant l'impression de se contenir un minimum ? Etait-il si mauvais menteur ? Si mauvais comédien ? Elle enleva ensuite son manteau, il était vrai qu'il régnait dans ce bar une chaleur presque étouffante. Telle ne fut pas sa surprise lorsqu'Ed découvrit que ses vêtements étaient ceux des patients d'hôpital ! Edward n'avait pas fréquenté les cliniques étant petit. Ne pratiquant aucun sport, il ne s'était jamais cassé de membres et il n'était pas un petit garçon très casse-cou. Ce genre d'endroits lui était donc complètement étranger. Mais il n'était pas assez demeuré pour que l'évidence ne lui saute pas aux yeux. Comment cela se faisait-il ?! D'où sortait cette gamine ? Evadée ?! Alors, en la couvant, il était un hors la loi ! Edward était un lâche, il ne s'en cachait pas. Il lui aurait été facile de se volatiliser comme il le faisait souvent pour fuir les problèmes. Le pire, c'est que cela marchait relativement bien, et donc il n'avait aucun scrupule à répéter cette solution. Elle ne cessait de l'étonner de seconde en seconde. Mais là, il ne pouvait pas fuir. Il n'avait certes, pas beaucoup de principes, alors ce n'était pas une quelconque morale qui l'empêchait de prendre ses jambes à son cou. C'était lui, lui et lui seul. Il s'était attaché inexplicablement à cette enfant et ne pouvait pas la laisser. En si peu de temps, cela était vraiment étrange, surtout venant de lui. Il ne trouvait qu'une seule explication à son comportement : elle le fascinait. Captivante, oui c'était le mot qui lui allait le mieux de son point de vue.

Absorbé par les questions qui lui martelaient l'esprit, il ne prit conscience de la présence d'un nouvel arrivant que lorsque ce dernier sembla adresser la parole à la fillette. Edward détourna la tête vers lui, le fixant de ses yeux sombres. Des ailes, il possédait un belle paire d'ailes lui aussi ! Le jeune anglais était abasourdi. Décidément, ils lui tombaient tous dessus ces derniers temps ! Il ignora royalement Edward et Talya. Etaient-ils ennuyeux ? Non, cela ne pouvait constituer une explication valable. Sûrement avait-il une excellente raison de ne s'intéresser qu'à la jeune fille. Eclair de perspicacité : et si il s'avérait être son gardien ? A ce qu'Ed avait compris, chaque mortel en danger en possédait un chargé de veiller sur eux. Si c'était le cas, cela expliquerait pourquoi la fillette regardait tout le temps Talya, pour la simple et bonne raison qu'elle pouvait la voir ! Une question de résolue, une ! Ca ne pouvait être que ça, tout concordait absolument. Edward fixa alors à nouveau la gamine. Voila qu'elle pleurait ! Pour quelle raison ?! La venue de l'homme ? Le connaissait-elle ? Une interrogation en remplaçait une autre. Le jeune Kinsale était habitué à ce petit manège, et il y avait fini par y prendre goût. Il se refusa à rester comme ça sans rien faire, la situation aurait été irréaliste. Il sortit alors de la poche de son manteau en queue de pie un mouchoir où étaient brodées ses initiales E.K. Il hésita un instant avant de le lui donner, puis le tendit à la jeune fille. Ce mouchoir ne contredisait pas ce qu'il avait dit au barman. E comme Ewan, cela concordait. Après tout, tous les hommes du clan portaient un prénom commençant par E. Il se félicita intérieurement. Rien ne pouvait trahir son identité. Il dit alors à la filette :


" Allons, jeune fille, ne pleurez donc pas. Ces larmes souillent votre si beau visage. Je suis votre chevalier, je vous protégerai, ne l'oubliez pas. "

Eternel jeu de l'humble serviteur qui se poursuivait. Mais là, il ne s'agissait plus d'un jeu à part entière. Bien sûr, ses yeux noirs pétillaient toujours de malice. Bien sûr, son sourire en coin était toujours teinté d'audace. Bien sûr ses paroles n'étaient pas d'un naturel extraordinaire. Mais il y avait une chose de vraie dans toute cette histoire : il se sentait le courage de consoler cette gamine. Et on pouvait ici parler de courage : le courage de ne pas craindre de s'embarquer dans des complications plus grosses que lui. Qui savait ce que cette gamine traînait comme problèmes ?!
En guise de consolation, il serra sa petite main dans ses siennes, semblant compatir.
Revenir en haut Aller en bas
Henry Cl
Invité




En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeDim 4 Mar - 2:37

[désolée pour ce post moyen, chui explosée =.=]

Il avait finalement eu le "courage" extrême d'aller lui parler, à celle qu'il supposait être sa petite protégée... Mais voila qu'elle l'ignorait catégoriquement. Peut-être s'était-il trompé... Peut-être n'était-ce pas elle, en fin de compte. A ce moment là, elle ne pouvait supposément pas le voir et il faisait ces efforts en vain... Elle était vraiment bizarre, cette mioche, dans cet uniforme hospitalier... Il se pencha un peu sur le côté pour mieux la voir, persuadé que des personnes qui se trouvaient autour de lui, aucune ne le voyait, et lui sourit de son air commercial. Mais elle ne réagit pas. Il leva une main, un peu hésitant, au-dessus de son épaule, amorça un geste pour tenter de la toucher et ainsi voir s'il ne passait pas au travers lorsqu'elle fut prise d'une crise de sanglots. Il recula aussitôt sa main et eut un mouvement de recul pour le moins brusque. Ah les enfants, il n'y était décidément pas du tout habitué. Il balbutia un peu, puis vit l'homme d'à côté venir à son "secours". Henry ne dit mot. A la façon qu'avait cet homme de passer à côté de lui sans lui parler, il ne fut que d'autant plus persuadé qu'il ne le voyait pas. Il possédait un gardien, lui aussi (plus précisément une jolie gardienne) mais ne devait pas être en mesure de percevoir tous les autres. Ou alors, c'était parce qu'il était "neuf"

"C'est décidément glauque, de n'être vu par personne... en même temps, heureusement que ce type ne m'a pas vu, il se tordrait de rire sur mon dos, autrement"

Il songea à des tas de possibilités. Mais s'il n'avait su comment réagir, une chose est sure, la petite l'avait perçu, au moins. C'était un bon point, et surtout, ça confirmait l'idée qu'il était bel et bien son gardien.
Mais, loin de le rassurer alors, ça le mit plus que mal à l'aise. C'était cet homme là qui était venu l'aider. Lui qui la rassurait, lui qui lui offrait un mouchoir. Cette petite fille...? Qu'est-ce qu'un gardien comme Henry pouvait bien lui apporter, au juste?
Maintenant qu'il la voyait, toute petite et toute chétive qu'elle était dans cette chemise d'hopital, il avait envie de l'aider. Un peu comme le jeune homme, en fait. Mais le premier contact n'avait pas eu l'effet escompté, et, déjà déstabilisé à l'idée d'avoir à s'occuper d'un enfant, Henry était totalement paumé, alors.


"Hey petite"

Appela-t-il doucement.

"Hey... Ne pleure pas comme ça, qu'est-ce que j'ai fais?"

Il tenta de s'approcher un peu, et avança une main pour lui effleurer l'épaule, songeant que son coude passerait au travers du bras d'Edward, quand celui-ci le toucha.
Douche glacée pour le rouquin qui devint plus livide encore qu'à son état naturel. C'était comme si le costume s'était animé pour serrer, serrer jusqu'à l'étouffer, soudain. Tentant de garder sa contenance, décidément loin de s'habituer à sa nature nouvelle, il dévia son geste et effleura néanmoins l'épaule d'Uneksia avec une douceur réservée.


"Hm... Arrête de pleurer je ne te ferais aucun mal, voyons..."

Il regarda autour de lui d'un air un peu désespéré, puis s'attarda sur Edward. Bon il lui devait bien une explication. Après tout il était passé devant lui le nez en l'air, sans le calculer une seule seconde, était venu s'asseoir à côté de la petite fille, lui avait dit deux mots et avait déclanché une crise de larmes. Le tout en moins d'une minute. Ca méritait donc bien quelques petits sous-titres.

"Bonsoir... Désolé je pensais que vous ne pouviez pas me voir"

Il hocha la tête, très gêné, avec un sourire d'excuse.

"Je viens pour aider cette petite demoiselle"

¤~ Comme s'il ne l'avait pas déjà compris, sombre idiot ~¤


Il reprit sa contenance et reporta son attention sur Uneksia. Après tout, sa mortelle était en larme sous ses yeux, le moment n'était pas vraiment aux présentations. Contournant, cette fois, Edward, il alla se poster de l'autre côté et s'accouda au comptoir, de l'autre côté de la gamine. Peut-être qu'elle finirait par se calmer, si elle voyait qu'il n'avait rien à lui demander ou à lui reprocher...?
Revenir en haut Aller en bas
Uneksia
Mortel
Uneksia


Nombre de messages : 29
Lié à : Henry Clerval
Date d'inscription : 26/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeDim 4 Mar - 15:22

Si le mouchoir avait permis d'essuyer le flot de tristesse désormais il n'était plus d'actualité. Depuis les balbutiements de l'homme assez âgé, elle avait déduit ces caractéristiques au son de sa voix, elle s'était calmée.

Passant de la joie enfantine à la pire des tristesses puis de nouveau à une joie emplie de curiosité, elle affichait un sourire timide sur son visage. Et elle se hasarda enfin à tourner son regard multicolore vers le nouveau protagoniste.
* Qui était-il ? *
* Que voulait-il ? *

Toutes les questions que l'on se pose tout le temps, en tous lieux, à tout âge. Mais là, elle se posait surtout cette question redondante et particulière :
* Que me veut-il ? *

Elle découvrit dans la tâche or une personnalité qu'elle abhorrait.
La couleur 'or' si belle, si lumineuse, si... superficielle. La trace souvent des gens avares et vides. Son sourire timide en était devenu une sorte de crispation qui rendait la charmante petite fille un peu effrayante.
Un instant à peine. Son visage déjà se métamorphoser.

Comment cette petite fille arrivait tant à passer d'un sentiment à l'autre ? C'était le pouvoir mystérieux des enfants capables de pleurer tout le feu de leur corps avant de repartir jouer joyeusement avec leurs amis, oubliant ainsi les bobos de la vie.

Quel détail alors lui avait fait oublier son souci, c'est à dire une rencontre peu agréable, pour laisser place à cette étincelle de malice naissante dans son regard malvoyant.
La cause ? Cette petite tache rouge bien cachée au sein du plus brillant or qui soit. Cette petite tâche rouge qui voulait crier :
"Non ! Cet homme n'est pas perdu, je suis là ! Aide-le ! Aide-le ! Je t'en supplie : je veux exister !"

Uneksia s’amusait à présent devant cet homme qui lui semblait finalement bien intéressant.

* Mais au fait, pourquoi est-il là ? *
Elle l’avait oublié, elle n’avait pas beaucoup de mémoire. Même parfois, elle avait des trous noirs.
Tant de maladies inexpliquées habitaient ce corps fragile d’enfant abandonnée.

Elle restait à regarder l’homme, toujours en serrant la main de Mr Violet, son point d’amarrage, son armure, son assurance de sûreté, en trois mots : son prince charmant !
Elle se risqua de se servir de sa deuxième main pour fendre l’air d’un dessin. Forme énigmatique tant plus est qu’elle dessinait un point d’interrogation qui permettait une ouverture de discussion. Uni’ autorisait l’homme à entrer dans son histoire, dans ses souvenirs.

Uni’ invitait M. Lingot dans sa vie.
Revenir en haut Aller en bas
Edward Kinsale
Mortel
Edward Kinsale


Nombre de messages : 228
Age : 34
Lié à : Venise de Solignac
Date d'inscription : 19/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeDim 4 Mar - 23:14

[ Je m'excuse aussi d'avance pour mon post qui sera pas des plus utiles, ni intéressants >< Désolée ... ]

Le gardien de la jeune fille tentait apparemment de nouer le contact. Et Edward observait consciencieusement leur petit manège. Il s'agissait, pour un curieux de sa trempe, d'un moment extraordinaire : celui de la première rencontre. Quelles allaient être leurs réactions respectives ? Les émotions qu'ils laisseraient transparaître les uns et les autres ? Cela se ferait-il facilement ou alors connaîtraient-ils tous deux de grandes difficultés ? Le jeune anglais avait conclu des quelques observations de premier contact menées sur des individus divers et variés qu'elles débutaient toujours par un conflit. Ou pratiquement toujours. La dernière en date : un homme avait garé sa voiture devant l'entrée du garage d'un second protagoniste, le dit protagoniste avait été pris d'un excès de colère traitant son concitoyen de tous les noms avant de régler l'accord à l'amiable et d'aller prendre un verre ensemble, considérant que leur accrochage était en fait ridicule, qu'ils s'étaient emportés tous deux et que ce conflit n'avait aucune raison d'être.
Il fallait croire, que cette fois-ci encore, son hypothèse se vérifiait : La petite fille avait fondu en larmes lorsqu'il était apparu. Mais néanmoins, il y avait dans cette situation une nuance évidente : d'ordinaire, la cause du conflit était explicite. Là, Edward, même étant un garçon plutôt perspicace, n'en avait aucune espèce d'idée. Des larmes s'étaient mises à couler sur ses joues, sans, sans "aucun signe précurseur". Inexplicablement. Pas de remarque blessante, pas de coups, rien. Rien de visible ou d'audible en tout cas. La réponse de ces larmes, une seule personne la connaissait : et c'était elle.
ll tentait de la réconforter, et apparemment cela marchait relativement bien puisque l'enfant sécha ses larmes assez vite. Etait-ce le fait du mouchoir d'Edward ou alors de la présence réconfortante de son gardien, Ed optait plutôt pour la deuxième solution. Puis il lui adressa la parole. Surpris, le jeune anglais n'en laissa rien paraître et se contenta de répondre, son sourire en coin toujours immanquablement épinglé aux lèvres :


" Force est de constater que c'est le cas ... Et c'est aussi ce que j'avais cru comprendre ... "

La fillette rayonnait de nouveau, et cela soulagea Edward. Il en fut lui-même surpris. Voila qu'il se mettait à se soucier du bonheur d'une tierce personne ! Cela ne lui ressemblait pas le moins du monde ! Quelque part, il devait être un brin égoïste. Ne se préoccupant toujours que de lui-même (et éventuellement des membres du Clan), les états d'âmes des autres individus lui importaient peu. En réalité, il cherchait surtout à se préserver des complications et des responsabilités qui lui tomberaient dessus si il faisait l'effort de s'intéresser aux problèmes d'une personne. Quelque part, il était excusable. Il avait toujours été élevé dans cette optique : Le Clan, la Meute, et rien d'autre. Eux seuls comptaient. Le reste ...

Edward aurait pu se satisfaire d'un "Je vous offre quelque chose à boire ?" comme n"importe qui l'aurait fait. Mais non. Il n'était pas n'importe qui et il répugnait la banalité. Alors il ne se contenterait pas de ce genre de politesses d'usage. Il se contenta de dire, fixant l'inconnu et souriant toujours malicieusement :


" Il faut croire que cette rencontre est due au destin ... Croyez-vous à ce genre de choses ? "

Edward préférait ce genre de questions abstraites aux questions concrètes. Il pensait en effet qu'elles apportaient bien plus de renseignements sur une personne et permettaient d'en savoir davantage sur sa manière de penser et sa vision des choses. Et de ce fait, étaient donc bien plus intéressantes. Elles pouvaient paraître saugrenues, surtout énoncées de but en blanc comme c'était le cas actuellement. Ed n'avait pas donné son point de vue sur ce délicat problème du hasard et du destin. Moins on lui en demandait sur lui, et mieux il se portait. Le jeune anglais attendait avec avidité la réponse à son interrogation ainsi qu'à celle de la jeune fille qui semblait avoir dessiné un point d'interrogation fictif. Pour un fois, ce n'était pas lui qui était harassé de questions ... Et pour une fois, cela lui convenait parfaitement.


Dernière édition par le Lun 5 Mar - 18:13, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Henry Cl
Invité




En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeLun 5 Mar - 0:55

[désolée pour la mise en page boiteuse... Mon ordi apprécie pas le forum, je vois tout déformé >>><<<]

Voyant que la petite damoiselle souriait, Henry fut lui aussi apaisé, et l'espace d'un instant, se détendit. Non pas qu'il se sentait vraiment à l'aise, il ne savait toujours pas vraiment comment se comporter avec une enfant, mais il se satisfaisait, pour le moment, de ce petit masque radieux que lui offrait la petite fille. Il laissa un soupir léger lui échapper, sans rien dire, d'abord. Pour une fois, c'était pour autre chose que le profit ou sa petite gloire personnelle, qu'il devait avancer, et cela faisait naître en lui tout un tas de questions. Comment s'y prenait-on lorsque l'on avait quelqu'un à sa charge? Il avait eu de nombreuses personnes à sa charge, bien entendu, en tant que chef d'entreprise, mais aucun de ses employés n'avait dépendu de lui autrement que pour l'argent. Ses nombreuses compagnes elles aussi n'avaient, pour la plupart, eu besoin que du chéquier et des signatures de l'anglo-saxon. Et cette petite fille, là, il était supposé faire de toutes autres choses, pour elle. Supposé l'aider. Elle était étrange, elle sortait d'un hopital, nelui avait aps encore adressé la parole... Elle avait éclaté en sanglots sur un simple mot d'Henry : rien là dedans d'une relation normale pouvant s'établir entre un adulte normal et une enfant normale. Mais bizarrement, ça ne gênait pas le gardien plus qu'autre chose. Il avait toujours refusé des gosses, toujours refusé un mariage (pourtant pas faute d'avoir eu des propositions, intéressées, bien entendu) Alors le fait que cette petite fille ne lui offre rien d'en accord avec un cadre connu s'approchant de près ou de loin à une famille le rassurait. En dépit des apparences, cet homme était intelligent, suffisement en tout cas pour s'attendre dors et déjà à ce que le lien qui se tisserait avec cette petite demoiselle (s'il y arrivait, du moins) serait de nature paternelle... Mais ça ne serait pas une paternité ordinaire, et peut-être que cette alternative à celle qu'il avait fui toute sa vie, offerte dans sa mort, était finalement celle qui le plus contribuerait à le construire, lui aussi...?

Il s'accouda au comptoir, et releva son regard noisette et vif vers Edward. Celui-ci lui parlait de destin. De destin? Boah, Henry n'avait jamais été spécialement spiritualiste, de son vivant. Force est d'admettre aujourd'hui que le spirituel à un ascendant certain sur les existences, étant donnée sa nature-même de Gardien. C'était peut-être bien le destin, oui. D'autant plus qu'il avait, toute sa vie, frayé dans un monde loin de l'enfance, et que c'était justement à cette petite demoiselle que leurs supérieurs avaient décidé de le lier. Il reposa sur elle un regard neutre, pencha la tête de côté et laissa ses ailes se déplier sensiblement. Elles prenaient, dans cette lumière tamisée, de vagues reflets roux, et leur lumière était sans cesse coupée par le passage des clients qui les traversaient sans même le savoir. Il fut agité d'un frisson.


"Le destin? Je ne sais pas trop. Il est possible en effet que ce soit le destin qui m'ait lié à cette petite damoiselle mais... Il est possible aussi que ce soit le boss qui ait simplement eu envie de cela..."

¤~ ... compte tenu de mon caractère. Petit farceur ~¤


Il sourit. Après tout, c'était amusant, et il croyait en revenche en un certain don pour l'empathie des enfants. Il se souvenait, petit, de s'être intégré dans les ambiance, les cercles d'amis où les communautés qu'il fréquentait avec l'aisance d'un petit poisson rouge. De la soul et des cafés où elle se donnait à l'école, de l'église au parc... La seule lui ayant jamais posé problème était celle de son "chez-lui". Peut-être, même sans doute en allait-il de même pour la petite damoiselle. Et alors, s'il se sentait bien, peut-être y aurait-il moins de risques qu'elle aussi n'éclate en sanglot. Il se pencha un peu, la tête dans les épaules, et lui sourit d'un air un peu idiot.

En fait, s'il faisait ça, c'était parce qu'il s'appliquait, il se concentrait pour comprendre le geste de la petite damoiselle. Un point d'interrogation? Ah, il en aurait bien dessiné des centaines dans tout le bar. Il réfléchit cependant. Elle ne parlait pas? Pourquoi le lui mimer quand il suffirait de simplement lui demander ce qu'elle voulait? Il ne posa pas de suite la question et se contenta de plisser un peu les yeux pour comprendre. Il passa en revue tout ce qu'elle pouvait avoir à lui demander. Les enfants étaient curieux. De nature. Et bien que celle-ci semblât plutôt... originale, il n'empêchait qu'elle ne devait pas échapper à cette règle.
De prime abord, l'idée de déballer tout ça devant Edward le gêna un peu, puis il songea que cet homme n'avait, au fond, pas gand intérêt pour lui, et ne serait donc pas spécialement intéressé par ce dévoilement d'identité.


¤~ And so am I ~¤

Il regarda autour de lui, puis tendit une main devant lui. A chaque chose qu'il disait à la petite damoiselle, il tendait l'un de ses doigts, comme s'il effectuait une opération de calcul mental.

"Et bien, je ne sais pas précisément ce que tu veux savoir, alors on va essayer de trouver. Je m'appelle Henry" Il attendit de voir sa réaction, puis continua, attrapant son second doigt. "Je suis un gardien, comme la dame, là. On m'a envoyé ici pour toi. En fait, tu dois avoir besoin d'aide, bien que j'ignore encore laquelle, et donc c'est moi que l'on a chargé de te 'protéger' en quelque sorte"

Il attendit un peu plus longtemps, cette fois, puis se frotta l'arrière du crâne.

"C'est un peu maladroit, mais bon... J'ai pas l'habitude de tout ça"


Se justifier devant une petite fille, jamais au grand jamais Henry n'avait envisagé cela de son vivant. Enfin, il était mort, ça faisait bien un petit changement, non? Il n'avait rien à perdre, et pas grand chose à gagner, alors autant faire son boulot. Peut-être qu'à la longue, ça allait devenir agréable?
Il ne posa pas de questions à la petite damoiselle, parce qu'il ignorait qui était cet homme. Si lui, ça lui importait peu qu'il en sache sur lui, il songea qu'il n'était pas très fin de demander à une enfant en potentiel danger de se dévoiler dans un bar fort peuplé. Pour clôturer sa présentation boiteuse, il se contenta donc d'un
:

"Cela convient-il à la petite damoiselle?"

Avant de reporter sur Edward un regard un peu hésitant. Il ne savait pas s'y prendre. Il lui fallait du temps. Du moins, c'était ce qu'il espérait. Cette petite fille avait des besoins, et il lui faisait confiance pour les exprimer, d'une manière ou d'une autre. Il serait alors libre d'aviser non...?

¤~ ....... non? ~¤
Revenir en haut Aller en bas
Uneksia
Mortel
Uneksia


Nombre de messages : 29
Lié à : Henry Clerval
Date d'inscription : 26/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Non !   En terrain connu. Icon_minitimeMar 6 Mar - 16:33

Elle secoua si énergiquement la tête pour nier que ces mèches violettes fouettèrent l'air jusqu'à ce bruit que le vent fait à travers les feuillages.

Non ! Cela ne lui convenait pas : Elle n'avait rien compris !
Et d'abord pourquoi il disait qu'il était comme
Mme Soleil ? Il n'était pas du tout pareil !
Uneksia serra fort la main d'Edward parce qu'elle avait peur de ce que lui disait le nouveau monsieur.
* Je n'ai pas besoin d'aide. Je n'ai pas besoin d'aide ! *
Tous les gens dans sa vie qui lui avait dit ça avait finit par l'envoyer à l'hôpital, dans ce mouroir qu'elle détestait.

Elle ne voulait pas y retourner. C'était sur !
Elle n'y retournerait pas, elle en était persuadée.
Cela l'attristait un peu mais elle n'avait pas beaucoup de choix dans sa liste... Et cette peur effrayante d'un plausible retour à l'hôpital masquait sa raison.
Cela l'attristait un peu mais c'était son meilleur choix.
Elle ne pouvait avoir confiance qu'en elle-même !

Elle fit volte-face à Mr Violet, son point d'amarrage.
Mais il lui semblait que la corde s'était brisée et que bientôt elle s'éloignera. Petite barque à la dérive.

Elle enleva doucement la main qu'il tenait encore pour la montait maladroitement vers son visage. Avec quelques doigts qui se voulait caresse, elle scruta le visage de cet énigmatique jeune homme. Chaque bosse, enfoncement, chaque ride -même pas nombreuse sur ce visage encore puèril - et surtout ses lèvres, furent l'objet d'une inspection minutieuse. Le visage de Mr Violet avait été totalement scanné par ce touché et il se dessinait maintenant dans l'imaginaire de l'esprit d'Uni'.

* Sans doute serait-ce la dernière fois que je le vois... *

Elle se leva sur le tabouret, toujours une main posée en bas du visage de Mr Violet, et se guida grâce à cette main de repère jusqu'au front de son prince charmant où elle déposa un bisou.

Ils n'eurent sans doute pas le temps de réagir à ce qui se passait que la petite fille sortait du bar. Courant quatre à quatre, ses petites jambes n'avaient jamais semblées si grandes.

D'innombrables paires d'yeux s'étaient retournés sur la porte qui maintenant tapée dans un grand fracas contre le mur extérieur pour laisser la petite fille, vêtue d'un manteau de Dame, sortir dans la rue et disparaître dans la nuit.
Revenir en haut Aller en bas
Talya Ro
Invité




En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeMer 7 Mar - 0:39

[désolée pour le long retard. pas ma faute ^^]

Depuis qu'ils étaient entrés dans ce bar, Talya n'avait pas décroché un mot. Tout d'abord par mesure de prudence, on ne sait jamais, ensuite parce qu'elle n'était pas très à l'aise dans ce genre d'endroit, lui rapellant un peu trop son vivant. Mais bon, la petite avait faim et la gardienne pouvait bien garder ses craintes pour elle le temps d'un repas. Elle suivait Edward regardant discrètement autour d'eux et finti par s'assoir, un peu méfiante.
Elle fronça légèrement les sourcils lorsqu'elle entendit son mortel donner un faux nom mais ne dit rien, se promettant de l'intérroger plus atrd, si Môsieur voulait bien se donner la peine de lui répondre. Bougeant à peine les lèvres, eller répondit à sa question.


"Ce lieu me convient merci de vous en inquiéter."

Ok, elle avait mentit et était un peu tendue, ce qui se remarquait au passage au vouvoyement. Mais après tout, c'est elle qui lui avait demandé de changer d'endroit, il avait accepter alors elle n'allait pas râler. Elle lui offrit un léger sourire avant de retourner dans son mutisme.
Elle regarda Uneksia manger distraitement lorsqu'elle se raidit soudainement et se retourna. Son attention fut attiré par une paire d'aile autre que la sienne. Méfiante, elle vit le nouveau gardien approcher et suivit le débat sans rien dire, n'intervenant pas, laissant Edward s'en charger et pour le moment, il faisait sa très bien.

Elle sursauta lorsque sortit en courant du bar et alors elle reprit la parole pour la deuxième fois, un seul son s'échappant de ses lèvres.


"Hé !"

Cette simple onomatopée montrait à la fois sa surprise et la l'inquiétude qu'elle ressentait pour la petite fille qui allait se retrouver seule dans une rure pue fréquentable à une heure pareil.

Elle se retourna vers le gardien, le visage inexpressif et la voix neutre où pourtant on devinait une pointe de colère et d'ironie.


"Eh bien moi qui me disait que ma rencontre avec mon mortel avait été folklo, là vous battez tout les records ! C'est réussit !"
Revenir en haut Aller en bas
Edward Kinsale
Mortel
Edward Kinsale


Nombre de messages : 228
Age : 34
Lié à : Venise de Solignac
Date d'inscription : 19/02/2007

En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeMer 7 Mar - 23:56

La réponse du gardien quand à la question d'Edward semblait des plus banales. Le jeune homme n'avait pas donné de réponse tranchée : ni oui, ni non. Un 'peut-être' moyennement convaincu. Peut-être cherchait-il à éviter son interrogation ou alors n'avait-il vraiment aucun avis sur ce sujet. Une réponse de laquelle il ne pouvait tirer grand chose à un détail près : "Le boss". Qui était cet étrange personnage ? Qui était cet homme qui dirigeait les gardiens ? Peut-être même qu'il n'appartenait pas même au genre humain. Les gardiens non plus après tout.
Le jeune anglais écouta attentivement chaque parole qui s'échappait de la bouche du dénommé Henry. Finalement, elles ne lui apportaient pas davantage de renseignements que celles de Talya. "Nous sommes à pour t'aider blah blah blah." Dans le rôle du bon samaritain somme toute. Ca, il le savait déjà, ces mots étaient donc totalement dénués d'intérêt. Et finalement, ce qui semblait le plus anodin attirait particulièrement l'attention du jeune homme. Son prénom par exemple. Edward ne le lui aurait jamais demandé explicitement, ce genre de questions étaient bien trop banales, et il se refusait à le devenir.

Il menait cette lutte chimérique depuis son plus jeune âge, malgré lui. D'ailleurs, au départ, il n'avait pas choisi de ne pas être "comme tout le monde". On avait choisi pour lui. Il aurait aimé pourtant aller jouer dans la rue avec ses camarades de classe. Mais il n'en avait pas. Il disposait en tout et pour tout de ce Clan, qui l'avait adoré, qui avait fini par l'étouffer. Pas d'école, seulement un cocon familial douillet, une masse cotoneuse dans laquelle il baignait agréablement. Jusqu'à un certain point. On ne peut rester éternellement un enfant qui éprouve le besoin de se sentir constamment protégé. Comme toute personne, Edward avait grandi. Il ne savait lui-même si sa fuite était due à sa crise d'adolescence ou à tout autre phénomène semblable, qui ne signifiait d'ailleurs rien pour le jeune homme. Mais depuis ladite fuite, il avait pris la décision de poursuivre cette tradition familiale du refus de la normalité. Voila pourquoi, il fut ravi d'entendre son prénom de sa bouche. La connaissance d'une personne débute bien par ce genre d'informations futiles, non ? Une chose de moins à savoir. Non pas que ce genre de renseignements lui eut été très utile. Au contraire, il les trouvait passablement superflus. Mais il était avide, avide de savoir. Sa curiosité maladive le poussait à tout vouloir connaître, même les détails inutiles. Il en était ainsi, et Ed avait depuis longtemps renoncé à essayer de contrer ce besoin de "savoir". Sans doute parce qu'il se complaisait dans sa situation de curieux, d'observateur discret.
Pendant le temps où il avait parlé, Edward avait fait mine de se concentrer sur autre chose. Il avait continué à boire son gin dont le niveau avait dangereusement baissé d'ailleurs. Mais, en réalité, il n'avait pas perdu une miette de ce qui avait été dit. Lorsqu'il lui adressa un regard, Ed le lui retourna, une lueur rieuse dans les yeux. Lui non plus n'était pas très doué avec les enfants. Ce spécimen demeurait d'ailleurs un mystère pour lui, c'était peut-être la raison pour laquelle ils le captivaient. Lui se souvenait mal de son enfance. En avait-il seulement eu une ? Dès son plus jeune âge, son géniteur l'avait introduit dans les hautes sphères de la société, le confrontant aux responsabilités et autres réjouissances. Et Edward les avait toujours répugnées. Aujourd'hui encore, il les fuyait comme la peste.

L'anglais attendit ensuite de constater la réaction de la petite fille. Il se faisait l'effet du spectateur d'un match de tennis. Service Henry : fixation sur le serveur. Uneksia renvoie la base : il tourne la tête. Egalité. Avantage. Un jeu. Ni plus, ni moins. Et lui oscillait d'un joueur à l'autre, lorsqu'il n'en faisait pas partie. Il y prenait autant de plaisir que si il avait été l'un d'eux, souriant toujours malicieusement.
Il sentit encore la main de la fillette serrer la sienne. Elle semblait appeurée. Edward se sentait impuissant, totalement inutile. Ne sachant que faire, il lui adressa un regard qui se voulait compatissant. Que pouvait-il faire d'autre ? Il ignorait les causes de cette frayeur grandissante. Et puis il n'était pas psychologue ... Il aurait vraiment été l'être à l'instant présent. Telle ne fut pas la surprise du jeune Kinsale lorsqu'elle se mit à sonder son visage jeune de ses mains. Il frémit imperceptiblement, comme à chaque contact, mais se laissa faire, sans rechigner. Si il ne s'était pas contenu, sa respiration serait devenue saccadée. Mais il tentait de se maîtriser. Cette image d'assurance qu'il dégageait habituellement avait totalement disparue. Il se sentait vulnérable, porte ouverte à toutes les faiblesses. Que lui arrivait-il ?! Elle s'attarda sur ses lèvres pour une obscure raison. Il ferma un très court instant les yeux, tentant vainement de se reprendre. Inutilement. Elle baisa ensuite son front. Il ne sut que faire, que dire, que penser. Etait-elle aussi attachée à lui ? Ou alors jouait-elle elle aussi ? Impossible. On lui avait parfois répété que la vérité sortait de la bouche des enfants. Etaient-ils toujours d'une sincérité irréprochable ? Sans doute. Sans avoir le temps de réagir, elle s'éloigna brusquement. Rien n'aurait pu trahir cette fuite précipitée. Ou alors Edward avait-il été trop distrait pour remarquer des signes précurseurs de ce départ. Il se maudissait d'avoir été aussi lunaire et de l'avoir laissée filer.

Le jeune homme saisit alors en hâte son chapeau haut de forme qu'il remit immédiatement sur sa tête, sa canne, son manteau en queue de pie sur les bras, avant d'abaisser son couvre chef devant sa gardienne et Henry en murmurant un :


" Veuillez m'excuser. "

Son sourire légendaire avait disparu ainsi que toute trace d'amusement. Il déposa de quoi régler le tenancier sur le comptoir avant de s'éloigner à son tour en courant, fermant la porte dans un claquement soudain.
Encore quelque chose qu'il n'avait aucunement l'habitude de faire : Agir par instinct. Une fois n'était pas coutume, c'était par ce dernier qu'il avait été guidé. Cela, il ne l'aurait pourtant jamais soupçonné ...
Revenir en haut Aller en bas
Henry Cl
Invité




En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitimeVen 9 Mar - 3:04

[désolée, un peu à la bourre =.=]

Au fur et à mesure qu'il cherchait à "entrer dans son rôle", Henry prit conscience que c'était plutôt l'inverse qui se produisait. Cette petite fille l'intriguait beaucoup, et puisqu'elle était celle qui justifiait sa seconde existence, il avait très sincèrement envie de l'aider. Mais voila, il était maladroit, maladroit, et puis il n'avait pas la moindre idée de ce dont elle avait besoin, là. Même si elle avait été "banale", il n'aurait sans doute pas su non plus. Lorsqu'elle se retourna vers le jeune homme, il plissa les yeux et observa son manège... Il comprit aussitôt. Elle était aveugle. Bon sang, il n'avait pas pensé une seule seconde à cela. Avait-il vraiment si peu conscience des autres que cela? Bizarrement, ça le blessa un peu. Il cilla et porta son regard sur la barmaid, le temps que la petite damoiselle finisse son inspection. Il savait déjà une chose, enfin deux si on compte cette tenue d'hopital, et peut-être qu'à force de grapiller des éléments... Il trouverait à la fois ce pourquoi il est là, et ce qu'il pourrait faire pour elle...? Il était son gardien, et pourtant, il avait l'impression que ce mortel là était bien plus à-même de l'aider... Ca le troublait. Il n'aimait pas l'échec, c'était dans sa nature, mais surtout lorsque cet échec était affectif. Il en avait déjà vécu, de différentes formes... Et celui-là, dans sa mort, même, était de trop. C'était avec davantage de résolution qu'il décida de remonter...

Mais il n'en eut pas le loisir, car tout à coup, le regard toujours plissé, à sa droite, il sentit la chaleur qui avait trouvé naissance dans ses tripes s'évanouir... Avec Uni'. Il regarda autour de lui d'un air très vif, et laissa un hoquet de stupeur lui échapper. Visiblement, le jeune homme aussi était un peu dans les "vappes". Le gardien, saisi par cette sensation, avait peut-être eu une fraction de seconde d'avance sur lui, mais cela ne l'avançait guère. Petite comme elle était, cette petite souris avait filé en un éclair.
Il déploya ses ailes, attentif et sur le qui-vive, quand la voix de la gardienne se fit entendre. Il resta une seconde en suspens, laissant le temps à Edward de le devancer de quelques instants, puis lui jeta un royal regard noir.
Quel besoin avait cette bonne femme d'en rajouter une couche?

Sans prendre la peine de lui répondre, il s'élança dans la salle, et, ne prenant même plus la peine d'éviter de traverser les gens, se dirigea vers la sortie, furibond.


¤~ Bon sang, petite demoiselle... Mais qui crois-tu que je suis... ~¤

Courant, toujours... Il fronça les sourcils. Il avait l'avantage d'aller tout droit, et s'aidait même de battements d'ailes désordonnés pour accélérer encore.

¤~ Que t'a-t-on fait pour que tu te méfies à ce point de l'aide que je t'offres? ~¤

Pour la première fois depuis... Depuis fort longtemps, il plaçait une personne au centre de son monde. L'air frais de la rue se saisit de ses ailes, et il en profita pour, d'une impulsion, se laisser porter dans ce courant... rapide...

[Je file dans les rues et avenues :} un peu court, le post, mais il est en quelques sorte divisé en deux, c'est pour ça ^^]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





En terrain connu. Empty
MessageSujet: Re: En terrain connu.   En terrain connu. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
En terrain connu.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
° Les Gardiens ° :: ° Les Gardiens : Le Jeu ° :: Le Bar à Qui-
Sauter vers: