Nom : Kanaw
Prénom : Einri
Surnom : Ace of Spades
Âge : 17 ans
Profession : Lycéen
Rapide description physique :Jeune homme d’environ un mètre quatre-vingt, les cheveux blonds lui tombant un peu en-dessous des épaules, et le regard d’un bleu envoûtant, Einri est un être qui capte rapidement l’attention. Souvent habillé de blanc, avec le signe de l’as de pique sur la plupart de ses hauts, et sur son sac, il fait tout pour se symboliser par ce dessin, l’ayant même tatoué sur sa main droite. Einri possède une légère barbe naissante, mais prend soin de la raser de temps en temps.
Description psychologique : Depuis toujours, Einri ne porte aucun intérêt à l’école, au lycée, et à tout ce qui va avec. Ayant royalement redoublé une année (ou plutôt omis de se présenter en classe), il prône depuis bien longtemps le fait que les cours n’aient aucun intérêt, et que l’on apprend bien mieux par soi-même. Ce qui n’a pas l’air si faux, en le regardant.
Ecrivain, en anglais qui plus est, il passe son temps à écrire des poèmes, parvient à en publier quelques uns, et se fait petit à petit reconnaître sous son pseudonyme. Les professeurs le remarquent bien facilement, qu’il a des « dons », et s’en mordent les doigts : cela paraît si injuste, si étrange qu’un garçon qui a toutes ses chances, qui peut réussir presque sans bouger le petit doigt, ne veuille pas se présenter en classe. Il pourrait réussir, mais il semblerait qu’il n’en ait absolument pas l’envie, et que l’idée d’avoir des choses « futiles » comme ses examens soient aussi importantes pour lui que le fait que son voisin de palier aime les cornichons.
Cependant, étant donné que même les plus difficiles, les plus mauvais caractères ont un point faible, une jeune fille du prénom de Keara le rend totalement différent. Les parents d’Einri –des gens très biens, en somme- se sont longtemps posé la question suivante : pourquoi notre fils va au lycée et travaille, depuis une année. Et bien étrangement ce garçon ne travaille qu’avec une personne, et fait tout pour briller devant elle. Cela s’appelle l’amour, et même les plus asociaux peuvent se plier face à ce sentiment. Einri devient tout de suite plus agréable en présence de sa belle, sourit, et est prêt à la suivre n’importe où…
Sauf que malgré tout, à force d’avoir un entourage très restreint, l’adolescent devient jaloux… non, nous devrions plus exactement parler de démence, et souligner que cette démence s’est abattue sur la jeune fille telle un fléau, et l’a tuée. Et c’est ainsi qu’il est rentré dans une haine surprenante envers lui-même. Une peur, suite à son acte, et une envie de mettre fin à ses jours, lancinante… et languissante.
Plus froid, plus absent des cours qu’il ne l’a jamais été, Einri est devenu antipathique avec la plupart des êtres vivants, mais aussi paranoïaque, et violent. Ses écrits sont plus sombres, plus vrais, plus vifs, mais à quel prix ? L’Ace of Spades, son pseudonyme, commence à lui devenir plus vital que son propre nom, qu’il renie… il n’y a que Keara, qui ait le droit de l’appeler comme avant… il n’y a qu’elle, et elle est morte.
Mortel de : Kirwan Keara
Passé : Pour un peu que très jeune, on se montre un peu plus intelligent que les autres, la vie devient, et demeure bien difficile.
Il est étrange, le destin, qui vous donne telle ou telle faculté. Einri avait toujours eu du mal avec les gens, toujours, depuis sa plus jeune enfance. Il allait dans les bacs à sable, certes, mais se retrouvait bien vite dans un état de solitude avancée : non seulement, les châteaux des autres étaient moches, mais en plus, il les trouvait trop bêtes.
A moins que sa maigreur surprenante, son teint pâle et maladif, fasse partir les autres.
Il n’avait jamais su. Ses parents non plus. Pour eux, c’était le garçon le plus parfait du monde. Ah, il n’avait pas d’amis, mais à la place, il était très intelligent. Alors que demander de plus. Un enfant pareil, calme, qui écrivait des poèmes si touchants…
Et puis il a grandit. Il avait toujours l’air très asocial, mais avait aussi peur des autres qu’il les méprisait. Il suivait les cours d’un coin de la classe, devant, contre le mur auquel il était bien plus souvent adossé que contre son dossier de chaise. Les cours étaient particulièrement dénués d’intérêt, ses parents le laissaient y aller seulement quand il sentait qu’il en avait envie.
Autrement dit, il n’alla pas en cours de son année de première littéraire. Si bien qu’il dut la repasser. Et cette seconde année ne se présentait pas mieux que la précédente, car il avait d’après lui bien mieux à faire chez lui.
Et pourtant, dès la rentrée, il vit une jeune fille dans la classe, et fixa son regard sur elle. Oh, elle n’avait pas l’air bien différente des autres, mais elle dégageait un petit quelque chose, une force unique, qui l’attirait plus que n’importe quoi. Bien rapidement, il se surprit à lui adresser la parole, à lui poser des questions sur ce qu’elle faisait ici, et pourquoi. Keara semblait avoir du mal pour les cours, mais beaucoup de volonté. Et c’était cette détermination, et cette chaleur qu’elle faisait aître en lui, qui lui firent connaître un sentiment plus fort que n’importe quoi : l’Amour, celui dont il parlait avec tant d’amertume dans ses écrits, en soulignant que peut-être il n’existait pas.
Keara, sans le savoir, était la première personne qui lui donnait tord, et cela ne fit qu’emplir l’adoration que lui vouait Einri. Avec elle, il se découvrait joueur, avec une capacité à rire, à l’amuser, même s’il ne savait pas toujours taire cette froideur dont il faisait preuve envers le reste de la classe. Ses sourires n’appartenaient qu’à elle, s’en rendait-il seulement compte ?
Peut-être pas, mais tous s’accordèrent à dire qu’il changeait du tout au tout, qu’il pensait désormais que le reste du monde n’était pas si méprisable, qu’il sortait en ville, réfléchissait à comment « lui faire plaisir »…
Personne ne sembla se rendre compte que cela devenait une obsession. Pas même lui, qui ne voyait dans ses gestes qu’un besoin d’être toujours plus proche d’elle. Il en aurait presque dessiné les plans de leur avenir commun, il aurait tout fait pour vivre l’éternité avec elle. Keara était la seule qui, au-delà de ses parents, lui donnait envie de vivre, de réussir, et de lui offrir tout ce dont elle rêvait.
Mais à chaque bonheur sa fin, et avant tout, à chaque passion son revers.
C’était un jour comme un autre. Il étai jaloux, encore une fois. Keara avait, contrairement à lui, la faculté de pouvoir adresser la parole à d’autres personnes. Et puis il ne le supportait que de moins en moins, surtout quand elle était avec des hommes.
Alors il avait crié, il lui avait pris le coude, l’avait emportée jusque dans sa chambre, et lui avait annoncé ses doutes. Il avait hurlé, il avait eu l’air des plus accusateurs, des plus sombres. A ses yeux, elle le trompait, elle ne l’estimait pas. Elle préférait ces garçons, bien plus normaux, qui faisaient les bellâtres dans la cours.
Il avait un couteau, sur son bureau. Une lame qui lui servait à travailler le bois de son lieu de travail, lorsqu’il réfléchissait. Chiffres allant de deux à dix, le un étant remplacé par un pique, et des J, des Q, et des K. Depuis qu’il était tout petit, il gravait ces chiffres, à tel point que cela en devenait maladif. A chaque nombre sa signification…
Mais là n’était pas le sujet, puisqu’il tenait le couteau dans sa main, et s’en servit pour dévêtir Keara.
Il crut hésiter, mais rien n’était moins certain. Il fallait avouer que la voir, là, nue, devant lui, le toucha. Et puis Einri se souvint de sa haine, de sa colère, et commença à faire glisser la lame froide sur la peau qu’il maudissait. Ses paroles, il ne pouvait pas se les reproduire dans sa tête. Il se sentait comme dément, peut-être s’était-il répété, en lui expliquant qu’il ne comprenait pas pourquoi elle l’avait trompé… Bien sûr que non, il ne comprenait pas ! Pourquoi était-elle toujours avec d’autres, pourquoi ne restait-elle pas plus souvent avec lui ?
Elle était bloquée par le mur derrière elle.
Le sang coulait, par les légères écorchures qu’il créait sur la peau, semblant un instant être la plus belle œuvre d’art qu’il ne pourrait voir.
Deux… trois… quatre… Un décompte, suivant ses inscriptions, se créait dans sa tête.
Cinq… six… sept…Et chaque nombre le martelait.
Huit… neuf… dix…Le jeune Kanaw ne savait plus pourquoi il faisait cela…
Jack of Spades… Queen of Spades… King of Spades…Ce qui ne l’empêchait pas de savoir qu’il devait le faire.
Ace of Spades.Le pique gravé sur le sein de la jeune fille, il planta son couteau en plein milieu de sa signature... dans le cœur de son seul amour.
La maison était vide, silencieuse, quand il se réveilla. Il se souvint qu’on était en semaine, et que comme toutes les semaines, ses parents n’étaient pas là. Ils travaillaient à l’étranger.
Allongé sur son propre lit, il frémit en sentant une odeur étrange dans sa chambre. Il avait mal à la tête, il ne savait plus très bien ce qu’il s’était passé, pourquoi la nuit était-elle tombée ? A son souvenir, il faisait encore jour.
Et puis il posa son regard sur son mur, auquel étaient collés des extraits de ses écrits, qu’il voulait changer. Les avoir sous le nez, les rendre obsessions, lui donnait la volonté de mieux les travailler.
Ce mur était tâché de sang. Autant que ses mains, et que son couteau de gravure.
Il baissa les yeux, et la vit.
Elle, son cœur, sa passion, la seule personne qui le faisait accepter qui il était.
Einri comprit bien vite qui était le meurtrier, par ces numéros gravés sur le corps froid, et par ce signe reproduisant celui qu’il avait de tatoué sur sa main.
Elle était morte, il l’avait signée.
Le jeune Kanaw avait tué son unique sourire, il avait tué les battements de son cœur, et la seule personne qui méritait de vivre.
... Assassin.L’adolescent se haïssait, tellement qu’il ne voulait plus être que son pseudonyme, que son propre mensonge. Le maître des piques n’était pas grand chose…
... Assassin !!!Elle gisait à ses pieds, aux pieds de l’homme qui l’avait tuée, et il ne souhaitait plus que tuer celui qui lui avait ravi son cœur. L’Ace of Spades serait son propre châtiment..
Mourir… serait-ce une fin en soi ? Ou un moyen quelconque d’obtenir le pardon ? Ou simplement une façon de la rejoindre… Elle…
Lien avec d'autres personnages : Kirwan Keara : petite-amie et victime, devenue Gardienne.
[Supplément] Comment avez-vous connu ° Les Gardiens ° ? Keara m’a proposé d’y aller avec elle ^^, en me faisant savoir que Dieu, ici, était aussi Admin sur l'Hymen Avorté (où je suis depuis peu). Charmée par l'Hymen, je me laisse tenter et par Keara, et par ce forum...
PS : au passage, j'espère qu'il est accepté que deux personnages qui se connaissaient se retrouvent dans une situation Gardien/Mortel. Nous avons travaillé nos fiches en grande partie ensemble (enfin, surtout pour les grandes lignes XD), et je me suis longuement posé la question de savoir si oui ou non c'était possible... Je l'espère
Sam 10 Fév - 4:43
